Drame des femmes qui perdent la vie en donnant la vie : La communauté scolaire s’invite dans la lutte à Sédhiou



La lutte contre la mortalité maternelle mobilise les acteurs scolaires de la région de Sédhiou. L’implication de la communauté éducative dans cette croisade a pour but de combattre le mal par la racine. Ainsi, élèves et enseignants pourraient devenir des vecteurs de sensibilisation, afin de réduire le taux de mortalité maternelle élevé dans le Pakao.

(Correspondance) - Quelques semaines après le lancement du programme ‘Bàadiénu Gox’ dans la région de Kolda par le ministre de la Santé, la lutte contre la mortalité maternelle continue de mobiliser les autorités médicales et les organisations communautaires de base de la nouvelle région de Sédhiou. Pour donner à cette croisade contre la mortalité maternelle un réel impact, les acteurs du monde scolaire seront dorénavant mis à contribution. L’implication de la communauté éducative a pour objectif de combattre le mal à la racine, souligne-t-on. Il s’agit de poser le débat à l’intérieur de chaque famille pour que les femmes prennent conscience de l’ampleur du phénomène. Les élèves et les enseignants deviennent ainsi des relais communautaires pour mieux sensibiliser. Le lancement d’un tel programme a eu lieu à l’école élémentaire de Montagne rouge, dans la commune de Sédhiou.

Selon le porte-parole de l’équipe pédagogique de cet établissement, Parfait Joseph Badiane, ‘les élèves et les enseignants, que nous sommes, ont un rôle déterminant à jouer dans la lutte contre la mortalité maternelle. Nous avons la conviction que, si les élèves sont suffisamment outillés dès leur jeune âge, ils peuvent servir valablement de relais’. Et pour son directeur, Lamine Coly, ‘les enfants sont en contact direct avec les femmes, notamment leurs mamans et leurs sœurs’. ‘C’est pourquoi, note-t-il, nous avons estimé qu’ils seront d’un apport certain dans le combat que mène les plus hautes autorités de ce pays et nous concerne directement’. Et d’ajouter : ‘Nous avons toujours intégré dans nos enseignements l’éducation à la vie familiale en matière de population (Evf/Emp), mais jamais de façon spécifique la mortalité maternelle. Nous avons jugé nécessaire de porter ce combat pour apporter notre pierre à l’édifice’, justifie Lamine Coly.

Dans la même veine la responsable de la santé de la reproduction au centre de santé de Sédhiou, Fatou Ndoye estime également que l’implication de la communauté éducative pourrait constituer un pas important vers la réduction du taux de mortalité maternelle dans la région où les Objectifs du millénaire pour le développement en matière de santé sont loin d’être atteints à cause de ce phénomène. ‘D’autant plus que l’école est une société en miniature dans laquelle se retrouvent des enfants venus d’horizons divers. Si chacun des élèves parvient à sensibiliser sur la nécessité des consultations prénatales, on aura franchi un grand pas en avant’, soutient la sage-femme d’Etat. Ainsi, pour montrer leur adhésion à ce programme, élèves et enseignants ont pris l’engagement de combattre le mal, pour que plus jamais aucune femme ne perde la vie en donnant la vie dans cette région.

Wal Fadjri

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