Le ministère de la Culture et de la Francophonie a remis, hier, un lot de matériel musical au mythique orchestre Ucas Jazz Band de Sédhiou. C’était à la Maison de la Culture Douta Seck.
Après l’orchestre de Kédougou, le 18 novembre dernier, c’est autour de l’Union culturelle et artistique de Sédhiou (Ucas Jazz Band) de recevoir un lot de matériel de musique. Ce don du ministère de la Culture et de la Francophonie s’inscrit dans le cadre de la politique de décentralisation de l’action culturelle. Composé entre autres de guitares, d’un clavier et d’une batterie de percussion, ce cadeau coïncide avec la célébration du cinquantenaire de la présence sur scène de ce groupe mythique.
Le temps fort des festivités marquant cet anniversaire est prévu le 5 décembre au cours d’un concert à Sédhiou. Lors de la remise du matériel, hier à la Maison de la Culture Douta Seck, Seydou Touré, premier adjoint au maire de Sédhiou, a estimé que c’est toute la nation sénégalaise qui doit être reconnaissante à l’Ucas Jazz Band.
Selon lui, cinquante ans de présence musicale, ce n’est pas cinq jours, et de nombreuses pages culturelles restent à écrire.
« Dans le sillage de la décentralisation dont la culture est une des compétences transférées, nous allons jouer notre partition pour promouvoir la culture mandingue en dehors du Pakao et du Sénégal », a-t-il déclaré.
Le directeur de Cabinet du ministre de la Culture et de la Francophonie, Sahite Sarr Samb, a insisté sur la nécessité et le symbole qui entourent ce don de matériel musical. Le but, à travers cet appui, est de faire de la décentralisation une réalité.
Ainsi il s’agira d’appuyer les régions en traduisant en acte concret le programme de décentralisation et d’aménagement culturel, a-t-il souligné. D’où ce besoin d’un partenariat fécond avec les collectivités locales. M. Samb a invité les acteurs culturels à plus de recherche sur notre patrimoine pour une industrie musicale forte.
L’Ucas de Sédhiou a été créée le 4 octobre 1959, et depuis cette date l’orchestre n’a pas dévié de ses objectifs d’origine à savoir la contribution au développement, la valorisation et la promotion de la culture musicale de la Casamance par la traduction des rythmes folkloriques avec les instruments modernes. Il est composé de seize musiciens originaires de Sédhiou et profondément attachés à leurs racines.
A leurs débuts, ils jouaient dans les cérémonies de circoncision, mais aujourd’hui ils ont fini de convaincre les populations de leur talent. Leur premier album, enregistré en 1972, et intitulé « Kelefa », a permis de montrer au monde entier qu’il était possible d’intégrer les instruments traditionnels dans la musique moderne. On se souvient des doigts magiques de feu El Hadji Babou Diébaté, virtuose de la kora, dans des morceaux comme « Bamba Lédié ».
Les musiciens de l’Ucas ont été trois fois médaillés d’or à la Semaine nationale de la Jeunesse du Sénégal où leur succès leur avait valu, lors des éditions suivantes, d’être classés hors concours. Cet orchestre avait représenté le Sénégal au premier Festival panafricain d’Alger en 1969. Depuis 1994, l’Ucas fait des tournées presque chaque année en Europe et a servi d’école à de nombreux musiciens de renommée comme les frères Touré Kunda, les chanteurs Balla Sidibé du Baobab et Alias Diallo.
Aujourd’hui, des doyens comme le saxophoniste Abdoul Kounta Diaïté, qui a plus de 60 ans et qui a été décoré par le président de la République, continuent à accompagner le groupe avec la même fougue.
Les rythmes joués par l’Ucas sont variés et sont une symbiose des cultures mandingues, balante, manjack, diola et peulh.
El Hadji Massiga FAYE
Le Soleil
Après l’orchestre de Kédougou, le 18 novembre dernier, c’est autour de l’Union culturelle et artistique de Sédhiou (Ucas Jazz Band) de recevoir un lot de matériel de musique. Ce don du ministère de la Culture et de la Francophonie s’inscrit dans le cadre de la politique de décentralisation de l’action culturelle. Composé entre autres de guitares, d’un clavier et d’une batterie de percussion, ce cadeau coïncide avec la célébration du cinquantenaire de la présence sur scène de ce groupe mythique.
Le temps fort des festivités marquant cet anniversaire est prévu le 5 décembre au cours d’un concert à Sédhiou. Lors de la remise du matériel, hier à la Maison de la Culture Douta Seck, Seydou Touré, premier adjoint au maire de Sédhiou, a estimé que c’est toute la nation sénégalaise qui doit être reconnaissante à l’Ucas Jazz Band.
Selon lui, cinquante ans de présence musicale, ce n’est pas cinq jours, et de nombreuses pages culturelles restent à écrire.
« Dans le sillage de la décentralisation dont la culture est une des compétences transférées, nous allons jouer notre partition pour promouvoir la culture mandingue en dehors du Pakao et du Sénégal », a-t-il déclaré.
Le directeur de Cabinet du ministre de la Culture et de la Francophonie, Sahite Sarr Samb, a insisté sur la nécessité et le symbole qui entourent ce don de matériel musical. Le but, à travers cet appui, est de faire de la décentralisation une réalité.
Ainsi il s’agira d’appuyer les régions en traduisant en acte concret le programme de décentralisation et d’aménagement culturel, a-t-il souligné. D’où ce besoin d’un partenariat fécond avec les collectivités locales. M. Samb a invité les acteurs culturels à plus de recherche sur notre patrimoine pour une industrie musicale forte.
L’Ucas de Sédhiou a été créée le 4 octobre 1959, et depuis cette date l’orchestre n’a pas dévié de ses objectifs d’origine à savoir la contribution au développement, la valorisation et la promotion de la culture musicale de la Casamance par la traduction des rythmes folkloriques avec les instruments modernes. Il est composé de seize musiciens originaires de Sédhiou et profondément attachés à leurs racines.
A leurs débuts, ils jouaient dans les cérémonies de circoncision, mais aujourd’hui ils ont fini de convaincre les populations de leur talent. Leur premier album, enregistré en 1972, et intitulé « Kelefa », a permis de montrer au monde entier qu’il était possible d’intégrer les instruments traditionnels dans la musique moderne. On se souvient des doigts magiques de feu El Hadji Babou Diébaté, virtuose de la kora, dans des morceaux comme « Bamba Lédié ».
Les musiciens de l’Ucas ont été trois fois médaillés d’or à la Semaine nationale de la Jeunesse du Sénégal où leur succès leur avait valu, lors des éditions suivantes, d’être classés hors concours. Cet orchestre avait représenté le Sénégal au premier Festival panafricain d’Alger en 1969. Depuis 1994, l’Ucas fait des tournées presque chaque année en Europe et a servi d’école à de nombreux musiciens de renommée comme les frères Touré Kunda, les chanteurs Balla Sidibé du Baobab et Alias Diallo.
Aujourd’hui, des doyens comme le saxophoniste Abdoul Kounta Diaïté, qui a plus de 60 ans et qui a été décoré par le président de la République, continuent à accompagner le groupe avec la même fougue.
Les rythmes joués par l’Ucas sont variés et sont une symbiose des cultures mandingues, balante, manjack, diola et peulh.
El Hadji Massiga FAYE
Le Soleil