Pour faire revivre la culture léboue, le terrain sis en face du Building communal a accueilli samedi, la première édition du festival Mémoire des Penc et villages de Dakar. Un événement à l’actif de l’Entente des mouvements et associations de développement (Emad) en partenariat avec la direction de l’éducation et de la culture de la ville de Dakar.
En dépit du léger vent frisquet qui soufflait en milieu de soirée, le festival Mémoire des Penc et villages de Dakar a séduit à travers un cachet très populaire. Habillées et coiffées à l’ancienne, les femmes ont fini de convaincre qu’elles étaient encore les dépositaires des valeurs traditionnelles. Et cette pensée de l’ancien Gouverneur de la Mauritanie, G. Poirier qui a préfacé le livre d’Armand Angrand : « Les Lébous de la presqu’île du Cap Vert », renseigne sur l’intérêt de ce festival. « L’histoire de la collectivité Léboue mériterait d’être connue de tous les Français de France qui veulent servir l’Outre mer. Ils se rendraient compte que la civilisation noire n’est pas niable et ils verraient comment une petite république africaine a pu naître et prendre conscience de sa force morale (...) et si j’avais le droit de donner un conseil aux jeunes Lébous, ce serait de rester fidèles aux traditions Léboues et par conséquent, de toujours honorer et respecter leurs aînés dont la sagesse et l’expérience ont fait d’eux ce qu’ils sont. »
Et c’est dans une belle parade très colorée que les Lébous ont exhumé, le temps d’une soirée, leur patrimoine culturel. C’était sous la présidence de Massamba Koki Diop, Grand Serigne de Dakar et de Khalifa Sall, maire de Dakar. En ouverture de cette veillée, les notes de percussion du Vieux Sing Sing n’ont pas dérogé au rituel de salutation de Leuk Daour, une des divinités protectrice de la capitale sénégalaise. Dans un élan fusionnel, incantations traditionnelles Léboues et invocations « Layène » cristallisent l’attention d’une assistance conquise. La réussite des performances est saluée par des salves d’applaudissements si ce n’est une reprise d’un refrain d’une chanson populaire. Nostalgie ? C’est sur cette cadence qu’un groupe de « Layènnes », tout de blanc continua à entonner des « Lahila ha ilala » (ndlr : Gloire à Dieu). Ensuite, c’était autour de la présentation des 12 Penc de la collectivité : Mbott, Thieudeme, Yakh Dieuf, Gouy Salam, Kay Yar, Ngarane, Diécko, Mbackemeundeu, Santhiaba, Hock, Thieurigne, Ngaraf, Kaye Fin dir.
A mesure que la soirée se déroulait, le public se plaisait à redécouvrir les rites des différents Penc et quartiers de Dakar. Cérémonial des circoncis (ndlr : Kassak), Bakk, en passant par la procession des femmes avec le Ndaw rabinne, le Goumbé. Pour le président de l’Emad, Abdou Khadre Guèye, on ne peut pas parler de renaissance de la culture africaine sans un regard dans le passé et il ne serait pas trop prétentieux de dire que les Lébous se sont réveillés. Un avis qui rejoint celui du maire de Dakar, Khalifa Sall. « Dakar, c’est d’abord les Lébous, a-t-il défendu. Ce festival est un participe capital dans le programme de l’équipe municipale à travers la restauration, la renaissance et la remémoration de la culture Léboue. » Et pour préserver cet héritage, il s’agira de « reconstruire Dakar à partir de sa lébouité », a suggéré l’édile de Dakar.
El Hadji Massiga FAYE
Le Soleil
En dépit du léger vent frisquet qui soufflait en milieu de soirée, le festival Mémoire des Penc et villages de Dakar a séduit à travers un cachet très populaire. Habillées et coiffées à l’ancienne, les femmes ont fini de convaincre qu’elles étaient encore les dépositaires des valeurs traditionnelles. Et cette pensée de l’ancien Gouverneur de la Mauritanie, G. Poirier qui a préfacé le livre d’Armand Angrand : « Les Lébous de la presqu’île du Cap Vert », renseigne sur l’intérêt de ce festival. « L’histoire de la collectivité Léboue mériterait d’être connue de tous les Français de France qui veulent servir l’Outre mer. Ils se rendraient compte que la civilisation noire n’est pas niable et ils verraient comment une petite république africaine a pu naître et prendre conscience de sa force morale (...) et si j’avais le droit de donner un conseil aux jeunes Lébous, ce serait de rester fidèles aux traditions Léboues et par conséquent, de toujours honorer et respecter leurs aînés dont la sagesse et l’expérience ont fait d’eux ce qu’ils sont. »
Et c’est dans une belle parade très colorée que les Lébous ont exhumé, le temps d’une soirée, leur patrimoine culturel. C’était sous la présidence de Massamba Koki Diop, Grand Serigne de Dakar et de Khalifa Sall, maire de Dakar. En ouverture de cette veillée, les notes de percussion du Vieux Sing Sing n’ont pas dérogé au rituel de salutation de Leuk Daour, une des divinités protectrice de la capitale sénégalaise. Dans un élan fusionnel, incantations traditionnelles Léboues et invocations « Layène » cristallisent l’attention d’une assistance conquise. La réussite des performances est saluée par des salves d’applaudissements si ce n’est une reprise d’un refrain d’une chanson populaire. Nostalgie ? C’est sur cette cadence qu’un groupe de « Layènnes », tout de blanc continua à entonner des « Lahila ha ilala » (ndlr : Gloire à Dieu). Ensuite, c’était autour de la présentation des 12 Penc de la collectivité : Mbott, Thieudeme, Yakh Dieuf, Gouy Salam, Kay Yar, Ngarane, Diécko, Mbackemeundeu, Santhiaba, Hock, Thieurigne, Ngaraf, Kaye Fin dir.
A mesure que la soirée se déroulait, le public se plaisait à redécouvrir les rites des différents Penc et quartiers de Dakar. Cérémonial des circoncis (ndlr : Kassak), Bakk, en passant par la procession des femmes avec le Ndaw rabinne, le Goumbé. Pour le président de l’Emad, Abdou Khadre Guèye, on ne peut pas parler de renaissance de la culture africaine sans un regard dans le passé et il ne serait pas trop prétentieux de dire que les Lébous se sont réveillés. Un avis qui rejoint celui du maire de Dakar, Khalifa Sall. « Dakar, c’est d’abord les Lébous, a-t-il défendu. Ce festival est un participe capital dans le programme de l’équipe municipale à travers la restauration, la renaissance et la remémoration de la culture Léboue. » Et pour préserver cet héritage, il s’agira de « reconstruire Dakar à partir de sa lébouité », a suggéré l’édile de Dakar.
El Hadji Massiga FAYE
Le Soleil