Revalorisation de la filière sésame : Plus de 2 600 ha seront cultivés à Sédhiou, avec l’appui des Chinois
La culture du sésame jadis expérimentée dans le département de Sédhiou, notamment dans le centre de recherche agricole de Bloc/Séfa, est en perte de vitesse depuis plus d’une décennie. Pour preuve, l’usine de trituration de sésame implantée à Faoune par le Primoca a fermé ses portes, faute de matière première. Pour redonner à cette spéculation sa place dans la carte culturale de la nouvelle région de Sédhiou, l’association des imams et ulémas mandingues s’est engagée à tracer la voie à suivre. Ainsi, avec l’appui de Datong Entreprise/Projet de développement agricole (Dte/Pda) et de la coopération chinoise, 2 658 ha seront testés cette année à Sédhiou.
(Correspondance) - Le seul moyen de faire face à la crise alimentaire qui secoue le Sénégal, c’est le retour sans condition vers l’agriculture. C’est le cri du cœur lancé, dimanche dernier à Ndiama, localité située à 35 km au nord de la commune de Sédhiou, par l’Association des imams et ulémas mandingues du Sénégal. Les chefs religieux membres de cette association ont, au cours de la cérémonie dite de revalorisation de la filière sésame dans la nouvelle région de Sédhiou, réaffirmé à cette occasion leur engagement à œuvrer pour la Grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance (Goana) du président Wade. Ils ont, à cet effet, demandé à leurs collègues marabouts et à leurs talibés de retourner à la terre pour assurer l’autosuffisance alimentaire. ‘Les chefs religieux que nous sommes, doivent démontrer que notre rôle ne se limite pas à l’enseignement du Coran et à l’éducation religieuse. Nous avons aussi une part de responsabilité dans le vécu quotidien des populations. Nombreux sont ceux qui pensent que nous sommes toujours entretenus pas nos talibés et cette image, il faut la bannir’, tient à préciser Chérif Abdoul Aziz Aïdara, le khalife général de Hamdany.
Selon El Hadji Sidya Dramé, le président de l’Association des imams et ulémas mandingues du Sénégal, toutes les variétés de culture connues dans cette région sont en train d’être revitalisées. ‘Depuis que nous avons été informés du financement que la coopération chinoise met à la disposition des groupements et associations paysannes dans le cadre de la filière sésame, nous avons sauté sur l’occasion. Tout le monde sait que la culture du sésame a connu de beaux jours dans ce département. Et nous pensons qu’il est temps de redonner à cette culture son lustre d’antan’, soutient-il. Ainsi, poursuit El Hadji Sidya Dramé, ‘l’appui de la coopération chinoise permettra de réaliser des exploits dans ce domaine. D’autant plus qu’elle va non seulement aider les paysans dans la production, mais aussi acheter l’ensemble de la production de sésame. Ce qui est une aubaine pour les producteurs. Parce que si la culture du sésame a perdu du terrain dans ce département, c’est en grande partie dû à une absence de filière qui prend en charge le processus d’amont en aval’.
Pour cette première année test, 1 658 ha seront exploités par des groupements paysans accrédités par l’Association des imams et ulémas mandingues et 1 000 autres hectares de terres par 26 mille femmes recensées dans le cadre du Programme de renforcement de la nutrition (Prn), piloté par le consortium ‘Kafoo’.
De l’avis de Guile Ngom, le responsable de Datong Entreprise/Projet de développement agricole (Dte/Pda), qui est le bras armé de la coopération chinoise, l’implication de l’Association des imams et ulémas mandingues et des producteurs de la région de Sédhiou pourrait permettre d’atteindre l’objectif de 150 mille tonnes de sésame en cinq ans que s’est fixé ce programme sur l’ensemble du territoire national. A l’en croire, le contrat de production et de vente signé à cet effet avec les imams et ulémas mandingues et le consortium ‘Kafoo’, ouvre la porte des institutions financières aux producteurs. ‘Nous avons signé un contrat de production et de vente qui permettra aux producteurs de mettre la main sur des financements. Parce que notre appui dans le cadre de ce programme sésame, financé par la coopération chinoise, ne se limite pas à l’encadrement technique, mais aussi tient à faciliter l’accès aux matériels et aux intrants. Le matériel et la semence sont subventionnés à hauteur de 70 % et l’engrais à 50 %. Mieux, le producteur ne payera qu’après la vente de son produit, d’autant plus que le programme s’est également engagé dans le contrat à acheter toute la production. C’est une façon pour nous de rassurer les producteurs qui ont toujours déploré l’absence d’une filière’, estime Guile Ngom. Et d’ajouter que, ‘si ce programme qui s’étend sur cinq ans connaît une réussite, la coopération chinoise qui a mis 12 milliards à la disposition des paysans, pourrait revoir l’enveloppe à la hausse. C’est dire qu’il faut impérativement faire des résultats pour atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés’.
Les producteurs ont à l’unanimité déploré le manque de suivi dans la plupart des programmes agricoles et le retard accusé dans la mise en place des semences et du matériel. C’est pourquoi, selon Guile Ngom, l’encadrement technique et le volet suivi ont été confiés à l’Agence nationale de conseil agricole et rural (Ancar). Et selon le Dr Aliou Diallo, directeur régional de l’Ancar à Kolda, ‘l’assistance technique nécessaire sera apportée d’amont en aval du processus aux producteurs’.
Wal Fadjri
(Correspondance) - Le seul moyen de faire face à la crise alimentaire qui secoue le Sénégal, c’est le retour sans condition vers l’agriculture. C’est le cri du cœur lancé, dimanche dernier à Ndiama, localité située à 35 km au nord de la commune de Sédhiou, par l’Association des imams et ulémas mandingues du Sénégal. Les chefs religieux membres de cette association ont, au cours de la cérémonie dite de revalorisation de la filière sésame dans la nouvelle région de Sédhiou, réaffirmé à cette occasion leur engagement à œuvrer pour la Grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance (Goana) du président Wade. Ils ont, à cet effet, demandé à leurs collègues marabouts et à leurs talibés de retourner à la terre pour assurer l’autosuffisance alimentaire. ‘Les chefs religieux que nous sommes, doivent démontrer que notre rôle ne se limite pas à l’enseignement du Coran et à l’éducation religieuse. Nous avons aussi une part de responsabilité dans le vécu quotidien des populations. Nombreux sont ceux qui pensent que nous sommes toujours entretenus pas nos talibés et cette image, il faut la bannir’, tient à préciser Chérif Abdoul Aziz Aïdara, le khalife général de Hamdany.
Selon El Hadji Sidya Dramé, le président de l’Association des imams et ulémas mandingues du Sénégal, toutes les variétés de culture connues dans cette région sont en train d’être revitalisées. ‘Depuis que nous avons été informés du financement que la coopération chinoise met à la disposition des groupements et associations paysannes dans le cadre de la filière sésame, nous avons sauté sur l’occasion. Tout le monde sait que la culture du sésame a connu de beaux jours dans ce département. Et nous pensons qu’il est temps de redonner à cette culture son lustre d’antan’, soutient-il. Ainsi, poursuit El Hadji Sidya Dramé, ‘l’appui de la coopération chinoise permettra de réaliser des exploits dans ce domaine. D’autant plus qu’elle va non seulement aider les paysans dans la production, mais aussi acheter l’ensemble de la production de sésame. Ce qui est une aubaine pour les producteurs. Parce que si la culture du sésame a perdu du terrain dans ce département, c’est en grande partie dû à une absence de filière qui prend en charge le processus d’amont en aval’.
Pour cette première année test, 1 658 ha seront exploités par des groupements paysans accrédités par l’Association des imams et ulémas mandingues et 1 000 autres hectares de terres par 26 mille femmes recensées dans le cadre du Programme de renforcement de la nutrition (Prn), piloté par le consortium ‘Kafoo’.
De l’avis de Guile Ngom, le responsable de Datong Entreprise/Projet de développement agricole (Dte/Pda), qui est le bras armé de la coopération chinoise, l’implication de l’Association des imams et ulémas mandingues et des producteurs de la région de Sédhiou pourrait permettre d’atteindre l’objectif de 150 mille tonnes de sésame en cinq ans que s’est fixé ce programme sur l’ensemble du territoire national. A l’en croire, le contrat de production et de vente signé à cet effet avec les imams et ulémas mandingues et le consortium ‘Kafoo’, ouvre la porte des institutions financières aux producteurs. ‘Nous avons signé un contrat de production et de vente qui permettra aux producteurs de mettre la main sur des financements. Parce que notre appui dans le cadre de ce programme sésame, financé par la coopération chinoise, ne se limite pas à l’encadrement technique, mais aussi tient à faciliter l’accès aux matériels et aux intrants. Le matériel et la semence sont subventionnés à hauteur de 70 % et l’engrais à 50 %. Mieux, le producteur ne payera qu’après la vente de son produit, d’autant plus que le programme s’est également engagé dans le contrat à acheter toute la production. C’est une façon pour nous de rassurer les producteurs qui ont toujours déploré l’absence d’une filière’, estime Guile Ngom. Et d’ajouter que, ‘si ce programme qui s’étend sur cinq ans connaît une réussite, la coopération chinoise qui a mis 12 milliards à la disposition des paysans, pourrait revoir l’enveloppe à la hausse. C’est dire qu’il faut impérativement faire des résultats pour atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés’.
Les producteurs ont à l’unanimité déploré le manque de suivi dans la plupart des programmes agricoles et le retard accusé dans la mise en place des semences et du matériel. C’est pourquoi, selon Guile Ngom, l’encadrement technique et le volet suivi ont été confiés à l’Agence nationale de conseil agricole et rural (Ancar). Et selon le Dr Aliou Diallo, directeur régional de l’Ancar à Kolda, ‘l’assistance technique nécessaire sera apportée d’amont en aval du processus aux producteurs’.
Wal Fadjri
