A quoi bon de chercher à jouer les cassandres dans ce Sénégal où les choses commencent à, véritablement, bouger dans la bonne direction. Nombreux sont ceux qui sont surpris, parce que dépassés par la rapidité des transformations en cours dans le secteur de l’agriculture. Mais, bien évidemment, faudrait-il les comprendre avec circonspection et recadrer les incongruités de leurs discours. En effet, lorsque le riz offre de la matière, au propre comme au figuré, on comprend aisément pourquoi certains de nos compatriotes (les Faye et autres) en raffolent.
Tout de même, revenons aux choses sérieuses afin de donner suite à l’article de Chérif FAYE paru dans l’édition N°6871 du 1er avril 2016 du journal Sud quotidien. Après lecture de celui-ci, il s’avère nécessaire d’éclairer l’opinion en relevant un certain nombre de contradictions et contrevérités, qui y figurent.
Il a été signalé dans l’article que le Président parle d’une production d’un million de tonnes de riz en 2017 alors que la production n’est que de 350 000 tonnes. Il faut signaler à ce niveau deux incohérences : 1) il y a confusion entre production de la Vallée du fleuve Sénégal et production nationale qui est trois fois supérieure à ce qui est avancé dans l’article ; 2) il est, également, impertinent de comparer une production locale de 2015, qui ne concerne que la vallée, à une prévision nationale de 2017 qui est de l’ordre de 1,6 million de tonnes de paddy.
Lorsque l’interlocuteur du journaliste affirme « nous n’avons pas de moyens, pas assez de matériels pour pouvoir relever ce défi », il faut soutenir que c’est très nuancé. Il devrait plutôt dire qu’il n’a pas de moyens, ni assez de matériels, à son niveau, pour pouvoir participer à relever le défi de l’autosuffisance fixé par l’Etat. Et, dans ce sens aussi, il faut souligner qu’il a omis de préciser que l’entreprise dans laquelle il travaille a commencé, à ses débuts, avec cinq hectares et que, actuellement, elle exploite 7000 ha dont 1000 ha directement.
Ce faisant, il n’y a point besoin de renseigner que cette forte augmentation ne s’est pas faite avec des mains nues.
Et pour bien noyer son poisson, il est relevé « la difficulté d’avoir 60 sacs à l’hectare, en production d’hivernage, alors qu’il est possible d’en avoir 120 en campagne de contre saison sèche chaude (CSC) ». Il y a lieu de rappeler que 60 sacs à l’hectare équivalent à 4,8 tonnes par hectare et 120 sacs donnent 9,6 t/ha et qu’il a, lui-même, reconnu avoir eu entre 8 à 9 t/ha en production annuelle, sur 7 000 ha. Alors de qui se moque-t-on ?
« La variété Sahel 108 », bien aimée par les cuisiniers, pour son excellent goût, et par les producteurs, pour son cycle court, permettant la double culture, est vouée aux gémonies. Et la cause est que « elle a trop duré dans le secteur, il faut trouver autre chose ». Cela ne semble pas sérieux.
« Le déficit d’équipement constituerait un facteur de blocage » : il est utile de rappeler que, pendant ces deux dernières années, les efforts de l’Etat destinés à la modernisation des équipements rizicoles ont permis d’augmenter sensiblement le parc des machines avec 130 tracteurs, 26 moissonneuses-batteuses, 1000 batteuses/décortiqueuses, 540 groupes motopompes, etc.
En définitive, je me félicite du sens des responsabilités et de l’esprit patriotique des sénégalaises et des sénégalais qui font preuve d’engagement, de soutien et de compréhension pour cette nouvelle politique visant l’autosuffisance en riz de notre pays.
Dr Waly DIOUF
Coordonnateur du
Programme National d’Autosuffisance en Riz
Tout de même, revenons aux choses sérieuses afin de donner suite à l’article de Chérif FAYE paru dans l’édition N°6871 du 1er avril 2016 du journal Sud quotidien. Après lecture de celui-ci, il s’avère nécessaire d’éclairer l’opinion en relevant un certain nombre de contradictions et contrevérités, qui y figurent.
Il a été signalé dans l’article que le Président parle d’une production d’un million de tonnes de riz en 2017 alors que la production n’est que de 350 000 tonnes. Il faut signaler à ce niveau deux incohérences : 1) il y a confusion entre production de la Vallée du fleuve Sénégal et production nationale qui est trois fois supérieure à ce qui est avancé dans l’article ; 2) il est, également, impertinent de comparer une production locale de 2015, qui ne concerne que la vallée, à une prévision nationale de 2017 qui est de l’ordre de 1,6 million de tonnes de paddy.
Lorsque l’interlocuteur du journaliste affirme « nous n’avons pas de moyens, pas assez de matériels pour pouvoir relever ce défi », il faut soutenir que c’est très nuancé. Il devrait plutôt dire qu’il n’a pas de moyens, ni assez de matériels, à son niveau, pour pouvoir participer à relever le défi de l’autosuffisance fixé par l’Etat. Et, dans ce sens aussi, il faut souligner qu’il a omis de préciser que l’entreprise dans laquelle il travaille a commencé, à ses débuts, avec cinq hectares et que, actuellement, elle exploite 7000 ha dont 1000 ha directement.
Ce faisant, il n’y a point besoin de renseigner que cette forte augmentation ne s’est pas faite avec des mains nues.
Et pour bien noyer son poisson, il est relevé « la difficulté d’avoir 60 sacs à l’hectare, en production d’hivernage, alors qu’il est possible d’en avoir 120 en campagne de contre saison sèche chaude (CSC) ». Il y a lieu de rappeler que 60 sacs à l’hectare équivalent à 4,8 tonnes par hectare et 120 sacs donnent 9,6 t/ha et qu’il a, lui-même, reconnu avoir eu entre 8 à 9 t/ha en production annuelle, sur 7 000 ha. Alors de qui se moque-t-on ?
« La variété Sahel 108 », bien aimée par les cuisiniers, pour son excellent goût, et par les producteurs, pour son cycle court, permettant la double culture, est vouée aux gémonies. Et la cause est que « elle a trop duré dans le secteur, il faut trouver autre chose ». Cela ne semble pas sérieux.
« Le déficit d’équipement constituerait un facteur de blocage » : il est utile de rappeler que, pendant ces deux dernières années, les efforts de l’Etat destinés à la modernisation des équipements rizicoles ont permis d’augmenter sensiblement le parc des machines avec 130 tracteurs, 26 moissonneuses-batteuses, 1000 batteuses/décortiqueuses, 540 groupes motopompes, etc.
En définitive, je me félicite du sens des responsabilités et de l’esprit patriotique des sénégalaises et des sénégalais qui font preuve d’engagement, de soutien et de compréhension pour cette nouvelle politique visant l’autosuffisance en riz de notre pays.
Dr Waly DIOUF
Coordonnateur du
Programme National d’Autosuffisance en Riz