Tamba : mise en place d'un Comité du médicament vétérinaire



Tambacounda, 31 jan (APS) - Une structure sous-régionale dénommée Comité du médicament vétérinaire a été mise sur pied pour centraliser la délivrance d’autorisations de mise sur le marché des médicaments vétérinaires, valables pour tous les pays de l’espace Uemoa, a indiqué jeudi, le docteur Mamadou Bâ, chef de produits technique pour l’Afrique du laboratoire vétérinaire français Vétoquinol.

Le comité du médicament vétérinaire a la charge de ‘’centraliser les autorisations de mise sur le marché’’ qui sont le ‘’visa’’ d’entrée de ces médicaments dans un territoire donné, a expliqué le docteur Bâ.

Il l'a dit en marge de la 10-ème édition des journées d’information, d’échange et de communication vétérinaires organisées par le cabinet vétérinaire Sud Véto, en collaboration avec le laboratoire vétérinaire français Vétoquinol.

‘’Une fois que le visa [de ce comité est délivré à un produit], il peut circuler à travers l’espace sous-régional qui se trouve être l’UEMOA’’, a expliqué le docteur Bâ, d’après qui cet organe sous-régional a été créé au sein de l’UEMOA, dans le but de juguler les disparités entre les réglementations, les moyens de contrôle de ses différents Etats-membres.

‘’Cette structure sous-régionale a maintenant la vocation de délivrer une autorisation sous-régionale’’, a-t-il relevé, ajoutant que tous les laboratoires ont été invités à adresser leurs dossiers de demande à ce comité. Une procédure entrée en vigueur depuis début 2012.

Les laboratoires vétérinaires ont, en retour, demandé au Comité du médicament vétérinaire d’effectuer un contrôle au niveau national. ‘’On ne peut pas nous demander de nous conformer et de laisser le marché parallèle prospérer’’, a-t-il expliqué.

Si les laboratoires sont ‘’contrôlés, suivis et poursuivis’’ en cas de faute, le vide qu’ils laissent risque d’être occupé par les contrefacteurs, a-t-il dit.

‘’Le comité procédera à la formation de vétérinaires dits officiels [dont] le rôle est de veiller dorénavant à des contrôles inopinés dans les cabinets vétérinaires et de traquer les produits qui ne figurent pas sur la liste de l’autorisation de mise sur le marché’’.

‘’Nous mettons également à contribution les forces de l’ordre qui doivent être sensibilisées’’, a poursuivi Mamadou Bâ, notant que par le passé il y a eu une collaboration dans ce sens avec un responsable sécuritaire de la région orientale.

Leur argumentaire était axé sur le fait que Tambacounda a la ‘’malchance’’ d’être dans une zone où il n’y a pas une disponibilité des protéines d’origine halieutique et où les principales sources de protéines sont le lait et la viande, alors que près de 40% de ces animaux dont sont issus ces produits, sont traités par des produits de contrefaçon, a indiqué le vétérinaire.

Ces produits ‘’toxiques’’ vont rester dans la viande et le lait et atterrir dans les assiettes de ‘’la plupart des Tambacoundois’’ et poser un problème de santé publique, a-t-il averti.

ADI/ASG

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