La décentralisation économique demeure la solution pour régler la crise du logement qui sévit à Dakar. C’est l’avis du directeur général de la Banque de l’habitat du Sénégal (Bhs). Bocar Sy, a fait cette déclaration hier lors de la quatrième édition des petits déjeuners d’affaires du Mouvement des entreprises du Sénégal (Meds).
Avec seulement 0,3 % de la superficie du pays, Dakar hébergé 21 % de la population nationale. Cette pression sur le foncier rend ainsi les rares espaces encore disponibles dans cette presqu’île coûteux. Et combinés à la cherté du matériel de construction et des frais de viabilisation, le cocktail est assez explosif pour le Sénégalais lamba désireux d’acquérir un toit dans la capitale. C’est pourquoi, le directeur général de la Banque de l’habitat du Sénégal, Bocar Sy, qui animait hier un exposé sur ’Le logement au Sénégal : défis, enjeux et perspectives’, dans le cadre de la quatrième édition des petits-déjeuners d’affaires du Mouvement des entreprise du Sénégal (Meds), pense qu’il faut développer les villes intérieures pour que la distance ne soit pas un obstacle. ‘Quand l’accessibilité sera simple, il sera possible de baisser le prix du logement’, déclare Bocar Sy. Qui estime que les 12 millions de Sénégalais ne peuvent pas tous être propriétaires, surtout à Dakar. ‘L’évolution du coût du logement a connu, dans ce pays, un rythme assez soutenu. Certains pourront avoir un logement, d’autres pourront avoir un toit décent qu’ils peuvent payer avec des loyers raisonnables’, soutient-il.
Argumentant son propos, il affirme que, aujourd’hui, les statistiques les plus fiables indiquent qu’il faut 12 mille logements par an pour satisfaire la demande sénégalaise alors que les promoteurs, les particuliers et l’Etat n’arrivent à mettre sur le marché pas plus de 3 mille logements par an. Ce qui fait que, chaque année, on a un gap de 9 mille logements à financer. Pis encore, la solvabilité de la demande, par rapport à l’offre qui existe, pose problème. ‘Les revenus ne peuvent pas suivre les coûts des logements. Quand on observe les taux de la Bhs entre les années 80 à nos jours, on peut voir qu’ils ont été divisés par deux. Aujourd’hui, les taux démarrent à 5,5 % et le plus élevé de la banque est à 9 %. Mais les clients font face à d’énormes charges liées à la scolarité des enfants, aux factures d’eau, d’électricité, etc… Et ces dernières n’attendent pas’, fait remarquer Bocar Sy. Qui estime que, pour régler les problèmes du logement à Dakar et dans le pays en général, il faut s’attaquer aux problèmes auxquels est confronté chacun des acteurs qui tournent autour du bâtiment. ‘Nous (Bhs, Ndlr), les contraintes auxquelles nous faisons face sont des problèmes de disponibilité de ressources longues pour pouvoir mettre en place des financements accessibles aux Sénégalais. Nous cherchons des fonds à 4 ou 5 % que nous rémunérons pour les prêter entre 5 et 9 %’, poursuit-il.
Seyni DIOP
Wal Fadjri
Avec seulement 0,3 % de la superficie du pays, Dakar hébergé 21 % de la population nationale. Cette pression sur le foncier rend ainsi les rares espaces encore disponibles dans cette presqu’île coûteux. Et combinés à la cherté du matériel de construction et des frais de viabilisation, le cocktail est assez explosif pour le Sénégalais lamba désireux d’acquérir un toit dans la capitale. C’est pourquoi, le directeur général de la Banque de l’habitat du Sénégal, Bocar Sy, qui animait hier un exposé sur ’Le logement au Sénégal : défis, enjeux et perspectives’, dans le cadre de la quatrième édition des petits-déjeuners d’affaires du Mouvement des entreprise du Sénégal (Meds), pense qu’il faut développer les villes intérieures pour que la distance ne soit pas un obstacle. ‘Quand l’accessibilité sera simple, il sera possible de baisser le prix du logement’, déclare Bocar Sy. Qui estime que les 12 millions de Sénégalais ne peuvent pas tous être propriétaires, surtout à Dakar. ‘L’évolution du coût du logement a connu, dans ce pays, un rythme assez soutenu. Certains pourront avoir un logement, d’autres pourront avoir un toit décent qu’ils peuvent payer avec des loyers raisonnables’, soutient-il.
Argumentant son propos, il affirme que, aujourd’hui, les statistiques les plus fiables indiquent qu’il faut 12 mille logements par an pour satisfaire la demande sénégalaise alors que les promoteurs, les particuliers et l’Etat n’arrivent à mettre sur le marché pas plus de 3 mille logements par an. Ce qui fait que, chaque année, on a un gap de 9 mille logements à financer. Pis encore, la solvabilité de la demande, par rapport à l’offre qui existe, pose problème. ‘Les revenus ne peuvent pas suivre les coûts des logements. Quand on observe les taux de la Bhs entre les années 80 à nos jours, on peut voir qu’ils ont été divisés par deux. Aujourd’hui, les taux démarrent à 5,5 % et le plus élevé de la banque est à 9 %. Mais les clients font face à d’énormes charges liées à la scolarité des enfants, aux factures d’eau, d’électricité, etc… Et ces dernières n’attendent pas’, fait remarquer Bocar Sy. Qui estime que, pour régler les problèmes du logement à Dakar et dans le pays en général, il faut s’attaquer aux problèmes auxquels est confronté chacun des acteurs qui tournent autour du bâtiment. ‘Nous (Bhs, Ndlr), les contraintes auxquelles nous faisons face sont des problèmes de disponibilité de ressources longues pour pouvoir mettre en place des financements accessibles aux Sénégalais. Nous cherchons des fonds à 4 ou 5 % que nous rémunérons pour les prêter entre 5 et 9 %’, poursuit-il.
Seyni DIOP
Wal Fadjri