Kouram, 19 août (APS) - Les populations du village de Kouram (Bignona), réfugiées pendant six ans en Gambie à cause du conflit armé en Casamance, ont entamé depuis 2012 un processus de retour volontaire avec l’appui du Comité international de la croix rouge (CICR), a expliqué Lamine Coly, le chef de la localité.
S’exprimant lundi à l’occasion d’une visite de presse des projets de l’organisation humanitaire, il a rappelé que c’est en 2006 que les populations ont trouvé refuge à Bulock (Gambie) à la suite des affrontements entre l’Armée sénégalaise et les combattants du Mouvements forces démocratiques de Casamance (MFDC, rébellion).
‘’On a entendu les crépitements des armes. Dés fois, il y avait même des balles qui tombaient dans le village. On était obligé de partir au sixième jour des affrontements entre les protagonistes. On a d’abord commencé à évacuer les familles. Il n’était pas question de rester pour se faire tuer, parce que les combats se rapprochaient de nous’’, s’est –il encore souvenu.
Le village a été pillé pendant l’exil des habitants, a-t-il dit, relevant qu’une maison construite en dur et la mosquée du village étaient les seuls édifices qui étaient restés intacts à leur retour à Kouram situé à 2 km de la frontière gambienne.
Le chef du village a indiqué avoir perdu dans ce déplacement précipité du matériel électronique, des meubles, du bétail et d’autres matériaux financés par le CICR tels que le grillage pour le jardin maraicher, des arrosoirs, des table-bancs pour l’école du village.
Lamine Coly, titulaire du bac obtenu en 1987 au lycée Mame Cheikh Mbaye de Tambacounda (Est), a déclaré qu’il est le premier refugié à retourner en novembre 2011 à Kouram (113 kms de Ziguinchor), en avertissant d’abord les militaires qui étaient sur les lieux.
Selon lui, les populations ont commencé à retourner en 2012 avec l’accompagnement du CICR qui leur a offert des matériaux de construction, des semences, des vivres de soudures, du matériel agricole et des moustiquaires imprégnées.
Il a expliqué que les populations se sont organisées en communauté pour reconstruire progressivement leurs habitations qui ont été entièrement saccagées pendant leur déplacement.
‘’Les conditions étaient très difficiles au départ. Ce sont les militaires qui nous donnaient dés fois à manger. Lorsqu’ils avaient quitté, les familles retournées à Kouram étaient au nombre de 9.Ces 9 familles préparaient en communauté et à midi seulement’’ a-t-il rappelé en montrant les tranchées laissées par les militaires.
‘’Le soir, on mangeait les mangues et on dormait. Les femmes quittaient Bulock pour venir nous préparer à manger à midi’’ a-t-il ajouté.
Sur les raisons de leur retour, le chef de village de Kouram a soutenu que les populations déplacées ne disposaient pas suffisamment de terres pour cultiver en Gambie, relevant qu’aucune personne n’a reçu de menace depuis leur retour volontaire.
Dans cette volonté de retour, le CICR a accompagné environ 85 familles (soit 600 personnes) renseigne un document remis à la presse, précisant qu’un soutien multiforme leur été accordée.
Il s’agit selon le texte du fonçage de deux puits villageois dont un équipé en pompe à main et un puits maraicher, la construction d’une digue de rétention d’eau pour augmenter les rendements de la production de riz dans la vallée de Kouram.
Le document mentionne aussi l’appui à la mise en place d’un jardin maraicher pour élever le niveau économique des populations retournées, la donation de petits ruminants pour la reconstitution du cheptel et l’amélioration de la production animale.
Dénes Benzcedi, le responsable de la communication du CICR à Dakar, se dit très honoré des actions menées par l’organisation humanitaire. ‘’ C’est la vie qui recommence ici à Kouram. On ne peut que féliciter le chef du village et la population qui participent à cet effort. (…) J’ai été très impressionné par la mobilisation de tout le monde et les résultats qu’ils ont obtenus en peu de temps’’ a-t-il déclaré.
‘’On voit qu’il y a une dynamique avec un chef de village dynamique et toute la population qui est derrière. Ce n’est pas toujours aussi réussi. Ici, je trouve que c’est particulièrement réussi .Et c’est du à cette dynamique et à cette population’’ a ajouté le responsable de la communication du CICR.
ASB/OID
S’exprimant lundi à l’occasion d’une visite de presse des projets de l’organisation humanitaire, il a rappelé que c’est en 2006 que les populations ont trouvé refuge à Bulock (Gambie) à la suite des affrontements entre l’Armée sénégalaise et les combattants du Mouvements forces démocratiques de Casamance (MFDC, rébellion).
‘’On a entendu les crépitements des armes. Dés fois, il y avait même des balles qui tombaient dans le village. On était obligé de partir au sixième jour des affrontements entre les protagonistes. On a d’abord commencé à évacuer les familles. Il n’était pas question de rester pour se faire tuer, parce que les combats se rapprochaient de nous’’, s’est –il encore souvenu.
Le village a été pillé pendant l’exil des habitants, a-t-il dit, relevant qu’une maison construite en dur et la mosquée du village étaient les seuls édifices qui étaient restés intacts à leur retour à Kouram situé à 2 km de la frontière gambienne.
Le chef du village a indiqué avoir perdu dans ce déplacement précipité du matériel électronique, des meubles, du bétail et d’autres matériaux financés par le CICR tels que le grillage pour le jardin maraicher, des arrosoirs, des table-bancs pour l’école du village.
Lamine Coly, titulaire du bac obtenu en 1987 au lycée Mame Cheikh Mbaye de Tambacounda (Est), a déclaré qu’il est le premier refugié à retourner en novembre 2011 à Kouram (113 kms de Ziguinchor), en avertissant d’abord les militaires qui étaient sur les lieux.
Selon lui, les populations ont commencé à retourner en 2012 avec l’accompagnement du CICR qui leur a offert des matériaux de construction, des semences, des vivres de soudures, du matériel agricole et des moustiquaires imprégnées.
Il a expliqué que les populations se sont organisées en communauté pour reconstruire progressivement leurs habitations qui ont été entièrement saccagées pendant leur déplacement.
‘’Les conditions étaient très difficiles au départ. Ce sont les militaires qui nous donnaient dés fois à manger. Lorsqu’ils avaient quitté, les familles retournées à Kouram étaient au nombre de 9.Ces 9 familles préparaient en communauté et à midi seulement’’ a-t-il rappelé en montrant les tranchées laissées par les militaires.
‘’Le soir, on mangeait les mangues et on dormait. Les femmes quittaient Bulock pour venir nous préparer à manger à midi’’ a-t-il ajouté.
Sur les raisons de leur retour, le chef de village de Kouram a soutenu que les populations déplacées ne disposaient pas suffisamment de terres pour cultiver en Gambie, relevant qu’aucune personne n’a reçu de menace depuis leur retour volontaire.
Dans cette volonté de retour, le CICR a accompagné environ 85 familles (soit 600 personnes) renseigne un document remis à la presse, précisant qu’un soutien multiforme leur été accordée.
Il s’agit selon le texte du fonçage de deux puits villageois dont un équipé en pompe à main et un puits maraicher, la construction d’une digue de rétention d’eau pour augmenter les rendements de la production de riz dans la vallée de Kouram.
Le document mentionne aussi l’appui à la mise en place d’un jardin maraicher pour élever le niveau économique des populations retournées, la donation de petits ruminants pour la reconstitution du cheptel et l’amélioration de la production animale.
Dénes Benzcedi, le responsable de la communication du CICR à Dakar, se dit très honoré des actions menées par l’organisation humanitaire. ‘’ C’est la vie qui recommence ici à Kouram. On ne peut que féliciter le chef du village et la population qui participent à cet effort. (…) J’ai été très impressionné par la mobilisation de tout le monde et les résultats qu’ils ont obtenus en peu de temps’’ a-t-il déclaré.
‘’On voit qu’il y a une dynamique avec un chef de village dynamique et toute la population qui est derrière. Ce n’est pas toujours aussi réussi. Ici, je trouve que c’est particulièrement réussi .Et c’est du à cette dynamique et à cette population’’ a ajouté le responsable de la communication du CICR.
ASB/OID