Le phénomène de dégradation des ressources environnementales par des coupes anarchiques de bois et des feux de brousse est plus que jamais actuel. Pour contrer cela, les membres de l'association pour la protection de l'environnement ont été outillés par le ministère de tutelle pour des interventions d'extinction de feux. Les communautés établies le long des frontières avec la Gambie ont été elles, sensibilisées à la sauvegarde des trésors de la nature.
L’association des volontaires pour la protection de l’environnement (AVPE) opérant dans le secteur du Kabada et du Dator frontalier à la Gambie mobilise ses membres pour s’opposer au pillage du couvert végétal. De village en village et sous la conduite du marabout El Hadji Mamadou Seydou Diallo, des actions de sensibilisation sont menées pour amener les communautés à appréhender les enjeux des changements climatiques et leur impact sur l’environnement. Dans cette partie nord de la région de Sédhiou, les coupes abusives de bois et les feux de brousse forment un péril imminent sur le vécu quotidien des populations. L’ampleur est telle que le ministre de l’environnement et de l’écologie y a récemment organisé une visite de travail.
Ali Haïdar leur a en effet remis, à titre de motivation, un véhicule 4X4 tout terrain surmonté d’une motopompe pour l’extinction des feux de brousse ; un soutien assez manifeste qui fera sans doute effet d’éperon sur l’engagement de ces populations à préserver leurs ressources forestières. El Hadji Mamadou Seydou Diallo de Diallocounda a fait observer que « ce geste très louable du ministre Ali Haïdar nous motive à plus de résultats sur le terrain. Voici quelqu’un qui aime la nature et s’engage à préserver les dernières réserves de forêts en péril. Je demeure convaincu que ces équipements à la fois efficaces et facilement maniables nous seront d’un grand apport à l’extinction des feux de brousse très fréquents dans notre zone. Je n’y gagne rien à titre personnel mais c’est seulement le péril sur l’environnement qui me fait peur pour un proche avenir », déclare le guide religieux.
Par ailleurs et face à la confusion liée aux tracés des frontières, il a procédé à la remise des drapeaux du Sénégal aux chefs de village pour à la fois restaurer l’autorité locale et valoriser les symboles de l’Etat jusque dans les coins les plus reculés de ce terroir. « Il y’a des chefs de village qui ignorent la limite de leurs prérogatives au point de livrer des supposés permis de coupe de bois. Nous avons récemment mis la main sur un document nul et non avenu produit par un chef de village autorisant la coupe de 6.951 troncs d’arbres. Depuis quand l’Etat autorise-t-il ces gens à vendre nos forêts, n’est ce pas de gros abus ? Nous restons optimistes et pensons que le gouvernement du Président Maky Sall qui combat l’injustice et l’arrogance remettra de l’ordre dans ce secteur». Le chargé de mission de celui-ci Malick Camara a pour sa part encouragé les membres de l’AVPE à « persévérer dans le combat pour sauver les réserves de forêts».
Toutefois, les populations du Kabada et du Dator réclament le signal des opérateurs de la téléphonie mobile pour ne plus solliciter la Gambie voisine mais aussi être plus opérationnel dans la coordination des interventions contre les ennemis de la forêt.
Moussa DRAME
Sud Quotidien
L’association des volontaires pour la protection de l’environnement (AVPE) opérant dans le secteur du Kabada et du Dator frontalier à la Gambie mobilise ses membres pour s’opposer au pillage du couvert végétal. De village en village et sous la conduite du marabout El Hadji Mamadou Seydou Diallo, des actions de sensibilisation sont menées pour amener les communautés à appréhender les enjeux des changements climatiques et leur impact sur l’environnement. Dans cette partie nord de la région de Sédhiou, les coupes abusives de bois et les feux de brousse forment un péril imminent sur le vécu quotidien des populations. L’ampleur est telle que le ministre de l’environnement et de l’écologie y a récemment organisé une visite de travail.
Ali Haïdar leur a en effet remis, à titre de motivation, un véhicule 4X4 tout terrain surmonté d’une motopompe pour l’extinction des feux de brousse ; un soutien assez manifeste qui fera sans doute effet d’éperon sur l’engagement de ces populations à préserver leurs ressources forestières. El Hadji Mamadou Seydou Diallo de Diallocounda a fait observer que « ce geste très louable du ministre Ali Haïdar nous motive à plus de résultats sur le terrain. Voici quelqu’un qui aime la nature et s’engage à préserver les dernières réserves de forêts en péril. Je demeure convaincu que ces équipements à la fois efficaces et facilement maniables nous seront d’un grand apport à l’extinction des feux de brousse très fréquents dans notre zone. Je n’y gagne rien à titre personnel mais c’est seulement le péril sur l’environnement qui me fait peur pour un proche avenir », déclare le guide religieux.
Par ailleurs et face à la confusion liée aux tracés des frontières, il a procédé à la remise des drapeaux du Sénégal aux chefs de village pour à la fois restaurer l’autorité locale et valoriser les symboles de l’Etat jusque dans les coins les plus reculés de ce terroir. « Il y’a des chefs de village qui ignorent la limite de leurs prérogatives au point de livrer des supposés permis de coupe de bois. Nous avons récemment mis la main sur un document nul et non avenu produit par un chef de village autorisant la coupe de 6.951 troncs d’arbres. Depuis quand l’Etat autorise-t-il ces gens à vendre nos forêts, n’est ce pas de gros abus ? Nous restons optimistes et pensons que le gouvernement du Président Maky Sall qui combat l’injustice et l’arrogance remettra de l’ordre dans ce secteur». Le chargé de mission de celui-ci Malick Camara a pour sa part encouragé les membres de l’AVPE à « persévérer dans le combat pour sauver les réserves de forêts».
Toutefois, les populations du Kabada et du Dator réclament le signal des opérateurs de la téléphonie mobile pour ne plus solliciter la Gambie voisine mais aussi être plus opérationnel dans la coordination des interventions contre les ennemis de la forêt.
Moussa DRAME
Sud Quotidien