Le département est le grenier du pays, il recèle à lui seul de quoi faire vivre les 11 millions de Sénégalais que nous sommes, mais il ne possède pas la moindre unité industrielle.
C’est un truisme que de le constater à l’heure de la Grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance (GOANA). Pour rectifier le tir, le Bureau d’appui consulaire (BAC) de Podor, affilié à la Chambre de commerce d’agriculture et d’industrie de Saint-Louis, dans sa réunion du 31 août 2008, a retenu le projet d’installation d’une unité de transformation de tomate industrielle -ADEPTA-. Les présidents des différentes commissions du BAC de Podor veulent harmoniser leurs approches « pour qu’une unité industrielle émerge dans le département, le potentiel agricole qui existe ici est incompatible avec l’absence d’un tissu industriel de transformation » a confié le président du bureau d’appui consulaire de Podor, Ousmane Diop. Les membres du bureau partent de la conclusion que concernant la filière tomate, qui est organisée dans le Podor, il faudrait une autre unité pour relayer la SOCAS de Dagana qui a le monopole de la transformation. Les Podorois sont partis du fait « que la communauté rurale de Guède peut à elle seule nourrir le pays en tomates ». Ceci est vrai, Guèdé est la deuxième communauté rurale de par sa superficie après Aéré Lao et les cultures maraîchères y marchent fort bien, particulièrement l’oignon et la tomate qui ont atteint cette année des sommets considérables. Ce n’est qu’à Guèdé que l’on peut voir le kilogramme de tomates cédé à 10 francs. L’or rouge comme l’appelle l’industriel de la SOCAS, est en effet disponible à la pelle dans le département, seul l’oignon le devance avec 50.000 tonnes cette année. C’est fort de tout cela que des fils du pays veulent à travers la Chambre de commerce d’industrie et d’agriculture de Saint-Louis tenter l’installation d’une unité industrielle dans un département qui n’en dispose pas. La rencontre a aussi souhaité l’acquisition de tracteurs pour les aménagements. Ces tracteurs seront d’une aide considérable pour l’autonomie du bureau constitué en fédération.
La réunion du BAC s’est penchée aussi sur un autre secteur économique en plein essor : l’élevage. Le volet sensibilisation « pour un élevage test, un élevage intensif avec insémination artificielle ». Le Bureau d’appui consulaire qui voit les choses en grand du fait des personnes ressources qui le composent, a fait des propositions à travers le président de la section transport, pour l’obtention de deux bus pour assurer la liaison Podor-Dakar et Saint-Louis-Podor. C’est toute une gamme de projets qui vont de l’unité industrielle à la décortiqueuse de paddy qui a été l’objet d’étude pour arriver à la création d’une SARL pour le BAC de Podor avec différentes parts sociales.
Des contacts seront faits à cet effet pour une issue heureuse des nombreuses initiatives prises par le Bureau d’appui consulaire et pour que le rêve devienne réalité.