Signature d’une convention de partenariat entre la Chambre des métiers et l’ANMO



Dakar 10 août (APS) – La Chambre des métiers de Dakar et l’Agence nationale de la maison de l’outil (ANMO) ont signé mercredi à Dakar une convention de partenariat qui doit permettre de doter la capitale de la première maison de l’outil au Sénégal.

‘’En attendant de disposer de nouvelles maisons de l’outil construites par l’agence, la Chambre des métiers de Dakar a été la première à réagir en mettant à notre disposition un local bien adapté [situé] dans le domaine de la SODIDA’’, a dit le directeur de l’ANMO, Mor Seck, en marge de la cérémonie de signature de ladite convention.

Après la signature de cette première convention, qui marque le démarrage des activités de la Maison de l’outil, l’ANMO compte poursuivre cette forme de partenariat, selon son directeur. C’est dans cette logique qu’elle prépare la signature de conventions avec la Chambre de commerce de Kaolack (centre) et la communauté rurale de Touba, dans la région de Diourbel (centre), a-t-il indiqué. Cette communauté rurale, selon M. Seck, a mis à la disposition de l’agence un terrain d’un hectare.

‘’Voila l’esprit de ce partenariat qui ne s’arrête pas à la mise à disposition d’un local, mais [comprend] tout un ensemble de dispositifs pour une collaboration, afin que les artisans puissent bénéficier des offres de la Maison de l’outil telles que définies par la note technique édictée par le ministère [de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle]’’, a expliqué Mor Seck.

La Maison de l’outil, un projet du président Abdoulaye Wade, est érigé en agence depuis avril 2010. C’est ‘’un concept novateur par lequel le chef de l’Etat souhaite mettre en place des centres de ressources multifonctionnelles un peu partout au Sénégal, pour accompagner les artisans dans leur quête de formation, les jeunes dans la recherche d’emplois, les apprentis dans les ateliers traditionnels’’.

‘’Les artisans ont un problème structurel systématique [lié à] l’absence de cadre d’exercice formel, avec les mesures de déguerpissement dont ils sont souvent l’objet aux côtés des mécaniciens et des menuisiers’’, a-t-il dit, pour justifier la création de cette structure.

‘’Il ya aussi, a-t-il ajouté, le besoin de formation initiale, de formation diplômante, de formation continue. Le monde évolue vite, les technologies de même. Donc, il faut adapter les savoirs des artisans à l’évolution technologique et du savoir.’’

‘’Mais, après que ces besoins seront satisfaits, il faut leur permettre d’accéder aux outils et équipements, afin qu’ils puissent exprimer leur savoir et leur savoir-faire.’’

‘’C’est pourquoi ces centres de ressources équipées appelées maisons de l’outil seront essaimées dans tout le pays pour permettre aux artisans d’avoir leur quartier général où ils trouveront tous les équipements et les moyens didactiques pédagogiques nécessaires pour mieux promouvoir leurs activités’’, a encore expliqué M. Seck.

La Chambre des métiers, ‘’institution phare au cœur des bénéficiaires de la maison de l’outil’’, a compris cela en mettant à la disposition de l’agence un local, a dit son président Maguette Mbow. Selon lui, 36 structures ont été construites, mais elles n’étaient pas conçues de manière à pouvoir répondre aux ‘’fonctionnalités’’ voulues par le chef de l’Etat, a-t-il dit.

‘’Aujourd’hui, ces constructions connaissent un état de délabrement qu’il faut réhabiliter. Les artisans ont les aptitudes, les connaissances et les compétences, mais il leur manque les équipements modernes adaptés pour faire face à la compétition sur le marché international’’, a relevé M. Mbow.

Cette convention sera au bénéfice des artisans qui pourront, par la disposition d’équipements modernes, améliorer la qualité de leur production, selon Maguette Mbow, qui souligne la ‘’promptitude de la Chambre des métiers à donner un local en attendant les constructions’’.

‘’La convention de partenariat va être un pas de plus pour la mise à disposition d’équipements [et] va permettre aux artisans d’être plus performants’’, a dit le ministre de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, Moussa Sakho.

‘’Le Sénégal dispose de ressources humaines surtout dans le domaine de l’artisanat. Il faut juste les accompagner par des équipements modernes, pour les aider à produire de la qualité et résister à cette mondialisation et à l’ouverture des marchés’’, a encore dit M. Sakho.

Puisque des produits fabriqués ailleurs par des artisans sont écoulés au Sénégal, a ajouté Moussa Sakho, les artisans locaux doivent pouvoir eux aussi produire des produits de qualité et les mettre à la disposition des Sénégalais, afin de ‘’valoriser l’artisanat local pour exporter et se muer en petites et moyennes entreprises’’.

ADL/ESF

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