Il est onze heures à Diacksao Walo. Par ces temps de forte canicule, le moindre effort peut fatiguer. Ce sentiment n’amine décidément pas les jeunes batteurs de tam-tam que nous avons trouvé en pleine activité. Ils rivalisent d’ardeur et de savoir faire dans le domaine de la percussion. A cet effet, un cercle est formé, au milieu duquel, se tient un jeune homme qui joue le rôle de maître d’orchestre. De par les gestes de la main, il essaye tant bien que mal de veiller à la bonne harmonie des sons qu’il distille. Les rythmes fusent de partout au grand bonheur des enfants qui ne manquent pas d’esquisser des pas de danses. Une quinzaine de minutes ont suffi pour que la maison se remplis par de nombreux curieux venus s’enquérir des raisons de ces rythmes de tambours aussi matinaux.
Mais en dehors de l’écho des percussions, le tam-tam est partie intégrante de l’environnement mais aussi un des instruments de communication en Afrique noire. Par instinct, les enfants commencent dés le bas âge à battre sur tout ce qu’ils trouvent autour d’eux. Des boites à conserve vide, récipients, aux bouteilles vides, rien n’est de trop pour se faire entendre. Cependant, l’enfant évoluant dans les cercles ou familles griottes acquiert dés le bas âge, des dispositions particulières qui lui permet de captiver son auditoire. Mieux, ces tambourinaires tiennent des spécialistes ou dépositaires des traditions, des secrets leur permettant de réguler la danse. C’est-à-dire d’augmenter ou de baisser, selon leur volonté l’ardeur des danseurs.
A cet effet, une fine baguette est frappée au centre de l’instrument musical. Des mains humides et expertes s’attèlent à battre le tam-tam et d’en ressortir plusieurs rythmes. C’est le cas aussi bien dans les « Ndawrabines », « tanbër » et autres cérémonies que dans les soirées dites sénégalaises.
« Nous sommes en pleine répétition en vue d’une soirée sénégalaise que nous sommes chargés d’animer dans une discothèque de Dakar », confie le percussionniste Alioune Mbaye, et griot de son état. « Dans les soirées sénégalaises, le seul instrument musical utilisé est le tam-tam. Donc, il faut s’attendre à du rythme et de la danse », ajoute-t-il.
Quand le tam-tam nourrit son homme
Selon ce jeune griot, les soirées dites sénégalaises sont tout bonnement en train de ravir la vedette aux concerts, podiums et autres. « Toutes les fois que j’ai assuré l’animation des soirées, c’est à guichet fermé que je le fais. Il y’a tellement de monde que certains ne peuvent pas accéder à l’intérieur », renseigne t-il.
C’est dire que les soirées connaissent un grand succès auprès des mélomanes. Un succès qui, du point de vue d’Alioune Mbaye, fait que ces soirées ont ravi la vedette à tous les autres formes d’animation « J’avoue que nos soirées attirent plus la gent féminine. D’ailleurs leur entrée est souvent gratuite. Sans aucun doute, c’est ce qui fait que les hommes préfèrent venir chez nous » précise t-il.
Les percussionnistes parviennent –t-ils à tirer profit de cette activité et y trouver leur comptes. Alioune Mbaye répond : « On se plaint pas. J’ai noué des contrats avec certaines discothèques de la place. Je gagne jusqu’à 50 milles francs Cfa par soirée, sans compter ce que m’offre les admirateurs. Le tout réuni, je peux facilement gagner 70 mille FCFA, le temps d’une soirée » Selon un des habitués de ces soirées dite sénégalaises : « La perversion à travers des danses jugées obscènes font aussi partie du décors. D’ailleurs c’est ce qui attirent bon nombre de mélomanes », lance t-il.
Loin des clameurs des discothèques, le tam-tam est présent dans les veillées culturelles telles que la cérémonie de circoncision et le mariage. Des cérémonies dans lesquelles, il est également utilisé comme une autre source de revenue qui permet aux artisans de cet instrument de tirer quelques ressources financières. Ndiassé, un membre de l’orchestre est formel : « Les cérémonies de mariages, baptêmes et autres nous permettent aussi de gagner de l’argent. Là, l’opportunité est double. Celui qui nous engage nous rétribue. C’est aussi l’occasion de se faire de l’argent en faisant les éloges des invités. »
Sud Quotidien
Mais en dehors de l’écho des percussions, le tam-tam est partie intégrante de l’environnement mais aussi un des instruments de communication en Afrique noire. Par instinct, les enfants commencent dés le bas âge à battre sur tout ce qu’ils trouvent autour d’eux. Des boites à conserve vide, récipients, aux bouteilles vides, rien n’est de trop pour se faire entendre. Cependant, l’enfant évoluant dans les cercles ou familles griottes acquiert dés le bas âge, des dispositions particulières qui lui permet de captiver son auditoire. Mieux, ces tambourinaires tiennent des spécialistes ou dépositaires des traditions, des secrets leur permettant de réguler la danse. C’est-à-dire d’augmenter ou de baisser, selon leur volonté l’ardeur des danseurs.
A cet effet, une fine baguette est frappée au centre de l’instrument musical. Des mains humides et expertes s’attèlent à battre le tam-tam et d’en ressortir plusieurs rythmes. C’est le cas aussi bien dans les « Ndawrabines », « tanbër » et autres cérémonies que dans les soirées dites sénégalaises.
« Nous sommes en pleine répétition en vue d’une soirée sénégalaise que nous sommes chargés d’animer dans une discothèque de Dakar », confie le percussionniste Alioune Mbaye, et griot de son état. « Dans les soirées sénégalaises, le seul instrument musical utilisé est le tam-tam. Donc, il faut s’attendre à du rythme et de la danse », ajoute-t-il.
Quand le tam-tam nourrit son homme
Selon ce jeune griot, les soirées dites sénégalaises sont tout bonnement en train de ravir la vedette aux concerts, podiums et autres. « Toutes les fois que j’ai assuré l’animation des soirées, c’est à guichet fermé que je le fais. Il y’a tellement de monde que certains ne peuvent pas accéder à l’intérieur », renseigne t-il.
C’est dire que les soirées connaissent un grand succès auprès des mélomanes. Un succès qui, du point de vue d’Alioune Mbaye, fait que ces soirées ont ravi la vedette à tous les autres formes d’animation « J’avoue que nos soirées attirent plus la gent féminine. D’ailleurs leur entrée est souvent gratuite. Sans aucun doute, c’est ce qui fait que les hommes préfèrent venir chez nous » précise t-il.
Les percussionnistes parviennent –t-ils à tirer profit de cette activité et y trouver leur comptes. Alioune Mbaye répond : « On se plaint pas. J’ai noué des contrats avec certaines discothèques de la place. Je gagne jusqu’à 50 milles francs Cfa par soirée, sans compter ce que m’offre les admirateurs. Le tout réuni, je peux facilement gagner 70 mille FCFA, le temps d’une soirée » Selon un des habitués de ces soirées dite sénégalaises : « La perversion à travers des danses jugées obscènes font aussi partie du décors. D’ailleurs c’est ce qui attirent bon nombre de mélomanes », lance t-il.
Loin des clameurs des discothèques, le tam-tam est présent dans les veillées culturelles telles que la cérémonie de circoncision et le mariage. Des cérémonies dans lesquelles, il est également utilisé comme une autre source de revenue qui permet aux artisans de cet instrument de tirer quelques ressources financières. Ndiassé, un membre de l’orchestre est formel : « Les cérémonies de mariages, baptêmes et autres nous permettent aussi de gagner de l’argent. Là, l’opportunité est double. Celui qui nous engage nous rétribue. C’est aussi l’occasion de se faire de l’argent en faisant les éloges des invités. »
Sud Quotidien