Le ministre Kalidou Diallo a déclaré, hier mardi, qu’il n’était pas satisfait de l’exécution de la phase II du Pdef. Présidant la présentation du bilan de ce programme, le ministre a souligné que le résultat était mitigé.
Kalidou Diallo, le ministre de l’Education, chargé de l’Enseignement préscolaire, de l’Elémentaire et du Moyen, n’est pas très satisfait de l’exécution de la phase II du Programme décennal de l’éducation et de la formation (Pdef). Hier mardi, à l’occasion de la restitution du bilan de ce programme, le ministre a avoué qu’il tirait un bilan mitigé de ce programme. ‘Je tire un bilan mitigé de l’évaluation globale de la phase II’, soutient le ministre, même s’il reconnaît que des progrès importants ont été réalisés entre 2005 et 2007. S’exprimant devant les syndicats d’enseignants, les élus locaux et les partenaires techniques et financiers de l’éducation nationale, le ministre note : qu’’il reste entendu que beaucoup d’efforts doivent être déployés pour améliorer la qualité et l’efficacité des apprentissages à tous les niveaux à tous les niveaux du système’. Puisque, selon lui, les résultats obtenus sont en deçà des objectifs planifiés. En effet, précise le ministre, l’objectif de 2 400 salles de classe par an n’a pas été atteint ; de même que la qualité, qui constitue la première priorité de la seconde phase du Pdef au niveau de l’enseignement élémentaire, a enregistré des résultats mitigés.
Et si Kalidou Diallo n’est pas satisfait de ce programme, c’est parce qu’il ‘constate’ un retard dans son exécution, notamment, la construction de salles de classes. Mais, à l’en croire, le plus important réside dans les lourdeurs des mécanismes de décaissement, même s’il estime que dans ce domaine, la responsabilité était partagée avec les bailleurs de fonds. Le ministre met également en cause le code des marchés publics, qui à ses yeux, est un facteur bloquant pour la réalisation de la phase II. Le ministre indique aussi tirer un bilan mitigé au niveau de la qualité et des difficultés liées aux problèmes du fonctionnement des organes de pilotage du Pdef.
Aujourd’hui, conscient des manquements de l’exécution de la phase II, Kalidou Diallo indique qu’il a pris la ‘ferme résolution’ de prendre des mesures afin de pallier ces erreurs dans la phase III, pour permettre au Sénégal d’accélérer l’atteinte de l’éducation universelle. C’est ainsi qu’il a pris ‘l’engagement ferme’ de faire fonctionner, durant l’année 2009, l’ensemble des organes de pilotage du Pdef dans la phase III, du conseil au comité de pilotage en allant vers les services déconcentrés.
Concernant l’accès à l’école, le ministre révèle que le processus de la construction de nouvelles classes sera accéléré. D’autant plus que, selon lui, cette année, ‘il y aura une nette amélioration’ grâce à la signature d’un accord de financement avec les bailleurs. Ainsi, un montant de 40 milliards de francs sera consacré à la construction de 4 600 salles de classes ; et un autre financement sera mobilisé pour la construction de 2 500 autres salles. Le ministre préconise, en outre, des audits externes plus réguliers. Et il entend surtout prêter une attention particulière au niveau des Iden, des Académies, des chefs d’établissement qui gèrent plus de 90 % du budget de l’éducation nationale, afin que les 40 % du budget national consacrés à l’éducation soit plus visibles.
Prise en charge des revendications des enseignants : Des élections de représentativité pour contenir la pléthore de syndicats
Avec 35 organisations syndicales dans l’enseignement, il ne fait aucun doute pour le ministre Kalidou Diallo qu’il en y a trop. ‘Il y a seulement trois mois, ils étaient 32 ; aujourd’hui, ils sont 35’, dit-il. Et à son avis, cette prolifération entrave le dialogue entre le gouvernement et les enseignants. ‘La question du dialogue social dans le secteur de l’éducation pose problème compte tenu de la prolifération des organisations syndicales’, affirme-t-il. Ainsi, s’interroge le ministre, : ‘Comment dialoguer avec autant de syndicats ? Comment trouver une représentation équitable avec 35 syndicats dans les organes de fonctionnement du Pdef’ ?
Pour cela, il faudra, selon lui, ‘impérativement’ aller vers des élections de représentativité pour voir quels sont les cinq ou six syndicats qui sont les plus représentatifs et qui vont être membres des organes de dialogue. Cela est d’ailleurs l’un des chantiers que le ministre compte mener. Et il a commencé à discuter avec les syndicats dans ce sens. Estimant que bon nombre d’enseignants créent des syndicats à cause des avantages comme, par exemple, l’octroi des permanences, le ministre indique que : ‘cela ne peut plus continuer parce qu’ à ce rythme on aura autant de syndicats que de partis politiques’, explique-t-il.
Appréciant le débrayage du Cusems, observé lundi dernier, pour réclamer le paiement de leurs indemnités d’examens, le ministre affirme qu’effectivement le gouvernement avait décidé de les payer avant le 31 décembre. Mais, poursuit-il, si les enseignants n’ont pas perçu leur argent, c’est parce qu’il était ‘matériellement impossible’ de les payer comme prévu. D’abord, explique Kalidou Diallo, parce que cette somme n’était pas prévue dans le budget de l’année passée ; ensuite la somme dégagée était insuffisante. Cependant, le ministre révèle que le gouvernement avait émis une circulaire en direction des inspections d’Académie pour payer ces indemnités à partir du 10 janvier.
Wal Fadjri
Kalidou Diallo, le ministre de l’Education, chargé de l’Enseignement préscolaire, de l’Elémentaire et du Moyen, n’est pas très satisfait de l’exécution de la phase II du Programme décennal de l’éducation et de la formation (Pdef). Hier mardi, à l’occasion de la restitution du bilan de ce programme, le ministre a avoué qu’il tirait un bilan mitigé de ce programme. ‘Je tire un bilan mitigé de l’évaluation globale de la phase II’, soutient le ministre, même s’il reconnaît que des progrès importants ont été réalisés entre 2005 et 2007. S’exprimant devant les syndicats d’enseignants, les élus locaux et les partenaires techniques et financiers de l’éducation nationale, le ministre note : qu’’il reste entendu que beaucoup d’efforts doivent être déployés pour améliorer la qualité et l’efficacité des apprentissages à tous les niveaux à tous les niveaux du système’. Puisque, selon lui, les résultats obtenus sont en deçà des objectifs planifiés. En effet, précise le ministre, l’objectif de 2 400 salles de classe par an n’a pas été atteint ; de même que la qualité, qui constitue la première priorité de la seconde phase du Pdef au niveau de l’enseignement élémentaire, a enregistré des résultats mitigés.
Et si Kalidou Diallo n’est pas satisfait de ce programme, c’est parce qu’il ‘constate’ un retard dans son exécution, notamment, la construction de salles de classes. Mais, à l’en croire, le plus important réside dans les lourdeurs des mécanismes de décaissement, même s’il estime que dans ce domaine, la responsabilité était partagée avec les bailleurs de fonds. Le ministre met également en cause le code des marchés publics, qui à ses yeux, est un facteur bloquant pour la réalisation de la phase II. Le ministre indique aussi tirer un bilan mitigé au niveau de la qualité et des difficultés liées aux problèmes du fonctionnement des organes de pilotage du Pdef.
Aujourd’hui, conscient des manquements de l’exécution de la phase II, Kalidou Diallo indique qu’il a pris la ‘ferme résolution’ de prendre des mesures afin de pallier ces erreurs dans la phase III, pour permettre au Sénégal d’accélérer l’atteinte de l’éducation universelle. C’est ainsi qu’il a pris ‘l’engagement ferme’ de faire fonctionner, durant l’année 2009, l’ensemble des organes de pilotage du Pdef dans la phase III, du conseil au comité de pilotage en allant vers les services déconcentrés.
Concernant l’accès à l’école, le ministre révèle que le processus de la construction de nouvelles classes sera accéléré. D’autant plus que, selon lui, cette année, ‘il y aura une nette amélioration’ grâce à la signature d’un accord de financement avec les bailleurs. Ainsi, un montant de 40 milliards de francs sera consacré à la construction de 4 600 salles de classes ; et un autre financement sera mobilisé pour la construction de 2 500 autres salles. Le ministre préconise, en outre, des audits externes plus réguliers. Et il entend surtout prêter une attention particulière au niveau des Iden, des Académies, des chefs d’établissement qui gèrent plus de 90 % du budget de l’éducation nationale, afin que les 40 % du budget national consacrés à l’éducation soit plus visibles.
Prise en charge des revendications des enseignants : Des élections de représentativité pour contenir la pléthore de syndicats
Avec 35 organisations syndicales dans l’enseignement, il ne fait aucun doute pour le ministre Kalidou Diallo qu’il en y a trop. ‘Il y a seulement trois mois, ils étaient 32 ; aujourd’hui, ils sont 35’, dit-il. Et à son avis, cette prolifération entrave le dialogue entre le gouvernement et les enseignants. ‘La question du dialogue social dans le secteur de l’éducation pose problème compte tenu de la prolifération des organisations syndicales’, affirme-t-il. Ainsi, s’interroge le ministre, : ‘Comment dialoguer avec autant de syndicats ? Comment trouver une représentation équitable avec 35 syndicats dans les organes de fonctionnement du Pdef’ ?
Pour cela, il faudra, selon lui, ‘impérativement’ aller vers des élections de représentativité pour voir quels sont les cinq ou six syndicats qui sont les plus représentatifs et qui vont être membres des organes de dialogue. Cela est d’ailleurs l’un des chantiers que le ministre compte mener. Et il a commencé à discuter avec les syndicats dans ce sens. Estimant que bon nombre d’enseignants créent des syndicats à cause des avantages comme, par exemple, l’octroi des permanences, le ministre indique que : ‘cela ne peut plus continuer parce qu’ à ce rythme on aura autant de syndicats que de partis politiques’, explique-t-il.
Appréciant le débrayage du Cusems, observé lundi dernier, pour réclamer le paiement de leurs indemnités d’examens, le ministre affirme qu’effectivement le gouvernement avait décidé de les payer avant le 31 décembre. Mais, poursuit-il, si les enseignants n’ont pas perçu leur argent, c’est parce qu’il était ‘matériellement impossible’ de les payer comme prévu. D’abord, explique Kalidou Diallo, parce que cette somme n’était pas prévue dans le budget de l’année passée ; ensuite la somme dégagée était insuffisante. Cependant, le ministre révèle que le gouvernement avait émis une circulaire en direction des inspections d’Académie pour payer ces indemnités à partir du 10 janvier.
Wal Fadjri