LUTTE CONTRE LE SIDA : Les collectivités locales mises devant leur responsabilité



Le niveau d’implication des collectivités locales dans la lutte contre le Sida est jugé faible dans la région de Louga. Les facteurs explicatifs identifiés ont été déclinés en actions prioritaires pour relever leur degré de participation pour l’atteinte des objectifs.

A l’occasion d’un atelier de deux jours, les représentants des collectivités locales ont bénéficié d’un renforcement de capacités en matière de participation dans la lutte contre le Vih/Sida dans la région de Louga. Une rencontre régionale de plaidoyer a été organisée par le comité régional de lutte contre le Sida à l’intention des élus locaux.

Du fait de leur faible implication dans le combat, les collectivités locales ont été amenées à identifier les contraintes et décliner des actions prioritaires.

C’est ainsi que la rencontre a été sanctionnée par plusieurs recommandations. Parmi celles-ci, la nomination d’un représentant du Conseil régional dans le comité régional.

« Le fait que la région n’ait pas occupée son siège en sa qualité de vice-président dans le comité depuis sa création, est révélateur du degré d’engagement encore faible des collectivités locales », soutient Moussa Sall du cabinet Africa Consultance international (Aci).

Selon lui, cela dénote du manque d’engagement et d’appropriation de la lutte par les élus qui doivent reconnaître et assumer pleinement leur rôle et responsabilité.

Il en est de même au niveau départemental et même au niveau de l’arrondissement, où les participants plaident pour la mise en place des comités locaux, l’élaboration de plans d’actions pour la prévention du Vih et également la prise en charge des personnes infectées.

Aussi, la mobilisation de partenaires face à la faiblesse des ressources financières, la prise en compte du Sida dans la planification locale, sont autant d’orientations retenues par les acteurs, en vue de faire jouer pleinement aux collectivités locales leur rôle.

« L’implication effective des collectivités locales et leur leadership sont un levier important dans l’amélioration et la pérennisation de la réponse locale au Vih », souligne, en outre, l’adjoint au gouverneur.

Pour Demba Touré, l’appropriation de la lutte par les collectivités locales doit se traduire par la prise en compte des défis que sont : la réduction des inégalités par rapport à l’accès aux services, la dotation en équipements, l’accès au traitement et aux soins et aussi le financement des activités de prévention et de prise en charge sociale des Personnes vivant avec le Vih.

Pour l’année 2009, sur 15.560 personnes dépistées, 239 ont contracté le virus le Vih, dont 114 femmes âgées de 25 à 49 ans. 133 personnes sont sous traitement antirétroviral.

Ousmane MBENGUE
Le Soleil

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