Une délégation de l’Agence japonaise de coopération internationale (Jica), composée d’enseignants et de journalistes, a effectué une visite, lundi, au collège Badara Mbaye Kaba de Grand-Dakar. Les instituteurs japonais ont appelé leurs homologues sénégalais à bannir la grève.
Pour partager, découvrir des réalités « du monde extérieur », une délégation de la Jica a choisi le Sénégal. A cet égard, 8 enseignants japonais et une équipe de journalistes de Fukushima séjournent dans le pays pour une semaine. Lundi dernier, la délégation s’est rendue à l’école Badara Mbaye Kaba de Grand-Dakar. Cette visite a été l’occasion, pour les différents participants, d’échanger leurs connaissances sur l’éducation. Masahiro Itou, enseignant et chef de la délégation japonaise, a indiqué que les enseignants japonais ne font pas la grève. Il a expliqué que malgré les nombreux maux qui secouent le système éducatif de son pays, les instituteurs manifestent autrement leur colère. Pour M. Itou, au pays du Soleil levant, il n’y a presque pas de grandes vacances, car les instituteurs n’ont qu’un mois de repos. A ce titre, il a invité ses homologues sénégalais à faire des efforts, afin d’éviter de perturber l’année scolaire. Il estime que les élèves sont les véritables perdants des débrayages. Le chef de la délégation japonaise a, par ailleurs, souligné qu’au Japon, ce sont les collectivités locales qui gèrent les inspections départementales de l’éducation nationale (Iden). Le principal du collège Badara Mbaye Kaba, Alphousseynou Diallo, évoquant les difficultés rencontrées par l’école sénégalaise, a cité le problème des infrastructures. Selon lui, son établissement ne dispose que de 5 classes physiques. « Ce qui est insuffisant », s’est-il désolé, tout en regrettant la surcharge car pour la 6ème, ils sont 80 élèves par classe. Poursuivant, M. Diallo demande aux autorités compétentes de trouver des solutions idoines à cette situation.
L’Inspectrice de l’éducation et de la formation de Grand-Dakar (Ief/Gd), Khady Diop, pour sa part, a soutenu que quels que soient les problèmes rencontrés, « les enseignants doivent toujours privilégier le dialogue avec les gouvernants ». Aussi, a-t-elle invité les instituteurs sénégalais à opter pour le modèle japonais, « Zéro grève », qui reste un bon exemple. Des récits, anecdotes et expériences ont aussi ponctué la rencontre qui s’est déroulée dans un climat détendu.
Ibrahima KANDE (stagiaire)
Le Soleil
Pour partager, découvrir des réalités « du monde extérieur », une délégation de la Jica a choisi le Sénégal. A cet égard, 8 enseignants japonais et une équipe de journalistes de Fukushima séjournent dans le pays pour une semaine. Lundi dernier, la délégation s’est rendue à l’école Badara Mbaye Kaba de Grand-Dakar. Cette visite a été l’occasion, pour les différents participants, d’échanger leurs connaissances sur l’éducation. Masahiro Itou, enseignant et chef de la délégation japonaise, a indiqué que les enseignants japonais ne font pas la grève. Il a expliqué que malgré les nombreux maux qui secouent le système éducatif de son pays, les instituteurs manifestent autrement leur colère. Pour M. Itou, au pays du Soleil levant, il n’y a presque pas de grandes vacances, car les instituteurs n’ont qu’un mois de repos. A ce titre, il a invité ses homologues sénégalais à faire des efforts, afin d’éviter de perturber l’année scolaire. Il estime que les élèves sont les véritables perdants des débrayages. Le chef de la délégation japonaise a, par ailleurs, souligné qu’au Japon, ce sont les collectivités locales qui gèrent les inspections départementales de l’éducation nationale (Iden). Le principal du collège Badara Mbaye Kaba, Alphousseynou Diallo, évoquant les difficultés rencontrées par l’école sénégalaise, a cité le problème des infrastructures. Selon lui, son établissement ne dispose que de 5 classes physiques. « Ce qui est insuffisant », s’est-il désolé, tout en regrettant la surcharge car pour la 6ème, ils sont 80 élèves par classe. Poursuivant, M. Diallo demande aux autorités compétentes de trouver des solutions idoines à cette situation.
L’Inspectrice de l’éducation et de la formation de Grand-Dakar (Ief/Gd), Khady Diop, pour sa part, a soutenu que quels que soient les problèmes rencontrés, « les enseignants doivent toujours privilégier le dialogue avec les gouvernants ». Aussi, a-t-elle invité les instituteurs sénégalais à opter pour le modèle japonais, « Zéro grève », qui reste un bon exemple. Des récits, anecdotes et expériences ont aussi ponctué la rencontre qui s’est déroulée dans un climat détendu.
Ibrahima KANDE (stagiaire)
Le Soleil