Dakar, 22 nov (APS) - Le préfet de Dakar, Ibrahima Sakho, a souligné mardi les principes de la décentralisation dans le système de santé, notamment la "cohérence", la "visibilité" et la "gestion optimale" recherchées à travers les comités de gestion des structures de sanitaires.
‘’Les préoccupations de la décentralisation sont aussi liées au comité de gestion. Dans le système décentralisé depuis 1996, la loi a introduit un nouveau concept qui est celui de comité de gestion des structures de santé’’, a rappelé M. Sakho.
‘’Nous avons dans le système de santé, l’Etat comme acteur, les collectivités locales et les populations à travers les comités de santé. Mais, le législateur a bien voulu mettre en place, une structure qui fédère l’ensemble de ces interventions qu’est le comité de gestion’’, a-t- il expliqué au cours d’un atelier d’échanges entre les acteurs du système de santé.
Malheureusement, a-t-il regretté, depuis 1996, ces structures n’ont pas suffisamment fonctionnées pour permettre de gérer au mieux les structures de santé.
Ce séminaire d’échange entre les acteurs est l’occasion pour les différentes parties de comprendre leur rôle et leurs responsabilités et s’engager résolument dans le fonctionnement de ces comités de gestion.
D’autre part, le préfet a expliqué qu’il existe d’autres personnels appelés les agents communautaires qui sont des volontaires du service public de santé.
‘’Ils ne sont pas des travailleurs au sens du Code du travail ni des employés de l’Etat. Ce sont des membres d’une association mis à la disposition du médecin chef pour servir de relais en prenant en charge des activités non médicales et non techniques’’, a-t-il précisé.
Cependant, depuis un certain temps, le juge du travail les considère comme des travailleurs et lorsqu’il y a un contentieux, ce juge entre en condamnation, selon le préfet. Ces condamnations font naître des charges sur la structure de santé.
‘’Au centre de santé de Gaspard Camara, le juge a prononcé une décision qui devra se traduire par un engagement financier extrêmement important de la structure de l’ordre de 76 millions de francs CFA’’, a-t- indiqué, en guise d’exemple.
Ibrahima Sakho a relevé que, si les ressources des structures de santé sont mobilisées à d’autres fins, cela contribue à bloquer le système sanitaire. ‘’Cela va gripper le système sanitaire’’, a-t-il regretté.
Le préfet de Dakar a souligné que les volontaires de santé commencent à se positionner comme des employés permanents du service publics ou du comité de santé.
‘’Lorsqu’il y a un contentieux, ils se dirigent vers le juge ou l’inspecteur de travail alors que ces derniers peuvent ne pas comprendre le système (de santé)’’, a-t-il souligné.
A ce séminaire, sont invités des inspecteurs du travail et de la sécurité sociale pour qu’ils comprennent la particularité des agents de santé communautaires (ASC). ‘’Dans le traitement de ces affaires-là, il faut faire beaucoup attention’’, a averti le préfet.
SBS/SAB