Promouvoir la calebasse, un matériau important du patrimoine culturel africain et une ressource économique de très grand intérêt pour le continent. C’est l’objectif du festival Koom Koom qui va se dérouler pour la 2e année consécutive à Ziguinchor du 11 au 14 décembre prochain. C’est ce que Khalifa Dramé, Président du Gie Goorgoorlu, organisateur a révélé hier jeudi 17 décembre à la Maison de la culture Douta Seck au courant d’un point de presse tenu dans la matinée. Cette 2e édition va abriter également un carnaval des cultures, des performances artistiques, mais aussi de nombreuses présentations autour de l’utilité de la calebasse et de son importance pour le développement.
Selon lui, ce festival de la calebasse qui sera organisé sous le parrainage d’Abdoulaye Baldé, Secrétaire Exécutif de l’Anoci, doit s’inscrire dans le cadre du Fesman III qui se profile à l’horizon. La première édition du Festival Koom Koom sur la calebasse s’est déroulée à Ziguinchor en décembre 2008 avec la participation de milliers de personnes venues de divers horizons. Il y avait plusieurs activités animées au sein d’un village d’expositions, avec un plateau artistique, et un symposium animé par des intellectuels, des experts et des chercheurs.
« En invitant des instituts de recherches, les partenaires au développement, d’autres experts, des chercheurs africains et européens à participer au symposium, de grands artistes et artisans africains, les Etats d’Afrique (…), nous cherchons à travers cet événement à baliser le chemin pour un développement durable autour de la Calebasse, « koom koom » peut également consolider la paix en Casamance autour des principes fondamentaux de ce matériau », a-t-il estimé.
Dans une présentation faite avec des images de la calebasse, il y en a pour tous les goûts. On découvre des chaises réalisées avec le matériau séculaire, des tam-tams, des koras, mais aussi des objets décoratifs (timbales, tabourets, assiettes, pendentifs), et des fauteuils avec des designs à couper le souffle. Mieux, Khalifa Dramé, trouve que « le festival Koom Koom est un enjeu de taille pour la création d’emplois autour d’un matériau qui a des atouts aux plans touristique, médical, énergétique et économique ».
Et de renchérir que l’économie est liée à la culture. Pour dire que « les œuvres qu’ils créent peuvent permettre d’enrichir un grand nombre de familles et de rehausser notre économie ». Avant de poursuivre : « Nous sommes même allés a proposer la mise en place d’un journal pour permettre aux décideurs de voir ce que nous faisons ». Dans le même élan, Khalifa Dramé a sollicité l’engagement des autorités pour « ce produit du patrimoine culturel africain, le seul matériau qui accompagne l’Homme depuis plus de 12.000 ans ».
« On peut faire beaucoup de choses avec ce produit. Il faut faire en sorte que les populations créent des choses à montrer, c’est la seule manière d’en faire profiter à tout le monde », a souligné Khalifa Dramé.
Pour ce qui concerne la date du festival et la recrudescence de la violence dans le sud du pays, il relativise : « Je suis allé à New-York, en Israël et le nombre de morts que font les tueries sont incalculables, la violence est minime comparé aux autres pays, ce facteur ne peut annihiler ce festival ». Pour ce qui est du choix de Ziguinchor, il a confié que « 20 ans de guerre ont motivé son choix car le conflit ne finit de détruire ce « bout de paradis » où les gens n’ont plus aucun espoir ». Il a ainsi laissé entendre qu’il ferait tout pour « motiver la jeunesse à travailler d’avantage dans le domaine artisanal, car les ressources ne manquent pas en Casamance ».
« Ce festival peut justifier la création d’une industrie autour de la calebasse », a poursuivi le président du Gie Goorgoorlu estimant que la non prise en compte de la culture dans les politiques de développement est « préjudiciable » au Sénégal. Dans le rapport du symposium scientifique du festival koom koom 2008 transmis à la presse, les résultats des études ont été publiés. Selon le Dr Ahmadou B. Koutoudio, « au regard de la culture Mandingue, la calebasse rappelle l’œuf primordial comme chez les Dogon, ou le Nommo se présente sous forme de calebasse ».
Pour le professeur Sissao, la calebasse, plante Africaine est connue 6000 ans avant notre ère : « La présence constante de la calebasse dans les instruments de musique, entre autres le balafon, l’arc musical, le bendré-tambour de messages, permet de reproduire les tons de la langue avec une distinction d’un tambour mâle et d’un tambour femelle ».
Sud Quotidien
Selon lui, ce festival de la calebasse qui sera organisé sous le parrainage d’Abdoulaye Baldé, Secrétaire Exécutif de l’Anoci, doit s’inscrire dans le cadre du Fesman III qui se profile à l’horizon. La première édition du Festival Koom Koom sur la calebasse s’est déroulée à Ziguinchor en décembre 2008 avec la participation de milliers de personnes venues de divers horizons. Il y avait plusieurs activités animées au sein d’un village d’expositions, avec un plateau artistique, et un symposium animé par des intellectuels, des experts et des chercheurs.
« En invitant des instituts de recherches, les partenaires au développement, d’autres experts, des chercheurs africains et européens à participer au symposium, de grands artistes et artisans africains, les Etats d’Afrique (…), nous cherchons à travers cet événement à baliser le chemin pour un développement durable autour de la Calebasse, « koom koom » peut également consolider la paix en Casamance autour des principes fondamentaux de ce matériau », a-t-il estimé.
Dans une présentation faite avec des images de la calebasse, il y en a pour tous les goûts. On découvre des chaises réalisées avec le matériau séculaire, des tam-tams, des koras, mais aussi des objets décoratifs (timbales, tabourets, assiettes, pendentifs), et des fauteuils avec des designs à couper le souffle. Mieux, Khalifa Dramé, trouve que « le festival Koom Koom est un enjeu de taille pour la création d’emplois autour d’un matériau qui a des atouts aux plans touristique, médical, énergétique et économique ».
Et de renchérir que l’économie est liée à la culture. Pour dire que « les œuvres qu’ils créent peuvent permettre d’enrichir un grand nombre de familles et de rehausser notre économie ». Avant de poursuivre : « Nous sommes même allés a proposer la mise en place d’un journal pour permettre aux décideurs de voir ce que nous faisons ». Dans le même élan, Khalifa Dramé a sollicité l’engagement des autorités pour « ce produit du patrimoine culturel africain, le seul matériau qui accompagne l’Homme depuis plus de 12.000 ans ».
« On peut faire beaucoup de choses avec ce produit. Il faut faire en sorte que les populations créent des choses à montrer, c’est la seule manière d’en faire profiter à tout le monde », a souligné Khalifa Dramé.
Pour ce qui concerne la date du festival et la recrudescence de la violence dans le sud du pays, il relativise : « Je suis allé à New-York, en Israël et le nombre de morts que font les tueries sont incalculables, la violence est minime comparé aux autres pays, ce facteur ne peut annihiler ce festival ». Pour ce qui est du choix de Ziguinchor, il a confié que « 20 ans de guerre ont motivé son choix car le conflit ne finit de détruire ce « bout de paradis » où les gens n’ont plus aucun espoir ». Il a ainsi laissé entendre qu’il ferait tout pour « motiver la jeunesse à travailler d’avantage dans le domaine artisanal, car les ressources ne manquent pas en Casamance ».
« Ce festival peut justifier la création d’une industrie autour de la calebasse », a poursuivi le président du Gie Goorgoorlu estimant que la non prise en compte de la culture dans les politiques de développement est « préjudiciable » au Sénégal. Dans le rapport du symposium scientifique du festival koom koom 2008 transmis à la presse, les résultats des études ont été publiés. Selon le Dr Ahmadou B. Koutoudio, « au regard de la culture Mandingue, la calebasse rappelle l’œuf primordial comme chez les Dogon, ou le Nommo se présente sous forme de calebasse ».
Pour le professeur Sissao, la calebasse, plante Africaine est connue 6000 ans avant notre ère : « La présence constante de la calebasse dans les instruments de musique, entre autres le balafon, l’arc musical, le bendré-tambour de messages, permet de reproduire les tons de la langue avec une distinction d’un tambour mâle et d’un tambour femelle ».
Sud Quotidien