Tambacounda, 11 fév (APS) - Les hôpitaux du pays devraient s’orienter dans un délai de deux mois vers la mise en œuvre de la stratégie japonaise des "5 S" reposant sur la qualité et l’amélioration de l’environnement de travail, a annoncé le docteur Balla Mbacké Mboup, directeur des Etablissements sanitaires.
"En deux mois, vous pouvez faire la restitution, la sensibilisation" et organiser des comités "5 S", a-t-il dit dans le cadre des recommandations faites lors des journées ouvertes de l’hôpital régional de Tambacounda, qui prennent fin jeudi.
Relevant la nécessité de démarrer le processus de manière "presque concomitante’’ dans les différents établissements de santé, il a dit que "très rapidement, on doit aller vers la formation des comités +5 S+ dans les hôpitaux du pays".
"L’approche des +5 S+ consiste à débarrasser, trier, nettoyer, standardiser et pérenniser pour améliorer l’environnement du travail", avait expliqué le directeur de l’hôpital, le docteur Alioune Badara Guèye, lors de la cérémonie d’ouverture des journées.
Une fois de retour dans leurs structures respectives, les participants à ces journées devraient faire la restitution au comité de direction, sensibiliser les chefs de service, avant la mise en place d’un comité "5 S" et la sensibilisation des populations.
Etaient représentés à ces journées, une dizaine de structures, dont les hôpitaux de Louga, Saint-Louis, Ziguinchor, Le Dantec, l’Hôpital de Pikine, Touba, Kaolack, le Centre de transfusion sanguine, entre autres, a indiqué le directeur de l’hôpital, le docteur Alioune Badara Guèye.
D’après le docteur Amadou Moctar Diouf, président du comité "5 S" au niveau de l’hôpital régional de Tambacounda, les discussions préalables sur la démarche "5 S" remontent à 2006. En 2007 un voyage d’étude a été organisé au Japon et au Sri Lanka. Le service d’accueil a été retenu comme service pilote de la mise en œuvre de cette structure. Une évaluation a été ensuite faite en février 2008 avec la coopération japonaise.
Avec cette stratégie, un ensemble d’actions ont été menées à l’hôpital régional de Tambacounda, permettant d’améliorer l’environnement de travail, de réduire les délais d’attente des patients et de gagner du temps. Aujourd’hui, l’hôpital est "classé propre", a-t-il dit.
Le docteur Mboup a noté que pour l’application de cette stratégie, un guide de formation sera envoyé aux directeurs d’hôpitaux ainsi qu’aux personnes ayant pris part à cette rencontre. "La recommandation que je vais faire et que je vais exécuter, c’est de vous envoyer le guide de formation", a dit le Dr Mboup.
Au cas où les seuls guides ne suffiraient pas, des agents de la Direction des établissements sanitaires (DES) pourront être dépêchés auprès des structures qui en exprimeront la demande. Balla Mbacké Mboup a également insisté pour que les formations soient harmonisées, afin de faciliter l’évaluation.
Un comité national "5 S" existe, qui est composé de la DES, de l’hôpital de Tambacounda, structure pilote en la matière au Sénégal et du Programme national de qualité.
Pour le chef de service de la Maintenance du centre hospitalier régional de Tambacounda (CHRT), Samba Camara, "sans discipline, il n’est pas possible de réaliser quelque chose".
Citant un représentant de la JICA (coopération japonaise) qui a pris part aux travaux, il a relevé qu’après avoir subi les affres de la guerre (en 1945) les Japonais se sont rendus compte que "la ressource qui leur reste, c’est le peuple".
Il a ajouté que c’est en cultivant la discipline qu’ils ont pu parvenir au modèle de développement qu’ils ont aujourd’hui. Les Japonais ont besoin de "peu d’organisation" pour y accéder parce que c’est une dynamique qui existe déjà, a-t-il noté, ajoutant qu’ils sont plutôt dans la phase du Kaizen (amélioration continue de la qualité).
Dans le même sillage, le directeur de l’hôpital a noté qu’un voyage au Japon lui a permis de se rendre compte que l’enfant japonais est amené dès le bas âge à respecter les "3 P" que sont la propreté, la ponctualité et la politesse.
Le Docteur Samba Camara a donné en exemple cette image des supporters japonais qui, lors du mondial 1998 à Marseille, "sont restés sur le terrain pour nettoyer ce qu’ils ont sali à la fin du match, alors que leur équipe était battue. Ils n’ont pas chahuté, ils n’ont pas cassé".
"En deux mois, vous pouvez faire la restitution, la sensibilisation" et organiser des comités "5 S", a-t-il dit dans le cadre des recommandations faites lors des journées ouvertes de l’hôpital régional de Tambacounda, qui prennent fin jeudi.
Relevant la nécessité de démarrer le processus de manière "presque concomitante’’ dans les différents établissements de santé, il a dit que "très rapidement, on doit aller vers la formation des comités +5 S+ dans les hôpitaux du pays".
"L’approche des +5 S+ consiste à débarrasser, trier, nettoyer, standardiser et pérenniser pour améliorer l’environnement du travail", avait expliqué le directeur de l’hôpital, le docteur Alioune Badara Guèye, lors de la cérémonie d’ouverture des journées.
Une fois de retour dans leurs structures respectives, les participants à ces journées devraient faire la restitution au comité de direction, sensibiliser les chefs de service, avant la mise en place d’un comité "5 S" et la sensibilisation des populations.
Etaient représentés à ces journées, une dizaine de structures, dont les hôpitaux de Louga, Saint-Louis, Ziguinchor, Le Dantec, l’Hôpital de Pikine, Touba, Kaolack, le Centre de transfusion sanguine, entre autres, a indiqué le directeur de l’hôpital, le docteur Alioune Badara Guèye.
D’après le docteur Amadou Moctar Diouf, président du comité "5 S" au niveau de l’hôpital régional de Tambacounda, les discussions préalables sur la démarche "5 S" remontent à 2006. En 2007 un voyage d’étude a été organisé au Japon et au Sri Lanka. Le service d’accueil a été retenu comme service pilote de la mise en œuvre de cette structure. Une évaluation a été ensuite faite en février 2008 avec la coopération japonaise.
Avec cette stratégie, un ensemble d’actions ont été menées à l’hôpital régional de Tambacounda, permettant d’améliorer l’environnement de travail, de réduire les délais d’attente des patients et de gagner du temps. Aujourd’hui, l’hôpital est "classé propre", a-t-il dit.
Le docteur Mboup a noté que pour l’application de cette stratégie, un guide de formation sera envoyé aux directeurs d’hôpitaux ainsi qu’aux personnes ayant pris part à cette rencontre. "La recommandation que je vais faire et que je vais exécuter, c’est de vous envoyer le guide de formation", a dit le Dr Mboup.
Au cas où les seuls guides ne suffiraient pas, des agents de la Direction des établissements sanitaires (DES) pourront être dépêchés auprès des structures qui en exprimeront la demande. Balla Mbacké Mboup a également insisté pour que les formations soient harmonisées, afin de faciliter l’évaluation.
Un comité national "5 S" existe, qui est composé de la DES, de l’hôpital de Tambacounda, structure pilote en la matière au Sénégal et du Programme national de qualité.
Pour le chef de service de la Maintenance du centre hospitalier régional de Tambacounda (CHRT), Samba Camara, "sans discipline, il n’est pas possible de réaliser quelque chose".
Citant un représentant de la JICA (coopération japonaise) qui a pris part aux travaux, il a relevé qu’après avoir subi les affres de la guerre (en 1945) les Japonais se sont rendus compte que "la ressource qui leur reste, c’est le peuple".
Il a ajouté que c’est en cultivant la discipline qu’ils ont pu parvenir au modèle de développement qu’ils ont aujourd’hui. Les Japonais ont besoin de "peu d’organisation" pour y accéder parce que c’est une dynamique qui existe déjà, a-t-il noté, ajoutant qu’ils sont plutôt dans la phase du Kaizen (amélioration continue de la qualité).
Dans le même sillage, le directeur de l’hôpital a noté qu’un voyage au Japon lui a permis de se rendre compte que l’enfant japonais est amené dès le bas âge à respecter les "3 P" que sont la propreté, la ponctualité et la politesse.
Le Docteur Samba Camara a donné en exemple cette image des supporters japonais qui, lors du mondial 1998 à Marseille, "sont restés sur le terrain pour nettoyer ce qu’ils ont sali à la fin du match, alors que leur équipe était battue. Ils n’ont pas chahuté, ils n’ont pas cassé".