Le lancement de la campagne de sensibilisation et de lutte contre le sida d’un financement de 10 millions de francs pour trois ans, de l’association inter villageoise Bamtaaré Gouré qui couvre les cinq communautés rurales à cheval sur les 4 arrondissements de Dianké-Malhan, Bani-Israël, Bala et Comoty, département de Goudiry, a été mis à profit par ces nouvelles collectivités rurales de s’accorder sur leur autopromotion.
Ce mardi matin, les cumulus et les cumulonimbus s’accumulent dans le ciel, présageant de fortes pluies qui finalement, en se déplaçant, laissa la place à un soleil hivernal radieux. La route de 50 km qui s’épare Tambacounda de Goumbayel, est vite avalée par notre 4X4 qui par moment doit négocier les sillions tracés par les gros camions de charbons et les grosses Valera qui servent de transport de marchandises et de personnes. Ce sont les seuls véhicules horaires journaliers qui s’aventurent sur cette route en latérite. Ibrahima Sidibe du Grdr comprend à présent pourquoi son promotionnaire de Fac ne venait que pour les grandes vacances. Explique t-il « je ne comprenais pas quand il parlait des horaires hebdomadaires qu’il faut attendre et prendre pour rallier son village après la charrette qui attend au louma ». Pendant dix à quinze jours de voyage, ce citadin découvre pour la première fois ce mode de transport. Alfouseyni Cissokho de l’Ascom lie ces difficultés au manque d’investissement des populations dans les domaines du transport et du commerce. Ici, ce sont les investissements sur les bâtiments qui règnent en maître et les émigrés, en plus de la prise en charge des familles restées au village, construisent des bâtiments difformes. Ces mêmes bâtiments se répètent, se démultiplient l’effet de concurrence aidant. Oui, le cousin a construit. Apres le cycle des mosquées, des postes, des dispensaires, le développement s’instaure dans cette partie orientale du Boundou, confrontée à de véritable problème d’enclavement, de prise en charge de la santé et de l’éducation, explique Bangada Sakho, le président de KKGB intercommunalité qui associe les localités de Koar, Khothiary commune, Goumbayel et Balla.
Goumbayel qui veut dire pêche fructueuse tire son nom de la pèche pratiquée naguère dans une mare à la porte de la localité. Pour laisser la route passer, un radié submersible y est aménagé. Des enfants, insouciants dont les parents sont mal sensibilisés sur les dangers, barbotent dans cette eau stagnante et boueuse, exposés aux maladies endémiques comme la bilharziose, le vers de Guinée entre autre maladies diarrhéiques. L’exploitation forestière a atteint les massifs forestiers de cette zone où des montagnes charbon sont entrain d’être ensachés pour la direction des métropoles par des camions attendent. Ici, la principale destination est Tambacounda. Chaque matin, un membre de chaque famille se rend à la capitale régionale pour les emplettes et autres courses par les rotations journalières. Le mode de transport le plus usitée reste les motos grosses cylindrées capables de dévorer les distances et affronter l’état désastreux des routes là ou elles existent. Les migrations sont fortes vers d’Afrique centrale, l’Europe et les Etats Unis. Nombreux sont partis laissant les familles avec comme lien la poste, les mandats et ...le téléphone. Certains reviennent, se marient, meurent et leurs épouses par le système de lévirats et de sororat sont reprises par les frères. Par ce système, les risques de contamination de certaines maladies comme le Sida est réel Le président du conseil rural, par ailleurs président de l’association, Younoussa Sall, explique et justifie la pertinence de ce projet qui vient d’être financé par la Coopération solidarité internationale (CSI) de Montrovel en Bresse, basée qui a mis en place une enveloppe de 13 millions de francs pour trois ans. L’Association ’’Bamtaare Gouré de Goumbayel qui est en relation avec l’association solidarité internationale de Montrovel en Bresse à Lyon, mène des activités de sensibilisation sur les IST/SIDA, a indiqué Younoussa Sall. De concert avec les partenaires du PNDL du Grdr (Groupe de recherche pour le développement rural) de l’Usaid, de Wula Nafa, l’association des émigrés ressortissants de ces terroirs et les pouvoirs publics sont orientés vers l’épanouissement des populations de ces zones enclavées.
Il est mis l’accent selon Younoussa Sall, le président de la communauté rurale initiateur de ce projet, de penser à l’accès aux soins par le biais de mutuelle de santé et la lutte contre les maladies endémiques comme l’a préconisé Aissata Sall Padane chargée de la coopération à la région médicale qui déplore par ailleurs les enfants que l’on laisse barboter dans les mares. Pour madame Padane, c’est une heureuse initiative de voir les populations se mobiliser pour chercher des partenaires pour faire face à leur problème de sante. Les difficultés aussi touchent l’approvisionnement en eau, l’électrification, le développement du transport et du commerce
Le village conscient des obstacles qui l’entravent
Contribuer au développement local avec la prise de conscience du danger que représente le SIDA dans cette zone de Goumbayel dont sont originaires de nombreux émigrés établis notamment dans certains pays d’Afrique centrale où la pandémie fait des ravages, reste le plus partagé
Baganda Sakho, le président de Kkgb souligne que cet intercommunalité est né depuis le dernier découpage qui a vu ces entités prendre leur autonomie mais continuent à mener ensemble les combats pour leur développement endogène. Les réalisations sont dirigées vers l’autosuffisance alimentaire avec la réalisation de champs collectifs dont les graines sont rétrocédées en période de soudure à vil prix. Il y a aussi l’alphabétisation et l’éveil des consciences sur les tenants et aboutissants de l’émigration surtout clandestine. Ce sont, selon M Sakho, 14 communes de Bresse qui sont jumelées avec les localités de Kkgb. Sory Diaby, au nom de l’association des émigrés ressortissants de Goumbayel, s’est félicité de cette opportunité et de demander à l’association de définir leurs priorités qui seront prises en charge par leurs frères et fils qui sont de l’autre côté de l’Atlantique. Du côté des partenaires du Grdr et Wula Nafa, Ibrahima Sidibé et Hamet Balde de l’Usaid Wulla Nafa, tablent sur le développement humain et la valorisation de l’apport des expatriés.
Le programme de sensibilisation qui est en œuvre, selon Younoussa Sall, qui va toucher les populations des 20 villages des communautés rurales de Dianké-Malhan, Bani-Israël, Bala et Comoty, a reçu un premier financement de 5.250.000 millions de francs F Cfa. Durant les deux prochaines années, la somme de 3, 8 millions de francs par année est attendue. Il est question avec 12 relais, de sillonner toutes les localités, de rentrer dans les foyers et de sensibiliser sur le SIDA. Pour lui, le développement local ne saurait être l’œuvre d’une seule collectivité locale, ni du seul conseil rural. Il faut que chaque citoyen joue sa partition à quelque niveau qu’il se situe. Il a en outre lancé un appel aux émigrés pour qu’il apporte leur pierre pour le développement de leur localité.
Selon le sous-préfet de Bala, Léopold Diouf, qui a présidé la cérémonie de lancement du programme de sensibilisation sur les IST-SIDA, l’enjeu est de protéger la jeunesse, l’avenir du pays. Il faudrait que cette jeunesse se protège elle-même et qu’elle prenne conscience du danger que représente le SIDA, souligne t-il avec force.
Poursuivant, le sous préfet de Balla attire l’attention sur des pays qui sont économiquement en faillite, parce qu’ils n’ont plus de main d’œuvre active à cause du SIDA. C’est pourquoi il salue cette mobilisation contre ce fléau. Il a invité sur le dépistage volontaire, anonyme qui permet à chacun de connaitre sa situation sérologique et par conséquent prendre conscience du danger que constitue le SIDA pour notre économie et pour nous-mêmes.
Mais il a aussi souligné la nécessité de tenir compte d’affections comme le SIDA, la bilharziose, le paludisme, le diabète qui sont devenues les problèmes de santé publique. C’est pourquoi il a demandé qu’une unité mobile de dépistage soit dépêchée à Goumbayel. Il a aussi sensibilisé sur le recouvrement de la taxe rurale
Reportage de Pape Demba SIDIBE
Le Soleil
Ce mardi matin, les cumulus et les cumulonimbus s’accumulent dans le ciel, présageant de fortes pluies qui finalement, en se déplaçant, laissa la place à un soleil hivernal radieux. La route de 50 km qui s’épare Tambacounda de Goumbayel, est vite avalée par notre 4X4 qui par moment doit négocier les sillions tracés par les gros camions de charbons et les grosses Valera qui servent de transport de marchandises et de personnes. Ce sont les seuls véhicules horaires journaliers qui s’aventurent sur cette route en latérite. Ibrahima Sidibe du Grdr comprend à présent pourquoi son promotionnaire de Fac ne venait que pour les grandes vacances. Explique t-il « je ne comprenais pas quand il parlait des horaires hebdomadaires qu’il faut attendre et prendre pour rallier son village après la charrette qui attend au louma ». Pendant dix à quinze jours de voyage, ce citadin découvre pour la première fois ce mode de transport. Alfouseyni Cissokho de l’Ascom lie ces difficultés au manque d’investissement des populations dans les domaines du transport et du commerce. Ici, ce sont les investissements sur les bâtiments qui règnent en maître et les émigrés, en plus de la prise en charge des familles restées au village, construisent des bâtiments difformes. Ces mêmes bâtiments se répètent, se démultiplient l’effet de concurrence aidant. Oui, le cousin a construit. Apres le cycle des mosquées, des postes, des dispensaires, le développement s’instaure dans cette partie orientale du Boundou, confrontée à de véritable problème d’enclavement, de prise en charge de la santé et de l’éducation, explique Bangada Sakho, le président de KKGB intercommunalité qui associe les localités de Koar, Khothiary commune, Goumbayel et Balla.
Goumbayel qui veut dire pêche fructueuse tire son nom de la pèche pratiquée naguère dans une mare à la porte de la localité. Pour laisser la route passer, un radié submersible y est aménagé. Des enfants, insouciants dont les parents sont mal sensibilisés sur les dangers, barbotent dans cette eau stagnante et boueuse, exposés aux maladies endémiques comme la bilharziose, le vers de Guinée entre autre maladies diarrhéiques. L’exploitation forestière a atteint les massifs forestiers de cette zone où des montagnes charbon sont entrain d’être ensachés pour la direction des métropoles par des camions attendent. Ici, la principale destination est Tambacounda. Chaque matin, un membre de chaque famille se rend à la capitale régionale pour les emplettes et autres courses par les rotations journalières. Le mode de transport le plus usitée reste les motos grosses cylindrées capables de dévorer les distances et affronter l’état désastreux des routes là ou elles existent. Les migrations sont fortes vers d’Afrique centrale, l’Europe et les Etats Unis. Nombreux sont partis laissant les familles avec comme lien la poste, les mandats et ...le téléphone. Certains reviennent, se marient, meurent et leurs épouses par le système de lévirats et de sororat sont reprises par les frères. Par ce système, les risques de contamination de certaines maladies comme le Sida est réel Le président du conseil rural, par ailleurs président de l’association, Younoussa Sall, explique et justifie la pertinence de ce projet qui vient d’être financé par la Coopération solidarité internationale (CSI) de Montrovel en Bresse, basée qui a mis en place une enveloppe de 13 millions de francs pour trois ans. L’Association ’’Bamtaare Gouré de Goumbayel qui est en relation avec l’association solidarité internationale de Montrovel en Bresse à Lyon, mène des activités de sensibilisation sur les IST/SIDA, a indiqué Younoussa Sall. De concert avec les partenaires du PNDL du Grdr (Groupe de recherche pour le développement rural) de l’Usaid, de Wula Nafa, l’association des émigrés ressortissants de ces terroirs et les pouvoirs publics sont orientés vers l’épanouissement des populations de ces zones enclavées.
Il est mis l’accent selon Younoussa Sall, le président de la communauté rurale initiateur de ce projet, de penser à l’accès aux soins par le biais de mutuelle de santé et la lutte contre les maladies endémiques comme l’a préconisé Aissata Sall Padane chargée de la coopération à la région médicale qui déplore par ailleurs les enfants que l’on laisse barboter dans les mares. Pour madame Padane, c’est une heureuse initiative de voir les populations se mobiliser pour chercher des partenaires pour faire face à leur problème de sante. Les difficultés aussi touchent l’approvisionnement en eau, l’électrification, le développement du transport et du commerce
Le village conscient des obstacles qui l’entravent
Contribuer au développement local avec la prise de conscience du danger que représente le SIDA dans cette zone de Goumbayel dont sont originaires de nombreux émigrés établis notamment dans certains pays d’Afrique centrale où la pandémie fait des ravages, reste le plus partagé
Baganda Sakho, le président de Kkgb souligne que cet intercommunalité est né depuis le dernier découpage qui a vu ces entités prendre leur autonomie mais continuent à mener ensemble les combats pour leur développement endogène. Les réalisations sont dirigées vers l’autosuffisance alimentaire avec la réalisation de champs collectifs dont les graines sont rétrocédées en période de soudure à vil prix. Il y a aussi l’alphabétisation et l’éveil des consciences sur les tenants et aboutissants de l’émigration surtout clandestine. Ce sont, selon M Sakho, 14 communes de Bresse qui sont jumelées avec les localités de Kkgb. Sory Diaby, au nom de l’association des émigrés ressortissants de Goumbayel, s’est félicité de cette opportunité et de demander à l’association de définir leurs priorités qui seront prises en charge par leurs frères et fils qui sont de l’autre côté de l’Atlantique. Du côté des partenaires du Grdr et Wula Nafa, Ibrahima Sidibé et Hamet Balde de l’Usaid Wulla Nafa, tablent sur le développement humain et la valorisation de l’apport des expatriés.
Le programme de sensibilisation qui est en œuvre, selon Younoussa Sall, qui va toucher les populations des 20 villages des communautés rurales de Dianké-Malhan, Bani-Israël, Bala et Comoty, a reçu un premier financement de 5.250.000 millions de francs F Cfa. Durant les deux prochaines années, la somme de 3, 8 millions de francs par année est attendue. Il est question avec 12 relais, de sillonner toutes les localités, de rentrer dans les foyers et de sensibiliser sur le SIDA. Pour lui, le développement local ne saurait être l’œuvre d’une seule collectivité locale, ni du seul conseil rural. Il faut que chaque citoyen joue sa partition à quelque niveau qu’il se situe. Il a en outre lancé un appel aux émigrés pour qu’il apporte leur pierre pour le développement de leur localité.
Selon le sous-préfet de Bala, Léopold Diouf, qui a présidé la cérémonie de lancement du programme de sensibilisation sur les IST-SIDA, l’enjeu est de protéger la jeunesse, l’avenir du pays. Il faudrait que cette jeunesse se protège elle-même et qu’elle prenne conscience du danger que représente le SIDA, souligne t-il avec force.
Poursuivant, le sous préfet de Balla attire l’attention sur des pays qui sont économiquement en faillite, parce qu’ils n’ont plus de main d’œuvre active à cause du SIDA. C’est pourquoi il salue cette mobilisation contre ce fléau. Il a invité sur le dépistage volontaire, anonyme qui permet à chacun de connaitre sa situation sérologique et par conséquent prendre conscience du danger que constitue le SIDA pour notre économie et pour nous-mêmes.
Mais il a aussi souligné la nécessité de tenir compte d’affections comme le SIDA, la bilharziose, le paludisme, le diabète qui sont devenues les problèmes de santé publique. C’est pourquoi il a demandé qu’une unité mobile de dépistage soit dépêchée à Goumbayel. Il a aussi sensibilisé sur le recouvrement de la taxe rurale
Reportage de Pape Demba SIDIBE
Le Soleil