Quel a été l’impact de la crise sur l’économie sénégalaise ?
L’impact global de la crise sur le Sénégal a été et demeure important. Les sénégalais le ressentent et n’ont pas besoin certainement du FMI pour le leur dire. La crise internationale a des répercussions sérieuses aussi bien sur la demande pour les exportations sénégalaises qui sont en net recul, mais aussi pour les travailleurs à l’étranger en ce qui concerne les sommes qu’ils envoient à leurs familles. Nos projections pour l’année 2009 traduisent que la croissance dans votre pays, atteindra à peu près 1,5%. Ce qui est un repli par rapport à 2008. 2008 était déjà une année difficile, mais la croissance y était encore de 4,5%. Donc 2009 est partie pour être une année très difficile. Maintenant la question qui se pose, pas seulement au Sénégal mais pour l’ensemble des pays de l’Afrique subsaharien est quelles sont les perspectives de reprises et quelles sont les politiques à mettre en œuvre pour aider à cette reprise ?
Au Sénégal, deux choses que je voudrais souligner. Premièrement, il y a dans la politique budgétaire des moyens que vos autorités n’ont pas manqué de saisir. C’est-à-dire qu’elles ont mis en place une politique budgétaire contracyclique.
C’est quoi une politique budgétaire contracyclique ?
La possibilité d’augmenter le déficit budgétaire pour amortir le choc de la crise internationale sur l’économie. C’est une politique classique souvent utilisée dans les pays avancés, notamment aux Usa et en France pour ne citer que ces deux pays, mais qui, en Afrique, a été plus difficile à appliquer. Pourquoi ? Parce que beaucoup de pays africains, il y a dix à quinze ans en arrière, n’étaient pas dans une position de laisser s’accroître leur déficit budgétaire. Il n’y avait pas de financements et la dette était déjà trop importante. Cette fois-ci, plusieurs pays d’Afrique dont le Sénégal étaient beaucoup mieux préparés et ont donc su répondre à cette crise en laissant s’élargir leur déficit budgétaire de sorte à pallier le manquement du secteur privé.
C’est donc les subventions tout azimut de l’Etat à l’endroit de plusieurs produits, notamment alimentaires et énergétiques ?
Il y a plusieurs volets là-dessus. Le premier est le suivant : dans une crise comme celle à laquelle nous assistons aujourd’hui, les recettes baissent. L’activité économique est moindre. La TVA ainsi que les impôts directs sur les revenus etc, sont fonctions de l’activité économique. Quand celle-ci baisse, il va de soi que les recettes de l’Etat baissent. Par le passé, cela entrainait un réajustement des dépenses de l’Etat. Cette fois ci dans beaucoup de pays d’Afrique y compris le Sénégal, le niveau préconisé des dépenses pour 2009 a été maintenu. Cela a l’avantage qu’en plein milieu d’une année budgétaire de ne pas donner lieu à des coupes drastiques et soudaines dans les dépenses courantes et d’investissement.
Pourtant au Sénégal, on a réajusté sur votre requête
C’est vrai, mais il s’agit d’un réajustement, mais nullement d’une baisse. Un réajustement en différents chapitres budgétaires. On le voit donc au Sénégal, il y a eu un peu plus de souplesse dans la politique budgétaire que dans le passé. Une réponse donc à la crise par la politique budgétaire contracyclique. Il s’y ajoute qu’en même temps, au niveau de la zone, la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a baissé ses taux pour, par le biais d’une politique monétaire, permettre à ses Etats membres d’amortir le choc de la crise. Donc ce sont là les deux instruments qui ont été utilisés.
En dépit cependant de la facilité contre les chocs exogènes, le Sénégal rencontre des problèmes budgétaires au cours de ces derniers mois. Il voit en outre s’accroître sa dette intérieure et connaît quelques retards dans ses investissements s’il n’accuse l’arrêt de certains de ses programmes et projets. Peut-on s’attendre dans ce contexte à une augmentation des ressources fournies par le FMI ?
Bien sur, ce qui est important, c’est aussi le financement. Il y a eu du côté du FMI deux appuis à votre pays. Nous avons à la dernière réunion de notre conseil d’administration, augmenté l’accès à la facilité du choc exogène jusqu’à 30% des quotes-parts. Environ pour votre pays 40 milliards de FCfa. En fin août, nous avons mis en place l’allocation des Droits de tirage spécial (Dts) qui, pour le continent entier, est environ de 6 milliards de dollars et pour votre pays d’environs 95 milliards de Fcfa. Une grande partie de cette allocation a été décaissée par la banque centrale dans le cadre d’une avance spéciale. Il est évident que la question qui se pose est l’utilisation optimale de cet argent. Mais cela a donné quand même un soutien non négligeable à votre politique budgétaire 2009 de votre pays. Ce qui est important, d’autant plus important que le Sénégal fait face en plus de la crise économique internationale aux calamités météorologiques. Je pense aux inondations auxquelles il est confronté et auxquelles, il faut répondre. Il faut répondre avec des appuis financiers. Donc pour 2009, le Sénégal a pu mobiliser les financements nécessaires. Le FMI a joué son rôle. Ce qui est maintenant important, me paraît-il, c’est deux choses : Premièrement, tant que la reprise reste faible, il faut que la politique budgétaire et monétaire de la zone reste souple. Il ne faut pas mettre en danger cette reprise qui est encore très faible et fragile. Deuxièmement, il faut commencer à se préparer pour la période d’après crise. C’est-à-dire à retourner à moyen terme à une politique budgétaire plus stable. On peut tolérer des déficits relativement élevés pendant des périodes difficiles, mais il faut se préparer au retour à la norme. Par ailleurs, la stabilité politique et institutionnelle est un atout important du Sénégal, un atout qu’il tient en main. J’espère qu’il continuera à le tenir en main. La première priorité pour votre pays, il me semble, est de maintenir le cap sur le programme Instrument de soutien à la politique économique (Ispe) que nous mettons en œuvre ensemble. Il y a une revue qui se tiendra dans la deuxième moitié du mois. Je me joindrais au nouveau chef de mission du FMI.
Le solde de la dette intérieure reste encore en souffrance.
Je dois dire que de grands progrès à ce niveau ont été faits. Mais il est vrai qu’il reste encore à payer en plus des dépenses hors budget acceptés. Et d’autres. Cela ne fera pas partie de nos discussions à la fin du mois à Dakar, mais nous avons prévu dans le programme, l’élimination de toutes ces dettes. Il s’y ajoute que l’allocation des Dts est en priorité destinée à réduire la dette intérieure.
On apprend que le Sénégal a été pris en flagrant délit de misreporting (dissimulation d’information) au point de mettre en jeu son programme Ispe et sa collaboration avec vos institutions. Avez-vous pris des mesures allant dans le sens d’une meilleure transparence dans la gestion des fonds publics ?
Ecoutez cette question, je crois qu’il faudrait plutôt la posé aux autorités sénégalaises. Je me permets donc de vous corriger, ce qui est le plus important, c’est ce qu’elles feront dans ce sens. Le programme que nous avons établi ensemble, vise à une meilleure transparence budgétaire. Il y a plusieurs étapes qui ont été conçues y compris dans la présentation de la loi de finances qui est en train de s’élaborer. C’est important et à ma connaissance aussi pour les autorités sénégalaises de disposer ainsi d’un budget plus compréhensible, plus lisible pour que le citoyen lambda et les médias comprennent mieux.
Quelle évaluation faites-vous des projets d’infrastructures en cours actuellement dans notre pays ?
Une appréciation de ces projets n’est pas tout à fait dans la compétence du FMI. Cependant, un secteur qui nous semble très important est celui de l’énergie. Vous avez au Sénégal toujours un problème à ce niveau. Nos collègues de la Banque mondiale sont sur place à ce propos, si je puis m’exprimer ainsi. Depuis quelque temps, ils travaillent en étroite collaboration avec la Senelec pour essayer de maîtriser ce problème. C’est un grand problème. C’est un problème complexe d’ailleurs qui ne se résume pas en une seule phrase. Il faut avoir un secteur énergétique performant pour une économie croissante. Je ne vois pas une croissance forte sans un secteur énergétique stable et performant.
Apprend-on d’ici que les délestages ont repris de plus belle à Dakar ?
Cela est grave et même très grave. Je ne sais pas si les inondations ont fait des dégâts, mais je sais aussi que la question énergétique est un véritable problème. Il y a des dégâts à réparer, des investissements à faire, mais il y a également la politique tarifaire de l’entreprise. Une politique avec d’un côté l’intérêt de maintenir des tarifs abordables pour la population, mais d’un autre côté d’avoir aussi un système tarifaire qui permet de répercuter ses coûts et ses besoins d’investissement. Il faut trouver un équilibre. Ce n’est certes pas facile, mais c’est bien l’objectif des discussions en cours. Du point de vue du FMI, je vous le disais tantôt, ce n’est pas de notre expertise, mais ce que nous aimerons bien voir, c’est une gestion financière de la Senelec plus saine pour que cela ne représente pas un poids dans le budget. Parce que si la Senelec devrait avoir recours à des appuis budgétaires, ce sera forcément au détriment d’autres secteurs tout aussi importants. Il y a des limites budgétaires. Il s’y ajoute qu’on ne peut pas dépenser le même franc deux fois. Donc, il faut qu’on trouve pour la Senelec une solution commerciale et structurelle. J’espère que les experts travaillent là-dessus, ils sont de bonnes volontés, j’en suis sur.
Sud Quotidien
L’impact global de la crise sur le Sénégal a été et demeure important. Les sénégalais le ressentent et n’ont pas besoin certainement du FMI pour le leur dire. La crise internationale a des répercussions sérieuses aussi bien sur la demande pour les exportations sénégalaises qui sont en net recul, mais aussi pour les travailleurs à l’étranger en ce qui concerne les sommes qu’ils envoient à leurs familles. Nos projections pour l’année 2009 traduisent que la croissance dans votre pays, atteindra à peu près 1,5%. Ce qui est un repli par rapport à 2008. 2008 était déjà une année difficile, mais la croissance y était encore de 4,5%. Donc 2009 est partie pour être une année très difficile. Maintenant la question qui se pose, pas seulement au Sénégal mais pour l’ensemble des pays de l’Afrique subsaharien est quelles sont les perspectives de reprises et quelles sont les politiques à mettre en œuvre pour aider à cette reprise ?
Au Sénégal, deux choses que je voudrais souligner. Premièrement, il y a dans la politique budgétaire des moyens que vos autorités n’ont pas manqué de saisir. C’est-à-dire qu’elles ont mis en place une politique budgétaire contracyclique.
C’est quoi une politique budgétaire contracyclique ?
La possibilité d’augmenter le déficit budgétaire pour amortir le choc de la crise internationale sur l’économie. C’est une politique classique souvent utilisée dans les pays avancés, notamment aux Usa et en France pour ne citer que ces deux pays, mais qui, en Afrique, a été plus difficile à appliquer. Pourquoi ? Parce que beaucoup de pays africains, il y a dix à quinze ans en arrière, n’étaient pas dans une position de laisser s’accroître leur déficit budgétaire. Il n’y avait pas de financements et la dette était déjà trop importante. Cette fois-ci, plusieurs pays d’Afrique dont le Sénégal étaient beaucoup mieux préparés et ont donc su répondre à cette crise en laissant s’élargir leur déficit budgétaire de sorte à pallier le manquement du secteur privé.
C’est donc les subventions tout azimut de l’Etat à l’endroit de plusieurs produits, notamment alimentaires et énergétiques ?
Il y a plusieurs volets là-dessus. Le premier est le suivant : dans une crise comme celle à laquelle nous assistons aujourd’hui, les recettes baissent. L’activité économique est moindre. La TVA ainsi que les impôts directs sur les revenus etc, sont fonctions de l’activité économique. Quand celle-ci baisse, il va de soi que les recettes de l’Etat baissent. Par le passé, cela entrainait un réajustement des dépenses de l’Etat. Cette fois ci dans beaucoup de pays d’Afrique y compris le Sénégal, le niveau préconisé des dépenses pour 2009 a été maintenu. Cela a l’avantage qu’en plein milieu d’une année budgétaire de ne pas donner lieu à des coupes drastiques et soudaines dans les dépenses courantes et d’investissement.
Pourtant au Sénégal, on a réajusté sur votre requête
C’est vrai, mais il s’agit d’un réajustement, mais nullement d’une baisse. Un réajustement en différents chapitres budgétaires. On le voit donc au Sénégal, il y a eu un peu plus de souplesse dans la politique budgétaire que dans le passé. Une réponse donc à la crise par la politique budgétaire contracyclique. Il s’y ajoute qu’en même temps, au niveau de la zone, la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a baissé ses taux pour, par le biais d’une politique monétaire, permettre à ses Etats membres d’amortir le choc de la crise. Donc ce sont là les deux instruments qui ont été utilisés.
En dépit cependant de la facilité contre les chocs exogènes, le Sénégal rencontre des problèmes budgétaires au cours de ces derniers mois. Il voit en outre s’accroître sa dette intérieure et connaît quelques retards dans ses investissements s’il n’accuse l’arrêt de certains de ses programmes et projets. Peut-on s’attendre dans ce contexte à une augmentation des ressources fournies par le FMI ?
Bien sur, ce qui est important, c’est aussi le financement. Il y a eu du côté du FMI deux appuis à votre pays. Nous avons à la dernière réunion de notre conseil d’administration, augmenté l’accès à la facilité du choc exogène jusqu’à 30% des quotes-parts. Environ pour votre pays 40 milliards de FCfa. En fin août, nous avons mis en place l’allocation des Droits de tirage spécial (Dts) qui, pour le continent entier, est environ de 6 milliards de dollars et pour votre pays d’environs 95 milliards de Fcfa. Une grande partie de cette allocation a été décaissée par la banque centrale dans le cadre d’une avance spéciale. Il est évident que la question qui se pose est l’utilisation optimale de cet argent. Mais cela a donné quand même un soutien non négligeable à votre politique budgétaire 2009 de votre pays. Ce qui est important, d’autant plus important que le Sénégal fait face en plus de la crise économique internationale aux calamités météorologiques. Je pense aux inondations auxquelles il est confronté et auxquelles, il faut répondre. Il faut répondre avec des appuis financiers. Donc pour 2009, le Sénégal a pu mobiliser les financements nécessaires. Le FMI a joué son rôle. Ce qui est maintenant important, me paraît-il, c’est deux choses : Premièrement, tant que la reprise reste faible, il faut que la politique budgétaire et monétaire de la zone reste souple. Il ne faut pas mettre en danger cette reprise qui est encore très faible et fragile. Deuxièmement, il faut commencer à se préparer pour la période d’après crise. C’est-à-dire à retourner à moyen terme à une politique budgétaire plus stable. On peut tolérer des déficits relativement élevés pendant des périodes difficiles, mais il faut se préparer au retour à la norme. Par ailleurs, la stabilité politique et institutionnelle est un atout important du Sénégal, un atout qu’il tient en main. J’espère qu’il continuera à le tenir en main. La première priorité pour votre pays, il me semble, est de maintenir le cap sur le programme Instrument de soutien à la politique économique (Ispe) que nous mettons en œuvre ensemble. Il y a une revue qui se tiendra dans la deuxième moitié du mois. Je me joindrais au nouveau chef de mission du FMI.
Le solde de la dette intérieure reste encore en souffrance.
Je dois dire que de grands progrès à ce niveau ont été faits. Mais il est vrai qu’il reste encore à payer en plus des dépenses hors budget acceptés. Et d’autres. Cela ne fera pas partie de nos discussions à la fin du mois à Dakar, mais nous avons prévu dans le programme, l’élimination de toutes ces dettes. Il s’y ajoute que l’allocation des Dts est en priorité destinée à réduire la dette intérieure.
On apprend que le Sénégal a été pris en flagrant délit de misreporting (dissimulation d’information) au point de mettre en jeu son programme Ispe et sa collaboration avec vos institutions. Avez-vous pris des mesures allant dans le sens d’une meilleure transparence dans la gestion des fonds publics ?
Ecoutez cette question, je crois qu’il faudrait plutôt la posé aux autorités sénégalaises. Je me permets donc de vous corriger, ce qui est le plus important, c’est ce qu’elles feront dans ce sens. Le programme que nous avons établi ensemble, vise à une meilleure transparence budgétaire. Il y a plusieurs étapes qui ont été conçues y compris dans la présentation de la loi de finances qui est en train de s’élaborer. C’est important et à ma connaissance aussi pour les autorités sénégalaises de disposer ainsi d’un budget plus compréhensible, plus lisible pour que le citoyen lambda et les médias comprennent mieux.
Quelle évaluation faites-vous des projets d’infrastructures en cours actuellement dans notre pays ?
Une appréciation de ces projets n’est pas tout à fait dans la compétence du FMI. Cependant, un secteur qui nous semble très important est celui de l’énergie. Vous avez au Sénégal toujours un problème à ce niveau. Nos collègues de la Banque mondiale sont sur place à ce propos, si je puis m’exprimer ainsi. Depuis quelque temps, ils travaillent en étroite collaboration avec la Senelec pour essayer de maîtriser ce problème. C’est un grand problème. C’est un problème complexe d’ailleurs qui ne se résume pas en une seule phrase. Il faut avoir un secteur énergétique performant pour une économie croissante. Je ne vois pas une croissance forte sans un secteur énergétique stable et performant.
Apprend-on d’ici que les délestages ont repris de plus belle à Dakar ?
Cela est grave et même très grave. Je ne sais pas si les inondations ont fait des dégâts, mais je sais aussi que la question énergétique est un véritable problème. Il y a des dégâts à réparer, des investissements à faire, mais il y a également la politique tarifaire de l’entreprise. Une politique avec d’un côté l’intérêt de maintenir des tarifs abordables pour la population, mais d’un autre côté d’avoir aussi un système tarifaire qui permet de répercuter ses coûts et ses besoins d’investissement. Il faut trouver un équilibre. Ce n’est certes pas facile, mais c’est bien l’objectif des discussions en cours. Du point de vue du FMI, je vous le disais tantôt, ce n’est pas de notre expertise, mais ce que nous aimerons bien voir, c’est une gestion financière de la Senelec plus saine pour que cela ne représente pas un poids dans le budget. Parce que si la Senelec devrait avoir recours à des appuis budgétaires, ce sera forcément au détriment d’autres secteurs tout aussi importants. Il y a des limites budgétaires. Il s’y ajoute qu’on ne peut pas dépenser le même franc deux fois. Donc, il faut qu’on trouve pour la Senelec une solution commerciale et structurelle. J’espère que les experts travaillent là-dessus, ils sont de bonnes volontés, j’en suis sur.
Sud Quotidien