Awa Marie Coll Seck mise sur "un système de santé fort"



Mbour, 7 juin (APS) – Le ministre de la Santé et de l'Action sociale, Awa Marie Coll Seck, a déclaré vendredi à Dakar que ses services sont engagés à travailler pour l'avènement d'un "système de santé fort" au Sénégal, qui permettra de répondre aux besoins sanitaires des populations partout sur le territoire national.

"Un système de santé fort répondra principalement aux besoins en matière de grandes pathologies, telles que le Sida, la tuberculose, le paludisme et les questions de Santé de la reproduction", a-t-elle déclaré en inaugurant l'Unité de traitement ambulatoire (UTA) de Mbour.

Dans le cadre de la décentralisation, a expliqué Mme Seck, il était important de penser à la duplication du concept de Centre de traitement ambulatoire (CTA), a-t-elle dit.

Selon Awa Marie Coll Seck, "la grande innovation" a été d'intégrer ce concept dans les structures de santé et "c'est de là que sont venus le Pavillon de traitement ambulatoire (PTA) et l'UTA, a-t-elle expliqué.

Les soins ambulatoires correspondent aux actes médicaux ne nécessitant pas une hospitalisation prolongée et permettant au patient de rentrer à domicile le jour même de l'intervention dont il a bénéficié. Au Sénégal, les soins ambulatoires appliqués au VIH ont été initiés pour la première fois par le CTA de Dakar en 1998.

Awa Marie Coll Seck a expliqué qu'il s'agissait ainsi d'intégrer une prise en charge de qualité des Personnes vivant avec le VIH (PVVIH) dans le tissu des services des formations sanitaires.

C'est ainsi que le PTA de Ziguinchor (2004) et celui de Kaolack (2006) ont vu le jour, de même que l'UTA de Kolda, l'Unité pédiatrique de soins ambulatoires de Guédiawaye, en juin 2008, l'UTA de Thiès en décembre 2009 et celui de Louga en mars 2010, a relevé le ministre de la Santé et de l'Action sociale.

Dans le cadre de la prise en charge du VIH/Sida, une UTA est une structure de référence qui assure la prise en charge thérapeutique, psychosociale et nutritionnelle des patients ainsi que leur suivi biologique.

Le ministre de la Santé et de l'Action sociale a rappelé que le gouvernement s'est engagé, en 2003, à acheter des médicaments antirétroviraux et des réactifs de laboratoire pour rendre gratuits le dépistage, les médicaments ARV et les tests CD4, pour un budget annuel s'élevant actuellement à 1 milliard 400 millions de francs CFA.

Awa Marie Coll Seck a sollicité l'appui des populations en leur demandant d'aider ses services à éliminer le cycle de la transmission mère-enfant afin qu'aucun enfant ne naisse plus avec le virus du Sida.

"Aidez-nous à détecter les cas et à les prendre en charge, acceptons les PVVIH et aidons-les à vivre leur pathologie chronique comme des patients de pathologies chroniques sans discrimination et sans stigmatisation", a-t-elle plaidé.

Elle a en outre salué le rendement du projet de Renforcement du système de santé (RSS) du Fonds mondial pour la lutte contre le Sida, le paludisme et la tuberculose qui a pu mobiliser quelque 27 millions 630.951 FCFA pour la réhabilitation et l'équipement de l'UTA de Mbour.

De même, à travers la Division de lutte contre le Sida et les infections sexuellement transmissible (DLSI), le Fonds mondial a appuyé en équipement et en matériel l'UTA, pour une valeur de 2 millions 943.200 FCFA.

LTF/BK

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