Yoff, 29 août (APS) – Quatorze pour cent des malades suivant un traitement de la tuberculose au Sénégal sont perdus de vue par les agents de santé avant d'être guéris, ce qui constitue le principal obstacle à l’éradication de cette maladie, a-t-on appris jeudi du Programme national de lutte contre la tuberculose (PNT).
"Ces patients, qui ne reviennent pas après le début de leur traitement, sont estimés à 9,4% dans le District ouest de Dakar, qui polarise le centre de santé Philippe Maguilène Senghor de Yoff, celui de Ouakam, l’Hôpital militaire de Ouakam et deux postes de santé décentralisés", a indiqué Hélène Coumba Sarr Ndiaye, assistante sociale au PNT.
Selon Mme Ndiaye, qui est chargée du suivi du traitement de la tuberculose dans le District ouest de Dakar, la maladie est traitée dans ces structures de santé-là.
L'arrêt du traitement par la seule volonté des malades est "un gros problème auquel le PNT s’attelle, avec des stratégies d’information et de sensibilisation, en vue du respect du traitement par le malade", a dit Mme Ndiaye à des journalistes, lors d'une visite de presse du centre de santé de Yoff.
Le District ouest de Dakar totalise actuellement 147 patients déclarés, dont 112 ont la tuberculose pulmonaire, qu'ils peuvent, par effet de contagion, transmettre à des personnes dans leur entourage.
Ces patients sont sous traitement directement observé (TDO) par un agent de santé, selon Hélène Coumba Sarr Ndiaye. Ils se rendent très souvent auprès des structures de santé, pour se faire administrer les médicaments par les agents de santé.
D'autres patients suivent un TDO familial, c'est-à-dire à domicile, puisqu'ils ne présentent pas de risques de contamination, selon l'assistante sociale.
La famille de cette catégorie de patients est "responsabilisée" pour veiller à la prise régulière des médicaments, en vue d'un traitement réussi et d'une guérison totale.
"Yoff est une zone où les populations sont très mobiles, avec une majorité de pêcheurs qui se déplacent selon les saisons. On constate aussi la présence de beaucoup d’étrangers dans les nouveaux quartiers situés près du village" de Yoff, a expliqué l’assistante sociale, mettant ainsi en exergue les risques de contagion chez les malades.
"L'hôpital militaire de Ouakam reçoit des patients civils. Mais, lorsqu’un malade commence un traitement et ne revient pas, les militaires responsables de la structure ne sont pas habilités à aller le chercher", a-t-elle expliqué. Il n'existe pas d'abandon du traitement chez les militaires, a signalé Mme Ndiaye.
Pour parer à l'abandon du traitement, elle oriente les patients vers les centres de traitement les plus proches de leur lieu d'habitation.
Parlant de la stigmatisation des malades, l'assistante sociale a fait état d’un patient délesté de son logement par le propriétaire, lorsque ce dernier a pris connaissance de sa maladie.
"La plupart des patients, qui viennent se soigner, ne veulent pas que les gens sachent qu’ils sont malades de tuberculose, parce qu’ils risquent d'être stigmatisés", a signalé l’assistante sociale.
Les relais communautaires effectuent des visites à domicile, chez les patients, pour informer et sensibiliser les populations sur la maladie dont le traitement est gratuit, a-t-elle dit, affirmant qu'"il n’y a pas de raison de stigmatiser les malades".
La sensibilisation des populations doit être soutenue, pour qu’elles sachent que "la tuberculose est une maladie qui se guérit rapidement avec un traitement rigoureux", a souligné Mme Ndiaye.
Le PNT prend en charge les frais de déplacement des patients ne pouvant pas assurer eux-mêmes leur transport vers les structures de santé, a-t-elle affirmé, rappelant qu'un traitement régulièrement suivi de la tuberculose dure six mois.
ADL/ESF
"Ces patients, qui ne reviennent pas après le début de leur traitement, sont estimés à 9,4% dans le District ouest de Dakar, qui polarise le centre de santé Philippe Maguilène Senghor de Yoff, celui de Ouakam, l’Hôpital militaire de Ouakam et deux postes de santé décentralisés", a indiqué Hélène Coumba Sarr Ndiaye, assistante sociale au PNT.
Selon Mme Ndiaye, qui est chargée du suivi du traitement de la tuberculose dans le District ouest de Dakar, la maladie est traitée dans ces structures de santé-là.
L'arrêt du traitement par la seule volonté des malades est "un gros problème auquel le PNT s’attelle, avec des stratégies d’information et de sensibilisation, en vue du respect du traitement par le malade", a dit Mme Ndiaye à des journalistes, lors d'une visite de presse du centre de santé de Yoff.
Le District ouest de Dakar totalise actuellement 147 patients déclarés, dont 112 ont la tuberculose pulmonaire, qu'ils peuvent, par effet de contagion, transmettre à des personnes dans leur entourage.
Ces patients sont sous traitement directement observé (TDO) par un agent de santé, selon Hélène Coumba Sarr Ndiaye. Ils se rendent très souvent auprès des structures de santé, pour se faire administrer les médicaments par les agents de santé.
D'autres patients suivent un TDO familial, c'est-à-dire à domicile, puisqu'ils ne présentent pas de risques de contamination, selon l'assistante sociale.
La famille de cette catégorie de patients est "responsabilisée" pour veiller à la prise régulière des médicaments, en vue d'un traitement réussi et d'une guérison totale.
"Yoff est une zone où les populations sont très mobiles, avec une majorité de pêcheurs qui se déplacent selon les saisons. On constate aussi la présence de beaucoup d’étrangers dans les nouveaux quartiers situés près du village" de Yoff, a expliqué l’assistante sociale, mettant ainsi en exergue les risques de contagion chez les malades.
"L'hôpital militaire de Ouakam reçoit des patients civils. Mais, lorsqu’un malade commence un traitement et ne revient pas, les militaires responsables de la structure ne sont pas habilités à aller le chercher", a-t-elle expliqué. Il n'existe pas d'abandon du traitement chez les militaires, a signalé Mme Ndiaye.
Pour parer à l'abandon du traitement, elle oriente les patients vers les centres de traitement les plus proches de leur lieu d'habitation.
Parlant de la stigmatisation des malades, l'assistante sociale a fait état d’un patient délesté de son logement par le propriétaire, lorsque ce dernier a pris connaissance de sa maladie.
"La plupart des patients, qui viennent se soigner, ne veulent pas que les gens sachent qu’ils sont malades de tuberculose, parce qu’ils risquent d'être stigmatisés", a signalé l’assistante sociale.
Les relais communautaires effectuent des visites à domicile, chez les patients, pour informer et sensibiliser les populations sur la maladie dont le traitement est gratuit, a-t-elle dit, affirmant qu'"il n’y a pas de raison de stigmatiser les malades".
La sensibilisation des populations doit être soutenue, pour qu’elles sachent que "la tuberculose est une maladie qui se guérit rapidement avec un traitement rigoureux", a souligné Mme Ndiaye.
Le PNT prend en charge les frais de déplacement des patients ne pouvant pas assurer eux-mêmes leur transport vers les structures de santé, a-t-elle affirmé, rappelant qu'un traitement régulièrement suivi de la tuberculose dure six mois.
ADL/ESF