Les élus locaux et ruraux de Gandon, Ndiébéne Gandiole, Fass-Ngom, Mpal et Saint-Louis ont réfléchi, dans le cadre d’un atelier organisé récemment à Gandon par les responsables du Programme d’appui aux communautés rurales de la vallée (PACR), sur les opportunités, les avantages et les perspectives de l’intercommunalité et de la mise en place d’un Groupement d’intérêt communautaire (GIC) dans le département de Saint-Louis, dont le processus a démarré depuis septembre 2009.
Au cours de cet atelier supervisé et animé par Cheikh Guissé du Pacr, Mamadou Diouf (consultant), Nicolas Dupuy, coordonnateur de l’Ong « Le Partenariat » et Ousmane Sow de l’Ard, le représentant de l’équipe de recherches sur les mutations du rural sahélien (Ermurs) de l’université Gaston Berger, Djibril Diagne, a mis en en exergue les axes de coopération et les domaines de compétences que ces collectivités locales pourraient exploiter dans le cadre des activités du groupement d’intérêt communautaire. Parlant de l’environnement et de la protection de la nature, M. Diagne a rappelé que la prolifération de carrières de sable de construction non autorisées dans le département de Saint-Louis pose de sérieuses menaces sur l’environnement et la préservation de la biodiversité. Des camions-vidanges déversent quotidiennement des eaux usées prélevées des fosses septiques de Saint-Louis dans les environs des villages des communautés rurales limitrophes, alors que la station d’épuration des eaux usées de Saint-Louis, implantée dans le village de Keur Barka, dans la communauté rurale de Ndiébéne Gandiole, sert de stockage et de traitement par voie lagunaire. Dans le cadre du Gic départemental, a-t-il précisé, le même dispositif de collecte et de refoulement des eaux usées pourrait servir aux autres collectivités locales dépourvues de réseaux d’assainissement. Les eaux usées totalement traitées pourraient servir à l’irrigation de parcelles maraîchères, surtout dans la zone du Gandiolais. La gestion des ordures, a-t-il poursuivi, constitue aussi, une des difficultés les plus insurmontables pour les collectivités locales. Leur dispersion dans l’espace ne tient aucunement compte des limites des collectivités locales. Dès lors, une gestion cohérente et durable des ordures ne saurait être pensée et exécutée à l’échelle d’une seule collectivité locale. L’exemple du centre d’enfouissement technique (CET) de Saint-Louis, implanté dans la communauté rurale de Gandon, est assez éloquent.
Parcelles à usage d’habitation
Pour ce qui est de l’accès aux parcelles à usage d’habitation, l’objectif recherché, selon Djibril Diagne, consiste à mutualiser les moyens humains, financiers et techniques détenus par les communes et la disponibilité foncière dont bénéficient les communautés rurales pour offrir aux populations, des espaces aménagés et viabilisés pour l’habitat. Le paradoxe auquel il urge de trouver une solution, est lié au fait que la commune de Saint-Louis a atteint depuis longtemps, ses limites d’extension et s’étouffe à l’intérieur de son périmètre urbain qui est devenu presque un corset alors que tout autour, les communautés rurales limitrophes disposent de terres suffisamment aménagées. Dans le domaine des infrastructures collectives structurantes, il s’agira, entre autres, de faire la promotion de marchés hebdomadaires à l’image du Louma de Mpal. Ainsi, à tour de rôle, chaque collectivité locale abritera un marché hebdomadaire. Cela facilitera l’écoulement de la production agricole en rapprochant les producteurs des lieux de vente tout en boostant les échanges commerciaux entre la commune de Saint-Louis et son hinterland. Le réseau routier pose aussi problème. Dans le département de Saint-Louis, il est caractérisé par un maillage très insuffisant où prédominent des pistes en terre non aménagées.
Cette situation explique la difficulté de mobilité à l’intérieur du département où les villages éloignés de la route nationale sont fortement enclavés. M. Diagne a préconisé la construction d’un axe routier bitumé qui relie la commune de Saint-Louis, la communauté rurale de Gandon et celle de Ndiébène Gandiole. Ce qui permettrait de faciliter aussi le transport des élèves inscrits dans les différents établissements secondaires de ces trois collectivités locales. La création d’un hôpital départemental décentralisé en milieu rural, s’avère aussi nécessaire et permettrait de désengorger les hôpitaux implantés dans la commune de Saint-Louis.
Mbagnick Kharachi Diagne
Le Soleil
Au cours de cet atelier supervisé et animé par Cheikh Guissé du Pacr, Mamadou Diouf (consultant), Nicolas Dupuy, coordonnateur de l’Ong « Le Partenariat » et Ousmane Sow de l’Ard, le représentant de l’équipe de recherches sur les mutations du rural sahélien (Ermurs) de l’université Gaston Berger, Djibril Diagne, a mis en en exergue les axes de coopération et les domaines de compétences que ces collectivités locales pourraient exploiter dans le cadre des activités du groupement d’intérêt communautaire. Parlant de l’environnement et de la protection de la nature, M. Diagne a rappelé que la prolifération de carrières de sable de construction non autorisées dans le département de Saint-Louis pose de sérieuses menaces sur l’environnement et la préservation de la biodiversité. Des camions-vidanges déversent quotidiennement des eaux usées prélevées des fosses septiques de Saint-Louis dans les environs des villages des communautés rurales limitrophes, alors que la station d’épuration des eaux usées de Saint-Louis, implantée dans le village de Keur Barka, dans la communauté rurale de Ndiébéne Gandiole, sert de stockage et de traitement par voie lagunaire. Dans le cadre du Gic départemental, a-t-il précisé, le même dispositif de collecte et de refoulement des eaux usées pourrait servir aux autres collectivités locales dépourvues de réseaux d’assainissement. Les eaux usées totalement traitées pourraient servir à l’irrigation de parcelles maraîchères, surtout dans la zone du Gandiolais. La gestion des ordures, a-t-il poursuivi, constitue aussi, une des difficultés les plus insurmontables pour les collectivités locales. Leur dispersion dans l’espace ne tient aucunement compte des limites des collectivités locales. Dès lors, une gestion cohérente et durable des ordures ne saurait être pensée et exécutée à l’échelle d’une seule collectivité locale. L’exemple du centre d’enfouissement technique (CET) de Saint-Louis, implanté dans la communauté rurale de Gandon, est assez éloquent.
Parcelles à usage d’habitation
Pour ce qui est de l’accès aux parcelles à usage d’habitation, l’objectif recherché, selon Djibril Diagne, consiste à mutualiser les moyens humains, financiers et techniques détenus par les communes et la disponibilité foncière dont bénéficient les communautés rurales pour offrir aux populations, des espaces aménagés et viabilisés pour l’habitat. Le paradoxe auquel il urge de trouver une solution, est lié au fait que la commune de Saint-Louis a atteint depuis longtemps, ses limites d’extension et s’étouffe à l’intérieur de son périmètre urbain qui est devenu presque un corset alors que tout autour, les communautés rurales limitrophes disposent de terres suffisamment aménagées. Dans le domaine des infrastructures collectives structurantes, il s’agira, entre autres, de faire la promotion de marchés hebdomadaires à l’image du Louma de Mpal. Ainsi, à tour de rôle, chaque collectivité locale abritera un marché hebdomadaire. Cela facilitera l’écoulement de la production agricole en rapprochant les producteurs des lieux de vente tout en boostant les échanges commerciaux entre la commune de Saint-Louis et son hinterland. Le réseau routier pose aussi problème. Dans le département de Saint-Louis, il est caractérisé par un maillage très insuffisant où prédominent des pistes en terre non aménagées.
Cette situation explique la difficulté de mobilité à l’intérieur du département où les villages éloignés de la route nationale sont fortement enclavés. M. Diagne a préconisé la construction d’un axe routier bitumé qui relie la commune de Saint-Louis, la communauté rurale de Gandon et celle de Ndiébène Gandiole. Ce qui permettrait de faciliter aussi le transport des élèves inscrits dans les différents établissements secondaires de ces trois collectivités locales. La création d’un hôpital départemental décentralisé en milieu rural, s’avère aussi nécessaire et permettrait de désengorger les hôpitaux implantés dans la commune de Saint-Louis.
Mbagnick Kharachi Diagne
Le Soleil