Tambacounda : l’insuffisance de données sur la production de banane déplorée



Tambacounda, 27 sept (APS) - L’insuffisance de données statistiques sur les productions de banane dans la région de Tambacounda a été déplorée par les services techniques en charge de ce secteur réunis lundi lors d’un atelier de restitution et de validation du document régional de contribution au DSRP3.

Le directeur régional du développement rural, Pierre Diouf, a lors des travaux de validation du document régional de contribution au DSRP 3, souligné que le problème de la non-disponibilité de statistiques sur la production de banane est une ‘’réalité’’.

Le séminaire a enregistré la participation des conseils régionaux de Tambacounda et Kédougou, de la mairie, de la direction de l’agriculture, du service de développement communautaire, du conseil régional de la jeunesse, les ONG, entre autres.

Assane Niang, coordonnateur du processus régional pour la formulation du nouveau document de politique économique et sociale avait noté la nécessité, dans le cadre des travaux de groupe, de faire ressortir dans le document l’évolution des statistiques de production des spéculations comme la banane, le coton et l’arachide, pour identifier les contraintes et les actions prioritaires à prendre.

D’après Pierre Diouf, il est difficile depuis 2004, de disposer de statistiques sur les quantités de banane récoltées et vendues par les différents comités de producteurs dans la zone arrosée par le fleuve Gambie.

‘’Seule l’APROVAG (Association des producteurs de la vallée du fleuve Gambie, NDLR), accepte de donner ses chiffres’’, a-t-il dit, relevant que ‘’le reste, et la majorité d’entre eux’’, ne veulent pas livrer ces statistiques. Ces données existent pourtant d’autant plus que ces producteurs sont organisés en unités connues et qui enregistrent les quantités récoltées et vendues.

‘’A ce niveau, il faudra l’avouer les données se font rares parce que les producteurs sont un peu réticents pour donner les données’’, a relevé dans le même sens, en marge de la rencontre, Sidy Coulibaly, responsable de la planification, du renforcement des capacités et de la bonne gouvernance à l’Agence régionale de développement (ARD) de Tambacounda.

‘’Cette année, avec les inondations, on a vraiment besoin de ces données’’, a-t-il dit, notant que c’est sur cette base que l’on pourra évaluer l’ampleur des dégâts.

Le représentant du Groupe d’action pour le développement communautaire (GADEC) a souligné la nécessité de dépasser cette situation, relevant le paradoxe consistant à vouloir être aidé tout en refusant de livrer les informations permettant d’apprécier l’existence d’une crise.

L’inspecteur régional des services vétérinaires, le docteur Bernard Faye, a par ailleurs évoqué une situation similaire dans le domaine de l’élevage. Selon lui, si pour la banane on dispose d’une partie des chiffres, tel n’est pas le cas pour le cheptel, à propos duquel il n’y a que des estimations, faute de recensement depuis longtemps. De ce fait la production laitière ne peut être quantifiée de manière exacte, a-t-il noté.

ADI/ASG

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