Dakar, 19 déc (APS) – Alternative au programme du troisième Festival mondial des Arts nègres, l’expo-installation intitulée ‘’Bad Fruits’’, à l’Espace Timtimol (Zone B), est un bel exercice qui tente, par un intelligent recyclage, de redonner vie à des matières plastiques usagées.
Axé sur le thème de la boisson en plastique et accompagné d’une performance de Pascal Nampémanla, qui l’a montée, l’exposition vise à ‘’dénoncer l’impact négatif de l’usage de cet objet de consommation courante sur la santé (contenu) et sur l’environnement (contenant)’’.
‘’Bad Fruits’’ n’est pas une exposition de peinture classique. C’est une installation avec un discours derrière. Au vu de la réalisation présentée au public, l’objectif de sensibiliser sur la préservation de l’environnement est atteint. Les bouteilles en plastiques joyeusement colorées et reconverties en pièces d’une installation géante couvrent presque toute la cour de l’espace.
Au centre de l’expo-installation, un personnage en plastique récupéré agrémente l’environnement, comme pour lui donner un visage humain et vivant. En face, les bouteilles colorées et accrochées aux branches d’un arbre donnent l’allure d’un sapin assez particulier.
La performance réalisée par Nampémanla et des artistes ayant participé aux ateliers donne une idée de ce qui peut se faire avec les objets plastiques. Dans son parcours, c’est la première fois que l’artiste travaille sur le plastique même s’il a observé ‘’depuis longtemps’’, avec des tentatives qui ont échoué.
Pour Pascal Nampémanla, l’exposition a une valeur ‘’hautement intéressante’’ : ‘’Il faut trouver les moyens de rendre utiles les objets plastiques que nous jetons tous les jours après usage. Ces objets mettent 400 ans avant de se désagréger. Pendant ce temps, ils continuent de polluer l’environnement ; alors que sur la même période, l’œuvre d’art aura une valeur ajoutée indiscutable’’.
L’exposition ‘’Bad Fruits’’ est donc le fruit d’un engagement citoyen pour l’environnement. Mais l’engagement est aussi artistique : il s’agit surtout de ne pas rester les bras croisés pendant que se déroule le Festival mondial des Arts nègres auquel les initiateurs n’ont pas été associés malgré des demandes répétées à l’être.
‘’Nous avons, depuis un an, voulu être dans le festival, mais nous n’avons pas eu d’interlocuteur, explique Mama Wane, directeur de l’espace. Et comme notre attitude n’est pas une attitude de boycott, nous faisons, en tant qu’acteurs culturels, ce que nous avons à faire.’’
Avec ‘’Bad Fruits’’, l’Espace Timtimol garde son identité faite de militantisme - déjà reconnu et apprécié des acteurs du milieu - en faveur de l’action culturelle.
ADC/ESF
Axé sur le thème de la boisson en plastique et accompagné d’une performance de Pascal Nampémanla, qui l’a montée, l’exposition vise à ‘’dénoncer l’impact négatif de l’usage de cet objet de consommation courante sur la santé (contenu) et sur l’environnement (contenant)’’.
‘’Bad Fruits’’ n’est pas une exposition de peinture classique. C’est une installation avec un discours derrière. Au vu de la réalisation présentée au public, l’objectif de sensibiliser sur la préservation de l’environnement est atteint. Les bouteilles en plastiques joyeusement colorées et reconverties en pièces d’une installation géante couvrent presque toute la cour de l’espace.
Au centre de l’expo-installation, un personnage en plastique récupéré agrémente l’environnement, comme pour lui donner un visage humain et vivant. En face, les bouteilles colorées et accrochées aux branches d’un arbre donnent l’allure d’un sapin assez particulier.
La performance réalisée par Nampémanla et des artistes ayant participé aux ateliers donne une idée de ce qui peut se faire avec les objets plastiques. Dans son parcours, c’est la première fois que l’artiste travaille sur le plastique même s’il a observé ‘’depuis longtemps’’, avec des tentatives qui ont échoué.
Pour Pascal Nampémanla, l’exposition a une valeur ‘’hautement intéressante’’ : ‘’Il faut trouver les moyens de rendre utiles les objets plastiques que nous jetons tous les jours après usage. Ces objets mettent 400 ans avant de se désagréger. Pendant ce temps, ils continuent de polluer l’environnement ; alors que sur la même période, l’œuvre d’art aura une valeur ajoutée indiscutable’’.
L’exposition ‘’Bad Fruits’’ est donc le fruit d’un engagement citoyen pour l’environnement. Mais l’engagement est aussi artistique : il s’agit surtout de ne pas rester les bras croisés pendant que se déroule le Festival mondial des Arts nègres auquel les initiateurs n’ont pas été associés malgré des demandes répétées à l’être.
‘’Nous avons, depuis un an, voulu être dans le festival, mais nous n’avons pas eu d’interlocuteur, explique Mama Wane, directeur de l’espace. Et comme notre attitude n’est pas une attitude de boycott, nous faisons, en tant qu’acteurs culturels, ce que nous avons à faire.’’
Avec ‘’Bad Fruits’’, l’Espace Timtimol garde son identité faite de militantisme - déjà reconnu et apprécié des acteurs du milieu - en faveur de l’action culturelle.
ADC/ESF