UN RÉSEAU AMBITIONNE DE CONTRIBUER À PROMOTION DE LA SANTÉ SEXUELLE



Dakar, 9 mars (APS) - Le Réseau en santé sexuelle de la reproduction et des droits humains ambitionne de contribuer à la démocratisation de l’accès à la formation en matière de santé sexuelle, compte tenu d’une demande "de plus en plus forte" des communautés et des institutions concernées, a indiqué, mercredi, à Dakar, sa présidente, docteur Jeanne Diaw.

"Même si des avancées significatives et des dynamiques intéressantes sont constatées, les communautés et les institutions expriment une demande de plus en plus forte" dans ce domaine, déclaré Mme Diaw, médecin-sexologue de formation.

Elle intervenait lors d’un atelier de formation axée sur l’accès à la santé sexuelle, la reproduction et les droits humains.

"Culturellement, c’est un domaine assez tabou et il faut des compétences pour parler avec la communauté", a-t-elle expliqué pour justifier la tenue de cet atelier qui regroupait une vingtaine d’agents de développement intervenant auprès des communautés.

Selon sa présidente, l’idée du Réseau en santé sexuelle de la reproduction et des droits humains est renforcer les connaissances et les compétences professionnelles en santé sexuelle et droits humains de ces agents issus de divers horizons et de différents secteurs d’activité. Ils évoluent dans le même temps dans des projets et programmes de développement.

Les personnes ainsi formés seront capables, selon Dr Jeanne Diaw, de "repérer et d’analyser des situations qui donnent lieu à une action d’éducation, de conseil et de prévention en santé sexuelle et droits humains, dans le but de maintenir et préserver la santé".

Le Réseau vient "en appui aux ministères et institutions impliqués dans la promotion de la santé auprès des communautés pour renforcer et ajouter la santé sexuelle dans leurs politiques et programmes".

"Quelles que soient les dimensions" des uns et des autres, "la sexualité est au centre des préoccupations et il faudrait apporter des réponses à leurs besoins et à leurs attentes", a ajouté Jeanne Diaw.

Cette formation, qui en est à sa 2ème phase, a été précédée d’une phase d’initiation aux concepts de santé sexuelle et de droits humains.

Prévue pour 4 jours, la deuxième formation est "une phase de renforcement pour pouvoir organiser des programmes en direction des projets, afin de dérouler des activités dans les communautés pour un accès de la qualité à la santé sexuelle et reproductive".

Selon Me Ndèye Fatou Touré, facilitatrice et spécialiste en droits humains, il s’agit "d’accompagner le réseau pour l’information sur leurs droits par rapport à leur sexualité, donner l’éclairage juridique sur les droits des personnes par rapport à leur sexualité, comme celui de disposer de leur corps, de décider du nombre de leurs maternités".

"Il ne faut pas qu’on fasse de la sexualité un sujet tabou, parce qu’il y a des droits qui sont attachés à la sexualité des uns et des autres", a-t-elle fait valoir.

Le choix des participants s’est porté sur les organisations dont la politique de fonctionnement comporte un volet santé sexuelle et santé e la reproduction.

ADL/BK

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