Les populations des autres régions du Sénégal parlent du conflit casamançais comme elles parlent du conflit ivoirien. Alors que cette rébellion est bien un problème sénégalo-sénégalais. Ainsi, selon les membres de la société civile de Louga, le problème de la Casamance n’est pas le seul fait des populations du sud du pays. Chaque région du Sénégal a sa pierre à apporter dans l’édifice de la paix et de la concorde.
LOUGA - C’est au cours d’un forum, organisé les 10 et 11 mai à Louga, que les jalons d’une concertation nationale pour une paix durable en Casamane ont été posés. Et à travers un mémorandum, les participants entendent soumettre leurs réflexions aux autorités. Ouvrant les débats, le responsable de l'antenne régionale du Conseil des organisations non gouvernementales d'appui au développement (Congad) a vite fait de poser les deux principaux objectifs d’un tel forum. Selon Mountaga Sall, il fallait d’abord sensibiliser les populations de la région de Louga sur la problématique de la crise en Casamance mais aussi relancer le dialogue par la réflexion et par une démarche consensuelle. Et tout cela devrait faire l’objet, note-t-il, d'un mémorandum qui porterait sur tous les aspects de la crise et les solutions idoines qu’il faut apporter à tous les niveaux.
Pour cela, les régions du Sénégal ont leur mot à dire. Ainsi, explique M. Sall, la recherche d’une solution définitive de la crise pourrait être l’affaire de tous les fils du Sénégal, mais pas seulement des populations du sud. Les participants au Forum ont tous appuyé cette démarche et l’ont fait comprendre à travers leurs différentes interventions. Certains ont, cependant, suggéré ‘de rappeler constamment l’origine de la crise afin d’édifier tout le monde’. C’est à partir de là que ‘des solutions pourraient être proposées’. D’autres ont aussi émis des idées sur la gestion quotidienne de la crise qui devrait passer par l’implication de tous les Sénégalais par des contributions multiples et variées. C'est seulement après que le ‘condensé’ de toutes ces contributions pourrait avoir ‘une légitimité nationale’.
Pour autant, une demande a été faite à chacun des participants, de se charger de véhiculer le message de la paix. En attendant que les autres régions soient sensibilisées sur la démarche à prendre pour que ’le bloc de la paix se forme’, ’les nombreuses initiatives prises par les organisations de la société civile n'ont pas eu l'impact escompté sur le processus pour plusieurs raisons dont le plus en vue est l'absence d'approche proactive et une démarche de masse pour peser sur le cours des évènements’, déclare le président de l'antenne régionale du Congad pour qui ‘les populations des autres régions doivent aussi être bien informées’. Car, explique Mountaga Sall, le conflit de la Casamane est entendue par les autres Sénégalais des autres régions comme s’il s’agissait d’un conflit loin des terres du Sénégal : ’Elles (les populations) parlent du conflit casamançais comme elles parleraient du conflit en Côte d'Ivoire’, note-t-il.
Présidant ledit forum, le président du Conseil régional de Louga, Moustapha Ndiaye, a demandé que ‘l'influence de la société civile et des populations des autres régions soit beaucoup plus ressentie’.
Wal Fadjri
LOUGA - C’est au cours d’un forum, organisé les 10 et 11 mai à Louga, que les jalons d’une concertation nationale pour une paix durable en Casamane ont été posés. Et à travers un mémorandum, les participants entendent soumettre leurs réflexions aux autorités. Ouvrant les débats, le responsable de l'antenne régionale du Conseil des organisations non gouvernementales d'appui au développement (Congad) a vite fait de poser les deux principaux objectifs d’un tel forum. Selon Mountaga Sall, il fallait d’abord sensibiliser les populations de la région de Louga sur la problématique de la crise en Casamance mais aussi relancer le dialogue par la réflexion et par une démarche consensuelle. Et tout cela devrait faire l’objet, note-t-il, d'un mémorandum qui porterait sur tous les aspects de la crise et les solutions idoines qu’il faut apporter à tous les niveaux.
Pour cela, les régions du Sénégal ont leur mot à dire. Ainsi, explique M. Sall, la recherche d’une solution définitive de la crise pourrait être l’affaire de tous les fils du Sénégal, mais pas seulement des populations du sud. Les participants au Forum ont tous appuyé cette démarche et l’ont fait comprendre à travers leurs différentes interventions. Certains ont, cependant, suggéré ‘de rappeler constamment l’origine de la crise afin d’édifier tout le monde’. C’est à partir de là que ‘des solutions pourraient être proposées’. D’autres ont aussi émis des idées sur la gestion quotidienne de la crise qui devrait passer par l’implication de tous les Sénégalais par des contributions multiples et variées. C'est seulement après que le ‘condensé’ de toutes ces contributions pourrait avoir ‘une légitimité nationale’.
Pour autant, une demande a été faite à chacun des participants, de se charger de véhiculer le message de la paix. En attendant que les autres régions soient sensibilisées sur la démarche à prendre pour que ’le bloc de la paix se forme’, ’les nombreuses initiatives prises par les organisations de la société civile n'ont pas eu l'impact escompté sur le processus pour plusieurs raisons dont le plus en vue est l'absence d'approche proactive et une démarche de masse pour peser sur le cours des évènements’, déclare le président de l'antenne régionale du Congad pour qui ‘les populations des autres régions doivent aussi être bien informées’. Car, explique Mountaga Sall, le conflit de la Casamane est entendue par les autres Sénégalais des autres régions comme s’il s’agissait d’un conflit loin des terres du Sénégal : ’Elles (les populations) parlent du conflit casamançais comme elles parleraient du conflit en Côte d'Ivoire’, note-t-il.
Présidant ledit forum, le président du Conseil régional de Louga, Moustapha Ndiaye, a demandé que ‘l'influence de la société civile et des populations des autres régions soit beaucoup plus ressentie’.
Wal Fadjri