VELINGARA-Prise en charge de la santé des populations:Les collectivités locales pas très préoccupées

A l’occasion de la réunion d’évaluation des «journées de survie de l’enfant» organisées par le district sanitaire de Vélingara, le personnel de santé a déploré la très faible implication des collectivités locales dans le déroulement de cette campagne de masse, qui toutefois a donné des résultats satisfaisants.



VELINGARA-Prise en charge de la santé des populations:Les collectivités locales pas très préoccupées
Les collectivités locales du département de Vélingara ignorent-elles que la santé est une compétence qui leur est transférée, au point de faire la sourde oreille aux invites des autorités sanitaires pour la réussite de la campagne d’administration de la vitamine A et de déparasitage des enfants et des femmes allaitantes ? Ces journées, conduites par le district de santé du 17 au 19 décembre, n’ont pas été assez soutenues par les conseils ruraux. C’est du moins le constat du médecin-chef du district à l’occasion de la réunion d’évaluation au poste de santé de la Croix-rouge sis au quartier Vélingara foulbé.
Le docteur Jacques Diamé Ndour informe que le budget prévisionnel pour cette campagne de masse n’a pas été bouclé parce que des partenaires ciblés, la plupart des collectivités locales, n’ont pas répondu favorablement à l’invite du district. Conséquence : «Seuls 65% du budget prévisionnel a pu être mobilisé», déplore le médecin-chef. Les principaux bailleurs de ces journées sont : l’Unicef, Medicos del mundo, World-vision et les comités de santé. En plus, le docteur Ndour et son équipe n’avaient à leur disposition que quatre véhicules pour sillonner tout le territoire départemental. Là, «quelques conseils ruraux se sont rattrapés en mettant à la disposition de nos équipes leur véhicules, pour un moment», précise M. Ndour.
N’empêche que les volontaires chargés d’administrer les produits se sont débrouillés pour atteindre la cible de cette campagne, jusque dans les zones les plus enclavées. A moto, à vélo et à pied. Mais, malgré le dévouement des volontaires, certains villages n’ont pas été visités, du fait de leur inaccessibilité, mais aussi de l’insuffisance des intrants, signalent des infirmiers chefs de poste. Et pourtant, chacune des dix collectivités locales disposent d’un véhicule dont le carburant et le coût d’entretien sont à la charge du contribuable.
Ces impairs n’ont pas empêché le district d’atteindre ses objectifs de départ. «Nous nous réjouissons des résultats. Pour la supplémentation en vitamine A des enfants de 6 à 59 mois, nous avons obtenu un taux de 107,3%, pour celle des femmes post-partum le taux atteint est de 100% et enfin 103,4% pour le déparasitage», informe Dr Ndour.
Selon le responsable de l’éducation pour la santé, Amadou Loum Diop «c’est le résultat de l’engagement de tous, mais surtout d’une agressive campagne de sensibilisation à travers les radios de la place, par les communicateurs traditionnels et les crieurs publics. En outre, la stratégie a été le porte-à-porte en retrouvant les cibles dans leurs domiciles».
Pour cette campagne, le district avait pour cibles prés de 40 mille enfants de 6 à 59 mois et 1 444 femmes post-partum.

Le Quotidien

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