Dakar, 5 avr (APS) – L’Alliance des forums pour une autre Afrique (ALFAA) a pris le parti d’organiser un colloque à Dakar ‘’non pas pour parler de religion en elle-même mais pour ouvrir le débat sur les sociétés musulmanes contemporaines'', afin de permettre au continent de devenir ''un acteur plein dans le processus de mondialisation et non plus un simple spectateur’’.
‘’Le monde musulman est à un tournant de son histoire et il doit saisir cette occasion pour apporter sa contribution originale à la définition d’un nouveau siècle spirituel comme contrepoids ou complément à la mondialisation matérialiste’’, a soutenu le président de l’ALFAA, Ousmane Blondin Diop, à l’ouverture du colloque vendredi à Dakar.
''C’est pourquoi, il a paru nécessaire à l’Alliance de réunir en terre africaine des hommes et des femmes préoccupés par un double phénomène : une religion dont l’image est dénaturée dans le monde en même temps qu’elle est utilisée à des fins politiques par des moyens allant jusqu’au terrorisme'', a dit M. Diop.
‘’Toute stratégie africaine doit pouvoir et savoir bénéficier des autres expériences menées à travers le monde’’, a-t-il ajouté devant le Premier ministre venu présider la cérémonie.
''En Asie, en Europe, en Amérique et dans la région arabe, partout ces sociétés font la démonstration de leurs capacités d’adaptation aux mutations rapides du monde tout en restant solidement arrimées à leurs racines culturelles et civilisationnelles respectives'', a souligné le président de l'ALFAA.
Il a toutefois précisé que le rapport avec la modernité occidentale ''a posé et continue de poser des problèmes à de nombreuses sociétés musulmanes''. ''Ainsi l’un des objectifs de l’Alliance est de favoriser par des rencontres comme ce colloque un débat intellectuel autour de ces questions'', a-t-il encore dit.
Il a ajouté : ‘’Il importe de nous pencher sur les différents courants et dynamiques parfois antagonistes qui traversent les sociétés musulmanes contemporaines’’.
Il s’agit pour lALFAA d’offrir une tribune, un forum à ces ‘’indispensables questionnements qui appellent sans nul doute des réponses urgentes entre musulmans eux-même et tous ceux qui se sentent interpellés par un devenir commun''.
‘’L’islam prend mille visages tout en restant un c'est-à-dire rassemblés autour du Coran’’, a souligné M. Diop. L’Alliance a voulu inviter cette diversité dans l’unité, ''afin de rompre avec les clichés, les raccourcis et les caricatures qui alimentent l’islamophobie''.
''Mais rendre compte de cette pluralité des sociétés musulmanes conduit nécessairement à parler des rapports de l’Islam avec l’Etat, les problématiques politiques, économiques et éthiques'', a fait valoir le président de l'ALFAA.
‘’Notre défi commun est donc, au-delà des frontières entre cultures et sociétés, de réfléchir à la forme que le monde est en train de prendre sous nos yeux avec le retour des religieux dans les pays européens d’immigration’’, a dit M. Diop.
Aujourd’hui, a-t-il soutenu, ‘’on observe en effet simultanément que la pratique religieuse des populations immigrées avec son cortège de difficultés au quotidien intervient dans une époque où l’expression religieuse et la foi reprennent droit de cité dans des sociétés occidentales qui avaient fondé leur marche vers le progrès sur la sortie de la religion au profit de la seule rationalité scientifique’’.
A cet égard, l’Afrique subsaharienne, qui sera le principal sujet de cette rencontre de 3 jours, se présente dans sa ‘’spécificité religieuse comme une coexistence et un syncrétisme harmonieux entre religions traditionnelles animiste et monothéiste dont l’islam est la principale’’, selon M. Dio.
ADL/AD
‘’Le monde musulman est à un tournant de son histoire et il doit saisir cette occasion pour apporter sa contribution originale à la définition d’un nouveau siècle spirituel comme contrepoids ou complément à la mondialisation matérialiste’’, a soutenu le président de l’ALFAA, Ousmane Blondin Diop, à l’ouverture du colloque vendredi à Dakar.
''C’est pourquoi, il a paru nécessaire à l’Alliance de réunir en terre africaine des hommes et des femmes préoccupés par un double phénomène : une religion dont l’image est dénaturée dans le monde en même temps qu’elle est utilisée à des fins politiques par des moyens allant jusqu’au terrorisme'', a dit M. Diop.
‘’Toute stratégie africaine doit pouvoir et savoir bénéficier des autres expériences menées à travers le monde’’, a-t-il ajouté devant le Premier ministre venu présider la cérémonie.
''En Asie, en Europe, en Amérique et dans la région arabe, partout ces sociétés font la démonstration de leurs capacités d’adaptation aux mutations rapides du monde tout en restant solidement arrimées à leurs racines culturelles et civilisationnelles respectives'', a souligné le président de l'ALFAA.
Il a toutefois précisé que le rapport avec la modernité occidentale ''a posé et continue de poser des problèmes à de nombreuses sociétés musulmanes''. ''Ainsi l’un des objectifs de l’Alliance est de favoriser par des rencontres comme ce colloque un débat intellectuel autour de ces questions'', a-t-il encore dit.
Il a ajouté : ‘’Il importe de nous pencher sur les différents courants et dynamiques parfois antagonistes qui traversent les sociétés musulmanes contemporaines’’.
Il s’agit pour lALFAA d’offrir une tribune, un forum à ces ‘’indispensables questionnements qui appellent sans nul doute des réponses urgentes entre musulmans eux-même et tous ceux qui se sentent interpellés par un devenir commun''.
‘’L’islam prend mille visages tout en restant un c'est-à-dire rassemblés autour du Coran’’, a souligné M. Diop. L’Alliance a voulu inviter cette diversité dans l’unité, ''afin de rompre avec les clichés, les raccourcis et les caricatures qui alimentent l’islamophobie''.
''Mais rendre compte de cette pluralité des sociétés musulmanes conduit nécessairement à parler des rapports de l’Islam avec l’Etat, les problématiques politiques, économiques et éthiques'', a fait valoir le président de l'ALFAA.
‘’Notre défi commun est donc, au-delà des frontières entre cultures et sociétés, de réfléchir à la forme que le monde est en train de prendre sous nos yeux avec le retour des religieux dans les pays européens d’immigration’’, a dit M. Diop.
Aujourd’hui, a-t-il soutenu, ‘’on observe en effet simultanément que la pratique religieuse des populations immigrées avec son cortège de difficultés au quotidien intervient dans une époque où l’expression religieuse et la foi reprennent droit de cité dans des sociétés occidentales qui avaient fondé leur marche vers le progrès sur la sortie de la religion au profit de la seule rationalité scientifique’’.
A cet égard, l’Afrique subsaharienne, qui sera le principal sujet de cette rencontre de 3 jours, se présente dans sa ‘’spécificité religieuse comme une coexistence et un syncrétisme harmonieux entre religions traditionnelles animiste et monothéiste dont l’islam est la principale’’, selon M. Dio.
ADL/AD