Plan « Jaxaay », Programme malaisien. Telles sont, entre autres, les initiatives prises par l’Etat du Sénégal pour reloger les sinistrés des inondations et permettre aussi à des milliers de Sénégalais d’avoir un logement, grâce au programme « Une famille, un toit ». Des initiatives que la Banque mondiale compte accompagner dans le cadre de la deuxième phase du plan « Jaxaay ».
Des pluies diluviennes s’abattent sur Dakar les 19, 20 et 21 août 2005. Une quantité record de pluviométrie est enregistrée. Et Dakar, notamment sa banlieue, est sous les eaux. De même que plusieurs autres régions du pays.
Le Sénégal vient ainsi de connaître l’une des inondations les plus violentes de son histoire. Des mesures urgentes devaient être prises pour venir à bout de la souffrance de plus de 25.000 familles victimes de ces inondations, rien que dans les départements de Pikine et Guédiawaye, les zones les plus fortement touchées.
Ainsi, le 28 août 2005, dans un message à la Nation, le président de la République, Me Abdoulaye Wade, décide-t-il de la mise en place d’un plan spécial de relogement des sinistrés. Le plan « Jaxaay » prend ainsi naissance et vise la construction de 3.000 logements avec un budget de 52 milliards. « Jaxaay » signifiant “aigle”, cet oiseau qui vole le plus haut, le nouveau site de Keur Massar, qui abrite les maisons destinées au relogement des sinistrés, contraste avec les bas-fonds d’où ces populations sinistrées ont été sorties.
Avec cette initiative, il s’agit d’arriver à réduire les risques d’inondations par la construction « d’une cité moderne sur une plate-forme surélevée, avec un système d’évacuation des eaux de pluie et des eaux usées ». Les questions d’assainissement sont, de ce fait, au cœur du plan « Jaxaay », d’autant que la capitale sénégalaise dispose d’un réseau d’assainissement qui date de plus d’un siècle. Il faut donc doter Dakar d’un réseau adéquat permettant l’évacuation normale des eaux usées et pluviales avec la construction d’ouvrages d’assainissement de qualité.
Réduire les risques d’inondations
D’ailleurs, près de 2.000 logements sont déjà livrés aux sinistrés du Plan « Jaxaay », lequel ne s’arrête pas qu’à Dakar. Il intègre également les régions où sont prévus différents programmes de construction de logements sociaux. Tel que précisé dans l’adresse à la Nation du chef de l’Etat du 31 décembre 2005. En effet, en lançant le slogan, « Une famille, un toit », le président de la République a voulu que l’écrasante majorité des Sénégalais ait un logement décent, quels que soient leurs revenus. Et, dans le cadre de ce programme d’habitat social, les fonctionnaires sont privilégiés, parce qu’ils peuvent désormais accéder à un toit en contribuant pour deux tiers dans la construction de leur logement.
C’est ainsi que policiers, gendarmes, enseignants, agents de Santé ont pu, grâce à la mise en place de coopératives d’habitat, être attributaires de parcelles ou logements clés en mains construits grâce à l’appui de sociétés immobilières privées.
Le programme de construction de logements sociaux par les Malaisiens fait également partie des initiatives de l’Etat du Sénégal d’offrir un logement décent à tous les Sénégalais. Dans ce cadre, il était prévu la construction de 70.000 logements par une société sénégalo-malaisienne dans laquelle l’Etat du Sénégal détenait 49% contre 51% pour les Malaisiens.
A Diamniadio (40 km de Dakar), les logements-témoin ont été réalisés depuis quelques années. Reste à concrétiser un projet qui permettra à nombre de ménages de disposer d’un toit de qualité.
Malgré tous ces efforts, le déficit en logements reste énorme dans un pays où la spéculation foncière participe pour beaucoup au renchérissement du coût des parcelles, des logements.
D’autres programmes destinés à abréger les souffrances des populations vivant dans des zones non aedificandi sont donc les bienvenus, pour que le slogan « Une famille, un toit » se concrétise davantage. Comme cet appui de la Banque mondiale qui compte s’investir dans la deuxième phase du plan « Jaxaay ».
En tous cas, les premiers occupants de la cité « Jaxaay » ont poussé un ouf de soulagement, quand ils ont passé leurs premières nuits sur ce site loin des bas-fonds dans lesquels ils ont été sortis. C’est dans ce sens qu’il faut comprendre les propos d’un septuagénaire qui a trouvé des similitudes de son nouveau lieu de résidence avec le Paradis. Parce que simplement l’air circule, il y a moins de moustiques et puis les mauvaises odeurs, les eaux stagnantes dans lesquelles il baignait à longueur de journée dans les zones inondées, sont désormais derrière lui.
Les premiers bénéficiaires du Plan « Jaxaay » vivent aujourd’hui dans un environnement où la mise en place d’infrastructures socio-sanitaires de base sont prises en compte. C’est ainsi qu’écoles, poste de Santé, entre autre, sont érigés dans ce site de relogement des sinistrés des inondations de 2005.
Maïmouna GUEYE
Le Soleil
Des pluies diluviennes s’abattent sur Dakar les 19, 20 et 21 août 2005. Une quantité record de pluviométrie est enregistrée. Et Dakar, notamment sa banlieue, est sous les eaux. De même que plusieurs autres régions du pays.
Le Sénégal vient ainsi de connaître l’une des inondations les plus violentes de son histoire. Des mesures urgentes devaient être prises pour venir à bout de la souffrance de plus de 25.000 familles victimes de ces inondations, rien que dans les départements de Pikine et Guédiawaye, les zones les plus fortement touchées.
Ainsi, le 28 août 2005, dans un message à la Nation, le président de la République, Me Abdoulaye Wade, décide-t-il de la mise en place d’un plan spécial de relogement des sinistrés. Le plan « Jaxaay » prend ainsi naissance et vise la construction de 3.000 logements avec un budget de 52 milliards. « Jaxaay » signifiant “aigle”, cet oiseau qui vole le plus haut, le nouveau site de Keur Massar, qui abrite les maisons destinées au relogement des sinistrés, contraste avec les bas-fonds d’où ces populations sinistrées ont été sorties.
Avec cette initiative, il s’agit d’arriver à réduire les risques d’inondations par la construction « d’une cité moderne sur une plate-forme surélevée, avec un système d’évacuation des eaux de pluie et des eaux usées ». Les questions d’assainissement sont, de ce fait, au cœur du plan « Jaxaay », d’autant que la capitale sénégalaise dispose d’un réseau d’assainissement qui date de plus d’un siècle. Il faut donc doter Dakar d’un réseau adéquat permettant l’évacuation normale des eaux usées et pluviales avec la construction d’ouvrages d’assainissement de qualité.
Réduire les risques d’inondations
D’ailleurs, près de 2.000 logements sont déjà livrés aux sinistrés du Plan « Jaxaay », lequel ne s’arrête pas qu’à Dakar. Il intègre également les régions où sont prévus différents programmes de construction de logements sociaux. Tel que précisé dans l’adresse à la Nation du chef de l’Etat du 31 décembre 2005. En effet, en lançant le slogan, « Une famille, un toit », le président de la République a voulu que l’écrasante majorité des Sénégalais ait un logement décent, quels que soient leurs revenus. Et, dans le cadre de ce programme d’habitat social, les fonctionnaires sont privilégiés, parce qu’ils peuvent désormais accéder à un toit en contribuant pour deux tiers dans la construction de leur logement.
C’est ainsi que policiers, gendarmes, enseignants, agents de Santé ont pu, grâce à la mise en place de coopératives d’habitat, être attributaires de parcelles ou logements clés en mains construits grâce à l’appui de sociétés immobilières privées.
Le programme de construction de logements sociaux par les Malaisiens fait également partie des initiatives de l’Etat du Sénégal d’offrir un logement décent à tous les Sénégalais. Dans ce cadre, il était prévu la construction de 70.000 logements par une société sénégalo-malaisienne dans laquelle l’Etat du Sénégal détenait 49% contre 51% pour les Malaisiens.
A Diamniadio (40 km de Dakar), les logements-témoin ont été réalisés depuis quelques années. Reste à concrétiser un projet qui permettra à nombre de ménages de disposer d’un toit de qualité.
Malgré tous ces efforts, le déficit en logements reste énorme dans un pays où la spéculation foncière participe pour beaucoup au renchérissement du coût des parcelles, des logements.
D’autres programmes destinés à abréger les souffrances des populations vivant dans des zones non aedificandi sont donc les bienvenus, pour que le slogan « Une famille, un toit » se concrétise davantage. Comme cet appui de la Banque mondiale qui compte s’investir dans la deuxième phase du plan « Jaxaay ».
En tous cas, les premiers occupants de la cité « Jaxaay » ont poussé un ouf de soulagement, quand ils ont passé leurs premières nuits sur ce site loin des bas-fonds dans lesquels ils ont été sortis. C’est dans ce sens qu’il faut comprendre les propos d’un septuagénaire qui a trouvé des similitudes de son nouveau lieu de résidence avec le Paradis. Parce que simplement l’air circule, il y a moins de moustiques et puis les mauvaises odeurs, les eaux stagnantes dans lesquelles il baignait à longueur de journée dans les zones inondées, sont désormais derrière lui.
Les premiers bénéficiaires du Plan « Jaxaay » vivent aujourd’hui dans un environnement où la mise en place d’infrastructures socio-sanitaires de base sont prises en compte. C’est ainsi qu’écoles, poste de Santé, entre autre, sont érigés dans ce site de relogement des sinistrés des inondations de 2005.
Maïmouna GUEYE
Le Soleil