OSIWA ( Open Society Initiative Fox West Africa ) en collaboration avec ENDA Syspro a tenu hier un Atelier national d’information et d’échanges sur les APE. Le thème « Quel APE de développement pour l’Afrique de l’Ouest » a été l’objet d’échanges avec la participation de l’Assemblée nationale et du ministère du Commerce.
La perspective de signature de l’Accord commercial UE-ACP nécessite, selon les organisateurs du Forum de Dakar, Osiwa et Enda Syspro, une surveillance et une contribution des citoyens, à un moment où la Cedeao est en train de passer d’une organisation des Etats à celle des citoyens. Dr Michel S. Kouamé de Osiwa note dans sa contribution que les APE sont passés d’un simple accord commercial à un partenariat de développement entier, et que les négociations qui étaient censées s’achever en 2007, ont traîné à cause des contradictions majeures sur la compréhension-perception des pertes et gains pour chacun. Mr Kouamé note que le forum a l’intention d’impliquer et d’apporter les vues et les voix des citoyens dans les négociations des APE de sorte à aider nos pays et la Cedeao vers la signature d’un accord pour les citoyens, pour nos pays, et pour toute la sous-région. A son avis, l’ouverture commerciale doit être dosée avec une alternance de protectionnisme. C’est pourquoi ils interpellent les Etats afin qu’ils affichent des positions claires et éclairées dans les négociations actuelles. De son côté, M. Cheikh Tidiane Dièye d’Enda dira qu’un APE de développement est d’abord et avant tout un accord assujetti à l’intégration régionale effective. Il doit être, selon M. Dièye, mesurable à travers des indicateurs spécifiques et se poser comme un préalable à la signature.
Il affirme dans la foulée que la mise en œuvre des instruments, des institutions et des politiques régionales nécessaires pour rendre l’intégration effective, doit être achevée ou au moins suffisamment avancée avant la signature de l’accord de libre échange. Quant au directeur du Commerce extérieur, M. Cheikh Saadibou Seck, après avoir défini la vision du Sénégal dans le processus de négociation, il a vivement félicité les organisateurs pour cette mise à niveau et sensibilisation sur la position de l’Afrique de l’Ouest, particulièrement du Sénégal. Il a souligné la nécessité pour tous d’être alertes et d’envisager les alternatives en cas de non signatures des APE. Il a en outre demandé aux séminaristes de prévoir une implication au niveau politique le plus élevé pour gérer au mieux le cas de la Côte d’Ivoire et du Ghana, qui ont signé ou paraphé des accords intérimaires. Cette démarche d’après lui, est essentielle pour préserver les acquis en matière d’intégration régionale. Enfin, l’Honorable Député Abdoulaye Sène, qui représentait le Président de l’Assemblée nationale, a réitéré l’expression politique des parlementaires par la concertation permanente pour mieux faire avancer les négociations.
Pape Sanor DRAME
Le Soleil
La perspective de signature de l’Accord commercial UE-ACP nécessite, selon les organisateurs du Forum de Dakar, Osiwa et Enda Syspro, une surveillance et une contribution des citoyens, à un moment où la Cedeao est en train de passer d’une organisation des Etats à celle des citoyens. Dr Michel S. Kouamé de Osiwa note dans sa contribution que les APE sont passés d’un simple accord commercial à un partenariat de développement entier, et que les négociations qui étaient censées s’achever en 2007, ont traîné à cause des contradictions majeures sur la compréhension-perception des pertes et gains pour chacun. Mr Kouamé note que le forum a l’intention d’impliquer et d’apporter les vues et les voix des citoyens dans les négociations des APE de sorte à aider nos pays et la Cedeao vers la signature d’un accord pour les citoyens, pour nos pays, et pour toute la sous-région. A son avis, l’ouverture commerciale doit être dosée avec une alternance de protectionnisme. C’est pourquoi ils interpellent les Etats afin qu’ils affichent des positions claires et éclairées dans les négociations actuelles. De son côté, M. Cheikh Tidiane Dièye d’Enda dira qu’un APE de développement est d’abord et avant tout un accord assujetti à l’intégration régionale effective. Il doit être, selon M. Dièye, mesurable à travers des indicateurs spécifiques et se poser comme un préalable à la signature.
Il affirme dans la foulée que la mise en œuvre des instruments, des institutions et des politiques régionales nécessaires pour rendre l’intégration effective, doit être achevée ou au moins suffisamment avancée avant la signature de l’accord de libre échange. Quant au directeur du Commerce extérieur, M. Cheikh Saadibou Seck, après avoir défini la vision du Sénégal dans le processus de négociation, il a vivement félicité les organisateurs pour cette mise à niveau et sensibilisation sur la position de l’Afrique de l’Ouest, particulièrement du Sénégal. Il a souligné la nécessité pour tous d’être alertes et d’envisager les alternatives en cas de non signatures des APE. Il a en outre demandé aux séminaristes de prévoir une implication au niveau politique le plus élevé pour gérer au mieux le cas de la Côte d’Ivoire et du Ghana, qui ont signé ou paraphé des accords intérimaires. Cette démarche d’après lui, est essentielle pour préserver les acquis en matière d’intégration régionale. Enfin, l’Honorable Député Abdoulaye Sène, qui représentait le Président de l’Assemblée nationale, a réitéré l’expression politique des parlementaires par la concertation permanente pour mieux faire avancer les négociations.
Pape Sanor DRAME
Le Soleil