Dakar 10 fév (APS) – Les ressources humaines, matérielles et financières allouées au secteur de l’éducation doivent être rationnalisées pour de meilleures performances, a plaidé le directeur de la planification et de la réforme de l’Education (DPRE), relevant que le gouvernement rencontre des problèmes d’efficacité et d’efficience malgré les 40 % du budget national qu’il affecte à ce secteur.
Intervenant mercredi au cours d’un panel axé sur le thème ‘’financement de l’éducation et efficience’’ et qui s’inscrit dans le cadre des activités du Forum social mondial, Djibril Ndiaye Diouf a relevé qu’à ressources égales avec d’autres pays, le Sénégal obtient des résultats inférieurs.
‘’Les dépenses publiques influent sur le niveau d’éducation qui est un levier important de lutte contre la pauvreté’’, a toutefois indiqué le DPRE, estimant que les allocations de ressources devraient se faire selon des critères qui permettent leur meilleure orientation vers les populations les plus pauvres.
La rationalisation de ces ressources se justifie par le fait que l’Etat sénégalais est le ‘’principal bailleur de son système éducatif avec seulement cinq pour cent de volume de participation annuelle des bailleurs et partenaires au développement’’.
‘’En 2009, a-t-il indiqué, le Sénégal a alloué 29 pour cent de son budget total au secteur de l’éducation avec des performances pas toujours satisfaisantes’’.
A titre d’exemple, il a souligné que 79 pour cent du budget sont consacrés aux salaires, les dépenses sociales représentant 14 pour cent, alors que seule une marge de sept pour cent est destinée à assurer la gestion pédagogique des écoles et des services administratives.
‘’Les taux de redoublements au niveau primaire et d’échecs dans le premier cycle sont à un niveau élevé et constituent des pertes de ressources importantes dans le budget’’, a-t-il poursuivi, relevant que le primaire et le supérieur absorbent 72 pour cent du budget de l’éducation alors que les autres sous-secteurs se partagent le reste.
Pour le budget consacré aux salaires, 28 pour cent (54milliards de francs Cfa) sont alloués à des enseignants qui ne sont pas dans les classes avec 4200 surveillants dans les lycées et collèges, 1300 enseignants suppléants, 2500 dans les services administratifs et plus de 1000 directeurs d’écoles déchargés.
Pour le DPRE, il est important d’agir sur beaucoup de facteurs de performance, pour rationnaliser le peu de ressources disponibles, citant notamment la bonne gouvernance, la transparence dans la gestion et le contrôle citoyen, avec une participation communautaire.
Le secrétaire exécutif du Réseau africain de campagne pour l’éducation pour tous (ANCEFA), Gorgui Sow, estime, lui, qu’il faut réfléchir davantage à une meilleure répartition des ressources et mettre plus de pression sur les gouvernants pour des politiques hardies en faveur de l’éducation pour tous.
‘’Il faut mobiliser les ressources nécessaires pour que la scolarisation universelle soit une réalité’’, a-t-il dit, soulignant devant les panélistes et les participants au forum qui ont pris part au débat que 50 pour cent des analphabètes vivent an Afrique au Sud du Sahara.
Toutefois, pour le responsable régional de ANCEFA, ‘’aucun des OMD ne sera atteint si l’Afrique ne règle pas l’analphabétisme des jeunes, des adultes et, surtout, des femmes, par une allocation de ressources conséquente et une volonté politique conséquente’’.
Dans le cadre de la scolarisation universelle, neuf millions d’enseignants sont nécessaires pour l’atteinte des objectifs en 2015 et ¾ de ces enseignants doivent être recrutés en Afrique.
Le panel, organisé par la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (COSYDEP), s’est aussi penché sur la problématique de l’éducation inclusive et sur l’introduction des langues nationales.
ADL/ASG
Intervenant mercredi au cours d’un panel axé sur le thème ‘’financement de l’éducation et efficience’’ et qui s’inscrit dans le cadre des activités du Forum social mondial, Djibril Ndiaye Diouf a relevé qu’à ressources égales avec d’autres pays, le Sénégal obtient des résultats inférieurs.
‘’Les dépenses publiques influent sur le niveau d’éducation qui est un levier important de lutte contre la pauvreté’’, a toutefois indiqué le DPRE, estimant que les allocations de ressources devraient se faire selon des critères qui permettent leur meilleure orientation vers les populations les plus pauvres.
La rationalisation de ces ressources se justifie par le fait que l’Etat sénégalais est le ‘’principal bailleur de son système éducatif avec seulement cinq pour cent de volume de participation annuelle des bailleurs et partenaires au développement’’.
‘’En 2009, a-t-il indiqué, le Sénégal a alloué 29 pour cent de son budget total au secteur de l’éducation avec des performances pas toujours satisfaisantes’’.
A titre d’exemple, il a souligné que 79 pour cent du budget sont consacrés aux salaires, les dépenses sociales représentant 14 pour cent, alors que seule une marge de sept pour cent est destinée à assurer la gestion pédagogique des écoles et des services administratives.
‘’Les taux de redoublements au niveau primaire et d’échecs dans le premier cycle sont à un niveau élevé et constituent des pertes de ressources importantes dans le budget’’, a-t-il poursuivi, relevant que le primaire et le supérieur absorbent 72 pour cent du budget de l’éducation alors que les autres sous-secteurs se partagent le reste.
Pour le budget consacré aux salaires, 28 pour cent (54milliards de francs Cfa) sont alloués à des enseignants qui ne sont pas dans les classes avec 4200 surveillants dans les lycées et collèges, 1300 enseignants suppléants, 2500 dans les services administratifs et plus de 1000 directeurs d’écoles déchargés.
Pour le DPRE, il est important d’agir sur beaucoup de facteurs de performance, pour rationnaliser le peu de ressources disponibles, citant notamment la bonne gouvernance, la transparence dans la gestion et le contrôle citoyen, avec une participation communautaire.
Le secrétaire exécutif du Réseau africain de campagne pour l’éducation pour tous (ANCEFA), Gorgui Sow, estime, lui, qu’il faut réfléchir davantage à une meilleure répartition des ressources et mettre plus de pression sur les gouvernants pour des politiques hardies en faveur de l’éducation pour tous.
‘’Il faut mobiliser les ressources nécessaires pour que la scolarisation universelle soit une réalité’’, a-t-il dit, soulignant devant les panélistes et les participants au forum qui ont pris part au débat que 50 pour cent des analphabètes vivent an Afrique au Sud du Sahara.
Toutefois, pour le responsable régional de ANCEFA, ‘’aucun des OMD ne sera atteint si l’Afrique ne règle pas l’analphabétisme des jeunes, des adultes et, surtout, des femmes, par une allocation de ressources conséquente et une volonté politique conséquente’’.
Dans le cadre de la scolarisation universelle, neuf millions d’enseignants sont nécessaires pour l’atteinte des objectifs en 2015 et ¾ de ces enseignants doivent être recrutés en Afrique.
Le panel, organisé par la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (COSYDEP), s’est aussi penché sur la problématique de l’éducation inclusive et sur l’introduction des langues nationales.
ADL/ASG