Réduction de la pauvreté : 4 milliards aux productrices de fruits et légumes



Les productrices de fruits et légumes viennent de bénéficier d'un appui de plus de 4 milliards de francs Cfa. Cette enveloppe qui va prendre en charge certains projets pour une durée de 4 ans va aussi, selon le ministre de la Famille, générer plus de 800 emplois et faciliter la création d’une quarantaine d’emplois. Cette initiative, soutient Ndèye Khady Diop, au cours de l’atelier de validation du Projet de développement de l’entrepreunariat féminin pour la production et l’exploitation des fruits et légumes, contribue d’une certaine façon à instaurer la création de richesses et l’autonomisation de la gent féminine. Mais aussi à l’atteinte des objectifs de la Stratégie de croissance accélérée (Sca), particulièrement dans la grappe agriculture et agro-industrie. En charge de la nourriture et du bien-être de leur famille, les femmes du monde en développement sentent les effets de la crise économique qui se traduisent dans l’envol des prix des produits alimentaires. Au Sénégal, elles produisent jusqu’à 80 % des denrées alimentaires de base destinées à la consommation familiale et à la vente. Le ralentissement économique va retarder les investissements dans l’agriculture et les projets d’infrastructure si essentiels au développement à long terme de ces sociétés. Un constat qui fait dire au secrétaire permanent de la Stratégie de croissance accélérée, Ibrahima Wade, que ce financement vient à son heure car, dit-il, ‘malgré la forte présence des femmes dans la filière horticole, elles peinent à se tailler des parts conséquentes de marché au niveau national et international’. Ces contraintes sont dues, d’après lui, au manque de ressources financières, au foncier et aux facteurs de production qui seront désormais pris en charge par le financement qui leur a été alloué. Toutefois, le ministre de la Famille estime que la production des fruits et légumes a sa place dans le marché international. D’où l’importance d’initier les femmes sur le respect des normes de qualité. Sinon, explique-t-elle, l’ouverture des marchés mondiaux et la suppression inéluctable des barrières économiques vont continuer à constituer des menaces sur la production horticole des femmes sénégalaises.

Ainsi, les productrices, en plus de la subvention, vont suivre une formation de renforcement de capacités et de professionnalisme par l’amélioration de la production, la conservation et la transformation de produits à fort potentiel. Elles vont aussi apprendre à fabriquer des emballages adaptés aux normes de qualité internationales. Une idée appréciée par Fatoumata Sy, une productrice de la région de Kolda. Pour elle, les femmes ont besoin de comprendre et d’apprendre les normes de qualité internationale qui freinent leur évolution vers le marché mondial. ‘Pour vivre de nos productions, nous avons besoin de vendre au-delà de nos frontières et, par défaut, de respecter les normes de qualité, nos produits qui sont exclus du marché international malgré leur important apport sur les plans nutritionnel et médical’, croit-elle savoir.

Paule Kadja TRAORE
Wal Fadjri

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