La première journée de la revue annuelle conjointe du Dsrp 2ème génération a réuni hier au Méridien Président, l’ensemble des partenaires techniques et financiers, avec les ministères concernés, les représentants du secteur privé, de la société civile et des collectivités locales. Présidée par le Premier ministre, elle permet de mesurer le chemin parcouru et les défis à l’horizon, dans un contexte de crise mondiale qui obère les efforts de développement et conforte la pertinence de la Stratégie de croissance accélérée(SCA).
En relevant que les perspectives de l’économie mondiale sont incertaines pour tous les pays, le Premier ministre n’en a pas moins indiqué que « justement, là est le défi ». Ainsi campé, le marathon de la revue annuelle conjointe du Dsrp II n’a épargné aucun des secteurs couverts par les 4 axes stratégiques définis pour l’atteinte des OMD d’ici 2015. Ces derniers, déclinés autour de 18 cibles et 48 indicateurs pour mesurer leur réalisation d’ici 2015, sont articulés au Dsrp qui est le cadre de référence adopté par le Sénégal à la satisfaction des partenaires au développement présents à la réunion du groupe consultatif de Paris, les 3 et 4 octobre 2007. En faisant coïncider l’évaluation du Dsrp II avec celle du suivi de la matrice des engagements de Paris, la rencontre qui a mobilisé le gouvernement, des représentants du secteur privé, de la société civile et des collectivités locales avec les partenaires techniques et financiers (PTF), s’inscrit dans le processus participatif lancé en février et visant à « apporter les meilleures réponses aux préoccupations quotidiennes des populations », comme l’a indiqué Cheikh Adjibou Soumaré.
Dans son allocution d’ouverture, le ministre d’Etat, ministre de l’Economie et des Finances, Abdoulaye Diop, a brossé les améliorations et progrès sensibles, enregistrés notamment en matière d’accès à l’eau potable à travers le Pepam, de santé et d’éducation, même s’il reconnaît que « des efforts soutenus restent encore à faire ». C’est ainsi qu’il a indiqué que le taux de croissance de 4,8 %, avec un taux d’investissement de 28,1 %, était « en deçà des 7 à 8 % nécessaires pour l’atteinte des OMD d’ici 2015 ». Pour autant, M. Diop s’est félicité de la mise en place du nouveau cadre juridique et institutionnel de passation des marchés publics, des cadres des dépenses à moyen terme, de la publication par tous les ministères de leur plan de passation des marchés, ainsi que du renforcement des moyens des collectivités locales, avec le démarrage de la décentralisation du BCI et l’accroissement des fonds de dotation à la décentralisation et d’équipement des collectivités locales. Ces derniers qui relèvent de l’axe 4 relatif à la bonne gouvernance, ont fait l’objet d’un regard critique de la part des PTF qui, tout en saluant le nouveau cadre de passation des marchés publics, ont exhorté le gouvernement à aller davantage dans le sens de la gestion décentralisée, les collectivités locales étant plus proches des couches démunies, majoritairement situées en zone rurale.
Avant de passer la parole aux PTF, le Premier ministre a repris à son compte les préoccupations du ministre de l’Economie qui a souligné l’articulation de la Loi des finances et du Programme triennal d’investissements publics (PTIP) aux objectifs du Dsrp. De même, s’étant félicité des « progrès significatifs dans l’accès à l’eau potable, la couverture vaccinale des enfants de 0 à 11 mois et la scolarisation des enfants, en particulier des jeunes filles » il n’a pas manqué de s’appesantir sur « les résultats timides enregistrés vers l’atteinte de l’OMD 4 relatif à la réduction de 2/3 de la mortalité infanto-juvénile et de l’OMD 5 relatif à la réduction de ? de la mortalité maternelle. » A cet égard, M Soumaré a estimé nécessaire l’adoption d’actions énergiques, notamment « d’un programme d’urgence pour l’amélioration de la prise en charge prénatale, postnatale et l’assistance à l’accouchement ».
Autant de questions qui ressortiront du rapport présenté par Thierno Seydou Niane, le coordonnateur de la cellule de suivi du programme de lutte contre la pauvreté (CSPLP) du MEF. Selon le fonctionnaire qui a fait l’économie de l’évolution de la mise en œuvre financière et des différents indicateurs, le bilan est relativement satisfaisant, en dépit de quelques lenteurs et d’un manque de culture de la statistique dans les régions, à l’heure où il est envisagé la création d’un observatoire de suivi du Dsrp logé à l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD). Autant M. Niane a recommandé des moyens dans ce sens, autant d’autres intervenants ont plaidé pour une dotation renforcée en faveur de la CSPLP.
A sa suite, le représentant du Pnud a présenté un mémorandum des partenaires au développement, en saluant la signature d’un accord avec le FMI sans décaissement (l’ISPE) et déclinant pour chaque axe, les critiques et les correctifs proposés. Ainsi, pour l’axe 1 relatif à la création de richesses, la flambée des prix des denrées de première nécessité à été soulignée. Alors que pour l’axe 2 concernant l’accès aux services sociaux de base, il est recommandé de redoubler d’effort en matière d’éducation, surtout pour gommer les disparités régionales. L’axe 3 relatif à la gestion des risques et catastrophes devra être amélioré, avec notamment une meilleure allocation de ressources. Quant à l’axe 4 relatif à la bonne gouvernance, après les félicitations unanimes quant à la mise en place du cadre réglementaire pour la passation des marchés publics et la transparence, les partenaires insistent encore sur l’approfondissement des réformes.
Les représentants du secteur privé, de la société civile et des collectivités locales ont tour à tour, félicité le gouvernement pour les mesures prises face à la crise multisectorielle et fait état de leurs préoccupations tout en proposant des voies de solutions au niveau de leurs entités respectives. Plusieurs ministres directement concernés ont également apporté leur pierre à l’édifice, notamment ceux de la Santé, de l’Education, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle et de l’Energie. Sans oublier les ministres d’Etat Oumar Sarr, au nom de son collègue des Collectivités locales et Ousmane Ngom qui a noté le rôle attendu du secteur minier dans la croissance, alors que Farba Senghor n’a pas manqué de mettre en exergue la place de l’artisanat dans la lutte contre la pauvreté, plaidant pour une meilleure prise en compte dans l’allocation des ressources. La synthèse de toutes les idées dégagées, assortie des recommandations, servira de feuille de route pour la suite de cet exercice participatif salué par tous les participants.
Le Soleil
En relevant que les perspectives de l’économie mondiale sont incertaines pour tous les pays, le Premier ministre n’en a pas moins indiqué que « justement, là est le défi ». Ainsi campé, le marathon de la revue annuelle conjointe du Dsrp II n’a épargné aucun des secteurs couverts par les 4 axes stratégiques définis pour l’atteinte des OMD d’ici 2015. Ces derniers, déclinés autour de 18 cibles et 48 indicateurs pour mesurer leur réalisation d’ici 2015, sont articulés au Dsrp qui est le cadre de référence adopté par le Sénégal à la satisfaction des partenaires au développement présents à la réunion du groupe consultatif de Paris, les 3 et 4 octobre 2007. En faisant coïncider l’évaluation du Dsrp II avec celle du suivi de la matrice des engagements de Paris, la rencontre qui a mobilisé le gouvernement, des représentants du secteur privé, de la société civile et des collectivités locales avec les partenaires techniques et financiers (PTF), s’inscrit dans le processus participatif lancé en février et visant à « apporter les meilleures réponses aux préoccupations quotidiennes des populations », comme l’a indiqué Cheikh Adjibou Soumaré.
Dans son allocution d’ouverture, le ministre d’Etat, ministre de l’Economie et des Finances, Abdoulaye Diop, a brossé les améliorations et progrès sensibles, enregistrés notamment en matière d’accès à l’eau potable à travers le Pepam, de santé et d’éducation, même s’il reconnaît que « des efforts soutenus restent encore à faire ». C’est ainsi qu’il a indiqué que le taux de croissance de 4,8 %, avec un taux d’investissement de 28,1 %, était « en deçà des 7 à 8 % nécessaires pour l’atteinte des OMD d’ici 2015 ». Pour autant, M. Diop s’est félicité de la mise en place du nouveau cadre juridique et institutionnel de passation des marchés publics, des cadres des dépenses à moyen terme, de la publication par tous les ministères de leur plan de passation des marchés, ainsi que du renforcement des moyens des collectivités locales, avec le démarrage de la décentralisation du BCI et l’accroissement des fonds de dotation à la décentralisation et d’équipement des collectivités locales. Ces derniers qui relèvent de l’axe 4 relatif à la bonne gouvernance, ont fait l’objet d’un regard critique de la part des PTF qui, tout en saluant le nouveau cadre de passation des marchés publics, ont exhorté le gouvernement à aller davantage dans le sens de la gestion décentralisée, les collectivités locales étant plus proches des couches démunies, majoritairement situées en zone rurale.
Avant de passer la parole aux PTF, le Premier ministre a repris à son compte les préoccupations du ministre de l’Economie qui a souligné l’articulation de la Loi des finances et du Programme triennal d’investissements publics (PTIP) aux objectifs du Dsrp. De même, s’étant félicité des « progrès significatifs dans l’accès à l’eau potable, la couverture vaccinale des enfants de 0 à 11 mois et la scolarisation des enfants, en particulier des jeunes filles » il n’a pas manqué de s’appesantir sur « les résultats timides enregistrés vers l’atteinte de l’OMD 4 relatif à la réduction de 2/3 de la mortalité infanto-juvénile et de l’OMD 5 relatif à la réduction de ? de la mortalité maternelle. » A cet égard, M Soumaré a estimé nécessaire l’adoption d’actions énergiques, notamment « d’un programme d’urgence pour l’amélioration de la prise en charge prénatale, postnatale et l’assistance à l’accouchement ».
Autant de questions qui ressortiront du rapport présenté par Thierno Seydou Niane, le coordonnateur de la cellule de suivi du programme de lutte contre la pauvreté (CSPLP) du MEF. Selon le fonctionnaire qui a fait l’économie de l’évolution de la mise en œuvre financière et des différents indicateurs, le bilan est relativement satisfaisant, en dépit de quelques lenteurs et d’un manque de culture de la statistique dans les régions, à l’heure où il est envisagé la création d’un observatoire de suivi du Dsrp logé à l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD). Autant M. Niane a recommandé des moyens dans ce sens, autant d’autres intervenants ont plaidé pour une dotation renforcée en faveur de la CSPLP.
A sa suite, le représentant du Pnud a présenté un mémorandum des partenaires au développement, en saluant la signature d’un accord avec le FMI sans décaissement (l’ISPE) et déclinant pour chaque axe, les critiques et les correctifs proposés. Ainsi, pour l’axe 1 relatif à la création de richesses, la flambée des prix des denrées de première nécessité à été soulignée. Alors que pour l’axe 2 concernant l’accès aux services sociaux de base, il est recommandé de redoubler d’effort en matière d’éducation, surtout pour gommer les disparités régionales. L’axe 3 relatif à la gestion des risques et catastrophes devra être amélioré, avec notamment une meilleure allocation de ressources. Quant à l’axe 4 relatif à la bonne gouvernance, après les félicitations unanimes quant à la mise en place du cadre réglementaire pour la passation des marchés publics et la transparence, les partenaires insistent encore sur l’approfondissement des réformes.
Les représentants du secteur privé, de la société civile et des collectivités locales ont tour à tour, félicité le gouvernement pour les mesures prises face à la crise multisectorielle et fait état de leurs préoccupations tout en proposant des voies de solutions au niveau de leurs entités respectives. Plusieurs ministres directement concernés ont également apporté leur pierre à l’édifice, notamment ceux de la Santé, de l’Education, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle et de l’Energie. Sans oublier les ministres d’Etat Oumar Sarr, au nom de son collègue des Collectivités locales et Ousmane Ngom qui a noté le rôle attendu du secteur minier dans la croissance, alors que Farba Senghor n’a pas manqué de mettre en exergue la place de l’artisanat dans la lutte contre la pauvreté, plaidant pour une meilleure prise en compte dans l’allocation des ressources. La synthèse de toutes les idées dégagées, assortie des recommandations, servira de feuille de route pour la suite de cet exercice participatif salué par tous les participants.
Le Soleil