Mbour, 11 fév (APS) - L’évolution de la pêche au Sénégal inquiète de plus en plus les observateurs et l’opinion sénégalaise, qui soutiennent que malgré plusieurs concertations entre les acteurs et l’Etat, ainsi que les mesures préconisées, les problèmes demeurent et s’amplifient dans tous les segments de la pêche, en particulier avec le développement des usines de farine de poisson.
Ce constat est dressé par le Centre de ressources sur la solidarité internationale, le développement durable, les droits humains et la pêche (CRISLA) du Collectif ‘’Pêche et développement’’ dans le 107e numéro de son bulletin d’information.
Selon ce bulletin, la tenue du 4ème Forum de Mbour (ouest) sur la pêche a été une opportunité pour réfléchir aux enjeux actuels dans le secteur, surtout du fait de la présence de bateaux pélagiques étrangers dans les zones ouest-africaines.
Il relève que ‘’dans les tous les plans de développement économique, la pêche est intégrée comme un secteur porteur de croissance par sa capacité à créer des emplois, à assurer des revenus plus ou moins réguliers, donc une stabilité sociale et politique’’.
Avec l’approfondissement de la dégradation des ressources halieutiques, les équilibres commencent à baisser, entraînant beaucoup de populations côtières et de l’intérieur des terres dans une précarité nutritionnelle’’, ont relevé les rédacteurs du bulletin d'information.
D’après eux, l’aménagement de quais de débarquement tout le long du littoral avait comme objectif de ‘’centraliser’’ les débarquements dans un endroit ‘’accessible’’ polarisant plusieurs villages de pêcheurs autour de quelques commodités pour une bonne commercialisation des produits, frais et transformés.
Et constatent que ‘’ces aménagements de quais de débarquement ont permis la mise en place d’interprofessions de tous les acteurs ayant un intérêt direct dans l’espace aménagé, avec des prérogatives de gestion de toutes les activités en prélevant des redevances auprès de tous les usagers, dans le cadre d’une gestion privée qui doit assurer l’équilibre du compte d’exploitation’’.
Dans tous les quais de débarquement ayant un agrément à l’exportation, les aires de débarquement sont délimitées en fonction des produits pour les marchés locaux et ceux destinés aux marchés d’exportation, font-ils observer.
Ce dispositif, mis en place dans les grandes localités de pêche avec des investissements dans le segment exportation, montre ‘’clairement’’ une tendance à l’exportation de la plupart des espèces débarquées, estiment-ils.
Le bulletin explique que ‘’toutes les stratégies pour développer la contribution de la pêche à la croissance, orientent les pêcheurs vers les marchés internationaux, en spécialisant leurs captures pour satisfaire les besoins des industries de transformation’’.
‘’Ces industries s’implantent maintenant dans les sites de débarquement, profitant de la disponibilité de réserves foncières dans leurs espaces pour mieux assurer leurs approvisionnements’’.
‘’Dans la seule région de Thiès, qui assure les 2/3 de la production nationale, 11 usines pour la farine, essentiellement asiatiques, se sont implantées de façon anarchique dans les sites de débarquement comme à Kayar avec 6 usines, Joal 3 et Mbour 2. Dans le cas de Kayar et Mbour, ces industries se sont installées sur les sites de transformation artisanale des femmes’’, ont-ils encore relevé pour le condamner.
Ils soutiennent que cette situation, loin de favoriser les activités liées à la pêche, commence à créer des difficultés d’approvisionnement pour les femmes micro-mareyeuses et les femmes transformatrices, avec comme corollaire la baisse de la consommation de poisson dans les zones côtières et de l’intérieur du pays.
ADE/ASG
Ce constat est dressé par le Centre de ressources sur la solidarité internationale, le développement durable, les droits humains et la pêche (CRISLA) du Collectif ‘’Pêche et développement’’ dans le 107e numéro de son bulletin d’information.
Selon ce bulletin, la tenue du 4ème Forum de Mbour (ouest) sur la pêche a été une opportunité pour réfléchir aux enjeux actuels dans le secteur, surtout du fait de la présence de bateaux pélagiques étrangers dans les zones ouest-africaines.
Il relève que ‘’dans les tous les plans de développement économique, la pêche est intégrée comme un secteur porteur de croissance par sa capacité à créer des emplois, à assurer des revenus plus ou moins réguliers, donc une stabilité sociale et politique’’.
Avec l’approfondissement de la dégradation des ressources halieutiques, les équilibres commencent à baisser, entraînant beaucoup de populations côtières et de l’intérieur des terres dans une précarité nutritionnelle’’, ont relevé les rédacteurs du bulletin d'information.
D’après eux, l’aménagement de quais de débarquement tout le long du littoral avait comme objectif de ‘’centraliser’’ les débarquements dans un endroit ‘’accessible’’ polarisant plusieurs villages de pêcheurs autour de quelques commodités pour une bonne commercialisation des produits, frais et transformés.
Et constatent que ‘’ces aménagements de quais de débarquement ont permis la mise en place d’interprofessions de tous les acteurs ayant un intérêt direct dans l’espace aménagé, avec des prérogatives de gestion de toutes les activités en prélevant des redevances auprès de tous les usagers, dans le cadre d’une gestion privée qui doit assurer l’équilibre du compte d’exploitation’’.
Dans tous les quais de débarquement ayant un agrément à l’exportation, les aires de débarquement sont délimitées en fonction des produits pour les marchés locaux et ceux destinés aux marchés d’exportation, font-ils observer.
Ce dispositif, mis en place dans les grandes localités de pêche avec des investissements dans le segment exportation, montre ‘’clairement’’ une tendance à l’exportation de la plupart des espèces débarquées, estiment-ils.
Le bulletin explique que ‘’toutes les stratégies pour développer la contribution de la pêche à la croissance, orientent les pêcheurs vers les marchés internationaux, en spécialisant leurs captures pour satisfaire les besoins des industries de transformation’’.
‘’Ces industries s’implantent maintenant dans les sites de débarquement, profitant de la disponibilité de réserves foncières dans leurs espaces pour mieux assurer leurs approvisionnements’’.
‘’Dans la seule région de Thiès, qui assure les 2/3 de la production nationale, 11 usines pour la farine, essentiellement asiatiques, se sont implantées de façon anarchique dans les sites de débarquement comme à Kayar avec 6 usines, Joal 3 et Mbour 2. Dans le cas de Kayar et Mbour, ces industries se sont installées sur les sites de transformation artisanale des femmes’’, ont-ils encore relevé pour le condamner.
Ils soutiennent que cette situation, loin de favoriser les activités liées à la pêche, commence à créer des difficultés d’approvisionnement pour les femmes micro-mareyeuses et les femmes transformatrices, avec comme corollaire la baisse de la consommation de poisson dans les zones côtières et de l’intérieur du pays.
ADE/ASG