Faire des Tic un moyen de consolidation de la démocratie, telle est la volonté affichée des organisations de la société civile. Mais pour le moment, cela passe pour un vœu. Sauf si on considère que la zone rurale ne doit pas être considérée comme une partie du pays.
La publicité faite autour des Tic est-elle démesurée ? On peut répondre par l’affirmative. Tant il est vrai que nombre de citoyens tapotent rarement un clavier d’ordinateur. Dans les villages de l’intérieur du pays, plusieurs instituteurs ou professeurs n’ont pas d’adresse mail. La fracture numérique est donc bien là, en dépit de l’exubérance des arguments développés autour des Tic. Le sujet devient plus poignant quand on cherche à consolider la démocratie par l’accès universel aux Tic. La question a fait l’objet d’un atelier. ‘Accès universel des Tic et gouvernance démocratique’, c’est le sujet de réflexion qui a réuni pendant trois jours, à Dakar, des spécialistes et une trentaine d’acteurs non étatiques (Ane), le week-end dernier. Un atelier de sensibilisation qui entre dans le cadre du projet ‘Consolider et élargir la communication citoyenne pour une gouvernance démocratique au Sénégal’.
‘L’objectif général de la formation est de sensibiliser les acteurs non-étatiques sur les enjeux actuels de l’accès universel aux technologies numériques de communication au Sénégal pour la bonne gouvernance et la communication citoyenne, et de renforcer le dialogue avec les décideurs publics et privés sur ces questions’, explique le chargé du projet Bonne gouvernance à l’Institut Panos Afrique de l’Ouest (Ipao). L’accès universel des Tic renvoie à la possibilité d’un accès abordable pour tous les citoyens. Voilà une volonté affichée aux allures de gageure. Parce que cela suppose l’accès à une ligne de téléphone fixe, à l’Internet, aux téléphones mobiles et à d’autres services à valeur ajoutée. Voilà qui a fait dire au représentant de l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (Artp) qu’’on a un opérateur qui a arrosé le pays d’infrastructures’. Selon lui, la balle est maintenant dans le camp des entrepreneurs qui doivent mettre en place des secteurs à valeur ajoutée.
Sur le plan politique, l’accès des Tic permet d’approfondir les valeurs démocratiques en créant une opinion publique locale. Une chose semble certaine : il consolide ainsi la participation de la société civile à la gouvernance démocratique. D’ailleurs, à l’issue de l’atelier, les organisations de la société civile ont, dans une déclaration, lancé un appel aux décideurs publics pour l’opérationnalité dans les meilleurs délais du Fonds de développement du service universel des télécommunications (Fdsut). Le secteur privé a été invité à investir davantage dans les infrastructures des télécommunications et des Tic dans la campagne. Aux universitaires, à la société civile et aux médias, il a été demandé de mieux s’organiser pour faire le suivi-évaluation et interpeller les décideurs publics et privés sur les engagements pris et les réalisations relatives aux Tic. Autant dire que la démocratie, c’est aussi quand on parle Tic au village.
Hamidou SAGNA
Wal Fadjri
La publicité faite autour des Tic est-elle démesurée ? On peut répondre par l’affirmative. Tant il est vrai que nombre de citoyens tapotent rarement un clavier d’ordinateur. Dans les villages de l’intérieur du pays, plusieurs instituteurs ou professeurs n’ont pas d’adresse mail. La fracture numérique est donc bien là, en dépit de l’exubérance des arguments développés autour des Tic. Le sujet devient plus poignant quand on cherche à consolider la démocratie par l’accès universel aux Tic. La question a fait l’objet d’un atelier. ‘Accès universel des Tic et gouvernance démocratique’, c’est le sujet de réflexion qui a réuni pendant trois jours, à Dakar, des spécialistes et une trentaine d’acteurs non étatiques (Ane), le week-end dernier. Un atelier de sensibilisation qui entre dans le cadre du projet ‘Consolider et élargir la communication citoyenne pour une gouvernance démocratique au Sénégal’.
‘L’objectif général de la formation est de sensibiliser les acteurs non-étatiques sur les enjeux actuels de l’accès universel aux technologies numériques de communication au Sénégal pour la bonne gouvernance et la communication citoyenne, et de renforcer le dialogue avec les décideurs publics et privés sur ces questions’, explique le chargé du projet Bonne gouvernance à l’Institut Panos Afrique de l’Ouest (Ipao). L’accès universel des Tic renvoie à la possibilité d’un accès abordable pour tous les citoyens. Voilà une volonté affichée aux allures de gageure. Parce que cela suppose l’accès à une ligne de téléphone fixe, à l’Internet, aux téléphones mobiles et à d’autres services à valeur ajoutée. Voilà qui a fait dire au représentant de l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (Artp) qu’’on a un opérateur qui a arrosé le pays d’infrastructures’. Selon lui, la balle est maintenant dans le camp des entrepreneurs qui doivent mettre en place des secteurs à valeur ajoutée.
Sur le plan politique, l’accès des Tic permet d’approfondir les valeurs démocratiques en créant une opinion publique locale. Une chose semble certaine : il consolide ainsi la participation de la société civile à la gouvernance démocratique. D’ailleurs, à l’issue de l’atelier, les organisations de la société civile ont, dans une déclaration, lancé un appel aux décideurs publics pour l’opérationnalité dans les meilleurs délais du Fonds de développement du service universel des télécommunications (Fdsut). Le secteur privé a été invité à investir davantage dans les infrastructures des télécommunications et des Tic dans la campagne. Aux universitaires, à la société civile et aux médias, il a été demandé de mieux s’organiser pour faire le suivi-évaluation et interpeller les décideurs publics et privés sur les engagements pris et les réalisations relatives aux Tic. Autant dire que la démocratie, c’est aussi quand on parle Tic au village.
Hamidou SAGNA
Wal Fadjri