La coopération entre les villes de la Valette et la commune de Mbao auront donné au photographe français Olivier Rebufa, l’opportunité de revenir à Dakar, ville où il est né il y a une cinquantaine d’années, pour une exposition de photographies et de sculptures inspirées du sacré et des traditions mystiques africaines. Cela se passe au complexe L. Sédar Senghor de Pikine.
« Kawat Kamul », c’est le nom donné par Olivier Rebufa à son exposition de photographies qui se poursuit dans la salle d’exposition du complexe L. Sédar Senghor à Pikine « Talli bou bess ». Outre le soutien de l’ambassade de France et de la Mairie de Pikine, des associations artistiques Zingha et « Artistes plasticiens de Pikine » ont participé à cet évènement.
Olivier Rebufa nous expliquait que Kawat Kamul est une expression de la langue mandjaque et que l’on peut traduire par « une offrande à Dieu ». L’exposition, bien qu’elle présente des photographies, sort de l’ordinaire par les sujets. Crânes et cornes d’animaux, ossements divers, décorés, assemblés avec une recherche esthétique évidente. Rebufa utilise plusieurs types de matériaux dont l’argile pour modeler ses crânes qui jouent un rôle central dans la plupart des mises en scène qu’il photographie. L’artiste ressasse avec son imagination personnelle et son âme de créateur, les innombrables rencontres autour des autels sacrés mandjaques avec « Maman Dina ». Elle parle à « Mam » qui est une autre perception de « Ucay », une puissance cosmogonique chez les Mandjaques. Son nom est Dina Mendy Coréa, elle « napëne », c’est-à-dire une guérisseuse traditionnelle. Olivier explique que ce qui lui a plu en cette femme c’est sa double fonction de régulation et de réparation à travers une démarche purement métaphysique.
Maman Dina est devenue une mère adoptive africaine pour Olivier qui trouve avec elle une autre façon de vivre ce qu’il appelle « sa double culture » qui elle-même le produit de ses voyages nombreux à travers l’Afrique (dans sa jeunesse il a vécu avec ses parents au Cameroun et à Madagascar) et en l’Europe. Au bout de plusieurs années de fréquentations de l’autel de Maman Dina, l’artiste se sent un peu initié, mais pas de manière dogmatique ou pédagogique, « je dois aussi assumer ce parcours initiatique », précise-t-il.
Ses photographies exposées sont fixées à l’argentique et tirées en noir et blanc sur divers formats entre « 32x40cm » et « 79x100cm ».
D’autres images en 3D, plus colorées sont réalisées grâce à la technique de l’infographie. L’artiste présente aussi des pièces de sculpture « cornes » en « Raku », une technique de céramique d’origine japonaise. L’expos Olivier Rebufa est une vision esthétique particulière inspirée de son parcours initiatique et de la relation avec le sacré et les personnages mystiques de l’autel rituel africain.
« Kawat Kamul » est la synthèse d’un vécu à la fois secret parce qu’il est interpelle la conscience, mais également public car les personnages mystiques sont matérialisés par des objets symboles visibles.
Olivier aborde son sujet avec beaucoup de liberté et nous propose un autre fétichisme par l’image.
Le Soleil
« Kawat Kamul », c’est le nom donné par Olivier Rebufa à son exposition de photographies qui se poursuit dans la salle d’exposition du complexe L. Sédar Senghor à Pikine « Talli bou bess ». Outre le soutien de l’ambassade de France et de la Mairie de Pikine, des associations artistiques Zingha et « Artistes plasticiens de Pikine » ont participé à cet évènement.
Olivier Rebufa nous expliquait que Kawat Kamul est une expression de la langue mandjaque et que l’on peut traduire par « une offrande à Dieu ». L’exposition, bien qu’elle présente des photographies, sort de l’ordinaire par les sujets. Crânes et cornes d’animaux, ossements divers, décorés, assemblés avec une recherche esthétique évidente. Rebufa utilise plusieurs types de matériaux dont l’argile pour modeler ses crânes qui jouent un rôle central dans la plupart des mises en scène qu’il photographie. L’artiste ressasse avec son imagination personnelle et son âme de créateur, les innombrables rencontres autour des autels sacrés mandjaques avec « Maman Dina ». Elle parle à « Mam » qui est une autre perception de « Ucay », une puissance cosmogonique chez les Mandjaques. Son nom est Dina Mendy Coréa, elle « napëne », c’est-à-dire une guérisseuse traditionnelle. Olivier explique que ce qui lui a plu en cette femme c’est sa double fonction de régulation et de réparation à travers une démarche purement métaphysique.
Maman Dina est devenue une mère adoptive africaine pour Olivier qui trouve avec elle une autre façon de vivre ce qu’il appelle « sa double culture » qui elle-même le produit de ses voyages nombreux à travers l’Afrique (dans sa jeunesse il a vécu avec ses parents au Cameroun et à Madagascar) et en l’Europe. Au bout de plusieurs années de fréquentations de l’autel de Maman Dina, l’artiste se sent un peu initié, mais pas de manière dogmatique ou pédagogique, « je dois aussi assumer ce parcours initiatique », précise-t-il.
Ses photographies exposées sont fixées à l’argentique et tirées en noir et blanc sur divers formats entre « 32x40cm » et « 79x100cm ».
D’autres images en 3D, plus colorées sont réalisées grâce à la technique de l’infographie. L’artiste présente aussi des pièces de sculpture « cornes » en « Raku », une technique de céramique d’origine japonaise. L’expos Olivier Rebufa est une vision esthétique particulière inspirée de son parcours initiatique et de la relation avec le sacré et les personnages mystiques de l’autel rituel africain.
« Kawat Kamul » est la synthèse d’un vécu à la fois secret parce qu’il est interpelle la conscience, mais également public car les personnages mystiques sont matérialisés par des objets symboles visibles.
Olivier aborde son sujet avec beaucoup de liberté et nous propose un autre fétichisme par l’image.
Le Soleil