Dakar, 16 mai (APS) - Un nouveau rapport du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) sur la violence contre les soins de santé révèle que pas moins de 921 incidents violents impliquant des membres du personnel médical, des structures de santé ou des malades et des blessés ont eu lieu en 2012 dans 22 pays dont les noms n’ont pas été précisés.
"Le rapport met en lumière une réalité préoccupante : les attaques dirigées contre des personnels de santé, des structures médicales et des véhicules sanitaires dans les conflits armés et autres situations d’urgence privent de soins des millions de personnes dans le monde au moment où elles en ont le plus besoin’’, rapporte un communiqué transmis à l'APS.
Selon Pierre Gentile, responsable du projet "Les soins de santé en danger’’ au CICR, ‘’ces 921 incidents, comprenant des menaces, des homicides et des enlèvements, ne représentent cependant que la partie visible de l’iceberg’’.
"La plupart des incidents ne sont pas consignés, de même que leurs conséquences pour les personnes qui dépendent des dispensaires, des sages-femmes ou des services ambulanciers locaux’’, a-t-il ajouté.
L’étude du CICR met en évidence "deux nouvelles tendances alarmantes’’, souligne le communiqué. Tout d’abord, relève le document, "il arrive fréquemment que des secouristes prodiguant des soins aux victimes d’une explosion soient eux-mêmes blessés par une +deuxième explosion+ déclenchée à distance’’.
Ensuite, poursuit la même source, "des incidents violents viennent souvent interrompre des activités de prévention, comme des campagnes de vaccination de routine ; avec les conséquences négatives que cela comporte lorsqu’il s’agit d’éradiquer des maladies comme la rougeole ou la poliomyélite’’.
Selon le rapport, "les organismes de santé et les fournisseurs de soins locaux sont les premiers à être touchés et ils représentent 91% des cas répertoriés. La violence est le plus souvent imputable à des entités étatiques ou à des acteurs non étatiques’’.
Il arrive que "les actes et menaces de violence à l’encontre des personnels de santé émanent de l’entourage des patients (membres de leur famille ou de leur communauté), qui leur reprochent de donner la priorité à certains patients plutôt qu’à d’autres ou sont mécontents du résultat du traitement’’, souligne t-on.
"Lorsque les personnels de santé, les structures médicales ou les blessés et les malades sont la cible d’actes de violence, les véritables perdants sont en fin de compte les gens qui ont besoin d’une assistance médicale’’, a expliqué M. Gentile.
Le CICR souligne que, "dans certaines parties de l’Amérique du Sud, des communautés entières n’ont pas accès aux services de santé, le personnel médical ayant quitté la région après avoir subi des pressions ou des intimidations’’.
L’organisme humanitaire note aussi que "dans certaines régions de l’Afrique sub-saharienne et de l’Asie du Sud, de nombreux enfants succombent à des maladies qui auraient pu être facilement évitées dans des circonstances normales, si le conflit armé n’avait pas entravé l’accès aux services de santé pour des milliers d’entre eux’’.
Enfin, dans certaines parties de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, "des hôpitaux ont été entièrement détruits et le personnel et les patients tués à la suite d’actes de violence’’, selon toujours le CICR.
OID/ASG
"Le rapport met en lumière une réalité préoccupante : les attaques dirigées contre des personnels de santé, des structures médicales et des véhicules sanitaires dans les conflits armés et autres situations d’urgence privent de soins des millions de personnes dans le monde au moment où elles en ont le plus besoin’’, rapporte un communiqué transmis à l'APS.
Selon Pierre Gentile, responsable du projet "Les soins de santé en danger’’ au CICR, ‘’ces 921 incidents, comprenant des menaces, des homicides et des enlèvements, ne représentent cependant que la partie visible de l’iceberg’’.
"La plupart des incidents ne sont pas consignés, de même que leurs conséquences pour les personnes qui dépendent des dispensaires, des sages-femmes ou des services ambulanciers locaux’’, a-t-il ajouté.
L’étude du CICR met en évidence "deux nouvelles tendances alarmantes’’, souligne le communiqué. Tout d’abord, relève le document, "il arrive fréquemment que des secouristes prodiguant des soins aux victimes d’une explosion soient eux-mêmes blessés par une +deuxième explosion+ déclenchée à distance’’.
Ensuite, poursuit la même source, "des incidents violents viennent souvent interrompre des activités de prévention, comme des campagnes de vaccination de routine ; avec les conséquences négatives que cela comporte lorsqu’il s’agit d’éradiquer des maladies comme la rougeole ou la poliomyélite’’.
Selon le rapport, "les organismes de santé et les fournisseurs de soins locaux sont les premiers à être touchés et ils représentent 91% des cas répertoriés. La violence est le plus souvent imputable à des entités étatiques ou à des acteurs non étatiques’’.
Il arrive que "les actes et menaces de violence à l’encontre des personnels de santé émanent de l’entourage des patients (membres de leur famille ou de leur communauté), qui leur reprochent de donner la priorité à certains patients plutôt qu’à d’autres ou sont mécontents du résultat du traitement’’, souligne t-on.
"Lorsque les personnels de santé, les structures médicales ou les blessés et les malades sont la cible d’actes de violence, les véritables perdants sont en fin de compte les gens qui ont besoin d’une assistance médicale’’, a expliqué M. Gentile.
Le CICR souligne que, "dans certaines parties de l’Amérique du Sud, des communautés entières n’ont pas accès aux services de santé, le personnel médical ayant quitté la région après avoir subi des pressions ou des intimidations’’.
L’organisme humanitaire note aussi que "dans certaines régions de l’Afrique sub-saharienne et de l’Asie du Sud, de nombreux enfants succombent à des maladies qui auraient pu être facilement évitées dans des circonstances normales, si le conflit armé n’avait pas entravé l’accès aux services de santé pour des milliers d’entre eux’’.
Enfin, dans certaines parties de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, "des hôpitaux ont été entièrement détruits et le personnel et les patients tués à la suite d’actes de violence’’, selon toujours le CICR.
OID/ASG