SEDHIOU : TRANSFORMATION ET CONSERVATION DE MANGUE Les producteurs de Diendé outillés par le PADER/EWA pour sauver la filière

Une vingtaine de femmes membres de groupements de producteurs de la filière mangue a participé à une session de formation de trois jours sous la conduite du projet d’appui au développement rural PADER et de EWA (atelier autrichien de développement). Les modules ont trait à la transformation et à la conservation de la mangue.



Avec ce programme de transformation et de conservation des mangues, c’est sans doute une grosse épine que les partenaires au développement cherchent à ôter des pieds des producteurs de la région de Sédhiou et singulièrement de la communauté rurale de Diendé.

Depuis quelques années en effet, la filière connaît de sérieuses difficultés consécutives au pourrissement du fruit faut de pistes de production pour l’évacuer des zones d’accès relevant d’une véritable acrobatie en raison de l’enclavement routier et fluvial.

« Cette technique de transformation et de conservation de la mangue permettra de récupérer un tonnage important de fruit jadis reversé à la poubelle à cause du pourrissement en si peu de temps » a dit Ibrahima Guèye le formateur de la session de Diendé, technicien en transformation fruits et légumes.

Pour ce qui est des modules de traitement, il explique que « les modules ont trait aux normes de transformation du fruit, aux conditions d’hygiène car ici en Casamance, les conditions de transport de la mangue ne sont pas du tout faciles. Nous avons aussi abordé les techniques de mûrition de la mangue dans les normes de température ambiante.

Une autre technique pratique consiste à faire des confitures, des marmelades, des boissons et des sirops de mangue ». A l’en croire, le temps de la conservation peu aller jusqu’à plus d’un an pour les marmelades et les confitures, mais pour ce qui concerne le sirop et surtout la boisson, il faut impérativement les mettre au frais et peuvent résister jusqu’à trois mois mais toujours au frais.

Les bénéficiaires se frottent les mains et pensent générer des recettes à partir de cette exploitation de la filière mangue « cette session de formation est sans doute une très grande opportunité pour nous. D’abord, elle nous permet de sauver la filière mangue en perte de vitesse dans la région naturelle de Casamance du fait des pourrissements, mais aussi, cela nous permettra de faire du commerce des différentes composantes de la transformation. Ce qui est une source de revenu à ne pas négliger surtout pour nous femmes » a souligné Mme N’dèye Astou Bodiang Konaté présidente de la filière mangue à Sédhiou.

De son côté, Lamine Diawara du projet EWA rassure que sa structure viendra toujours en appoint à ces groupements de producteurs pour lutter contre la pauvreté « et étant entendu que la production de mangue est importante ici en Casamance, il va de soi que sa promotion va occuper beaucoup de personnes qui en tireront naturellement profit au service de la communauté » a –t-il ajouter.

Seulement, reste à souhaiter que l’Autriche, principal bailleur de ces projets, revienne sur sa décision de se retirer du Sénégal en raison dit-on des répercussions de la crise financière mondiale.

Sud Quotidien

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