L’ETAT D’EVOLUTION DE LA DREPANOCYTOSE Un Taux de Prévalence de 10% au Sénégal

L’Union universitaire de lutte contre la Drépanocytose (Uuld) a organisé hier, vendredi 19 juin, une journée de sensibilisation et de dépistage au campus universitaire de Dakar. Lors de cette manifestation les étudiants membres de l’association déplorent le manque de soutien de l’Etat.



L’Union Universitaire de Lutte contre la Drépanocytose (Uuld) a tenu hier, vendredi 19 juin, une journée de sensibilisation et de dépistage gratuit au campus à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). Cette association regroupe de jeunes étudiants drépanocytaires et non drépanocytaires. Elle a, entre autres missions, de contribuer à la réduction du taux de prévalence de la drépanocytose dans le milieu scolaire, d’assister les élèves et étudiants drépanocytaires en vue de leur permettre d’étudier dans de très bonnes conditions.

Le membre fondateur de cette association, Chérif Youba El Moctar Dieng, est revenu sur l’objectif de celle-ci. Selon lui « cette activité vise à faire connaître et reconnaître la drépanocytose et ses conséquences dramatiques sur la santé des individus, permettre aux universitaires de prendre connaissance et conscience de leurs statuts ce qui contribuerait à réduire le taux de prévalence de la maladie pour épargner à leurs progénitures la souffrance de tout une existence », a –t-il expliqué.

A l’en croire, « l’union a, entre autres, mis à la disposition de ses membres un médecin traitant, un stock de médicaments, un appartement, des bourses d’études, des journées thématiques et de dépistage organisées ». Les étudiants atteints de la maladie déplorent surtout dans le cadre de leurs actions, le manque de soutien de l’Etat.

Or il pense que « c’est anormal du fait que l’Etat, dans sa politique sanitaire, ne dégage pas un budget prévu pour la lutte contre cette maladie ; comme il le fait avec le paludisme et le Sida. Au niveau du campus universitaire, on a constaté que 164 étudiants souffrent de cette maladie et ces cas dépassent nos capacités », a exclamé Chérif Y. E. M. Dieng.

Assane Sall, étudiant drépanocytaire, embouche la même trompette : « Les étudiants drépanocytaires doivent être boursiers, logés et pris en charge pour leur permettre de maximiser leurs chances de réussite, car les médicaments coûtent excessivement chers. On doit également nous trouver des médecins spécialisés au niveau du campus, mais il n’y a que des médecins généralistes ».

Depuis sa création en mars 2008, l’Uuld a décliné ses orientations stratégiques en terme de plaidoyer, de renforcement de ses compétences et aptitudes, en vue de la promotion et de la participation des élèves et étudiants drépanocytoses dans les dynamiques nationales et régionales de lutte contre la maladie.

Cette maladie héréditaire, caractérisée par une altération de l’hémoglobine (protéine qui assure le transport de l’oxygène dans le sang), est particulièrement fréquente en Afrique ; avec une prédominance en Afrique équatoriale (3000 enfants qui naissent chaque année sont atteints de cette maladie. On estime à 50 millions le nombre d’individus atteints dans le monde. Son taux de prévalence au Sénégal est de 10% variables selon les régions. La transmission est autosomique, c’est-à-dire que la maladie atteint aussi bien les filles que les garçons.

Sud Quotidien

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