Rapatriement de fonds par les émigrés : Pour une maximisation des bénéfices pour les pays d’origine



Rapatriement de fonds par les émigrés : Pour une maximisation des bénéfices pour les pays d’origine
La migration apparaît, de nos jours, comme l’un des traits déterminants de la vie économique, sociale et politique du monde. Sous ce rapport, les pays d’origine devraient profiter davantage de la valeur ajoutée que leurs diasporas respectives peuvent apporter aux stratégies gouvernementales. Ce qui doit pousser les pouvoirs publics à réfléchir sur comment améliorer, faciliter et gérer le processus des rapatriements des salaires afin d’en maximiser les bénéfices pour le développement de leurs pays.

‘Migration et développement en Afrique’, c’est le thème de l’atelier qui a réuni du 17 au 19 mars dernier les sommités des questions de migration. Il s’agissait pour ces experts, sous l’égide de l’Organisation internationale pour les migrations (Oim), de se pencher sur l’intégration de la migration dans les politiques de développement en Afrique afin de sensibiliser les acteurs sur l’impact de ce phénomène sur le développement du continent. Parce que, comme le reconnaît le directeur général adjoint de l’institution spécialisée des nations unies en charge des questions de migration, Ndioro Ndiaye, les pays d’origine devraient profiter davantage de la valeur ajoutée que leurs diasporas respectives peuvent apporter aux stratégies gouvernementales. Et sous ce rapport, les pouvoirs publics devraient réfléchir aux moyens d’améliorer, de faciliter et de gérer le processus de rapatriement des salaires afin d’en maximiser les bénéfices pour le développement.

En fait, les effets de la migration internationale au niveau macro-économique sont des plus évidents. En ce sens que ce phénomène peut être à la fois la cause et le résultat du sous-développement. Une situation qui peut être soit atténuée ou aggravée par la migration. Car, comme le reconnaît l’Organisation internationale pour les migrations (Oim), ces dernières années, on a pu assister à une prise de conscience croissante du potentiel que recèle la migration en matière de développement. Contrairement à une certaine idée qui faisait que jusqu’à tout récemment, il prévalait une perception surtout négative du lien unissant migration et développement, faisant principalement ressortir la nécessité d’éradiquer les causes profondes de la migration, de l’exode des cerveaux, de l’épuisement des populations actives et de l’exode rural. Mais désormais, on prête davantage d’intérêt aux effets positifs et au potentiel que recèle la migration en matière de développement, et notamment aux contributions économiques, sociales et culturelles des migrants et à l’atténuation de la pression démographique et de celle qui s’exerce sur le marché du travail à la fois dans les pays d’origine et dans les pays de destination.

Toutes choses qui font dire au ministre de la Jeunesse et de l’Emploi des jeunes, Mamadou Lamine Keita, à la clôture de cet atelier de trois jours, qu’il apparaît nécessaire pour les Etats, d’établir des mécanismes adéquats et transparents pour canaliser la migration de la main d’œuvre dans des filières sûres, légales, humaines et ordonnées. Ce qui peut leur permettre de tirer le maximum de bénéfices de ce phénomène migratoire.

Cependant, la migration n’est pas que bénéfique. Si pour les pays d’accueil, elle peut accroître la flexibilité et la productivité de l’économie et contribuer à la croissance, il peut en être autrement pour les pays d’origine qui doivent faire face à la dépendance de l’économie à l’égard des rapatriements de fonds effectués par les émigrés, et l’exode des compétences pouvant résulter de l’émigration des plus qualifiés.

Wal Fadjri

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