Dolly (Linguère), 25 fév (APS) – La petite assemblée a patienté jusqu’à 13 heures passées sous une tente se mettant à l’abri d’un soleil au zénith au milieu de la steppe. A bord de véhicules, de charrettes, à pied, hommes et femmes se sont donnés rendez-vous au point dit "6 kilomètres", la distance entre l’endroit et le village de Dolly.
Le préfet du département de Linguère, l’inspecteur départemental de l’élevage, le maire de Dolly et les chefs de villages, tous sont là pour les besoins de la réception provisoire du forage réalisé dans le cadre du Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC).
Pour une cérémonie de réception provisoire, les habitants ont eu droit à un avant-goût de l’utilité de cet ouvrage. Ce mercredi 24 février 2016, l’eau coule à flots, faisant de l’endroit le point de ralliement des éleveurs et leurs troupeaux.
Tous exultent à l’image d’Adama Sow et 5 de ses collègues qui ont sous leur responsabilité 90 têtes de vaches appartenant à un homme d’affaires. "Nous sommes contents. L’eau est là, c’est la paix. Dieu merci. L’eau est un problème ici. Nous avons deux forages et la demande est forte".
Le son de cloche est le même chez Touradou Ka, chef du village de Dolly. "Les deux forages ne couvrent pas les besoins des populations. C’est un énorme problème. Il arrive qu’un éleveur patiente de 7 h du matin jusqu’à 19 heures le soir pour abreuver ses bêtes. C’est un temps énorme. Voici la difficulté à laquelle nous faisons face. Avec ce nouveau forage, cette difficulté sera un vieux souvenir. Personne n’aura plus soif", se réjouit Touradou Ka.
Le nouveau forage de Dolly appartient à la catégorie dite des "gros systèmes", selon l’expression d’un technicien en hydraulique. L’ouvrage d’une capacité de 240 mètres cube et d’une profondeur de 360 mètres aura une capacité de stockage de 1000 mètres cube.
Il est prévu la réalisation d’un parc mixte pour le bétail et les petit ruminants, une prise d’eau pour les charrettes, 34 bornes fontaines, 14 abreuvoirs, le tout sur un réseau d’adduction d’eau de 105 kilomètres qui va couvrir 15 villages implantés dans le ranch.
Situé dans la communauté rurale de Thiel, le ranch de Dolly, d’une superficie de 87 500 hectares, a été inauguré en 1969 par le président Senghor qui voulait en faire une zone de repli et d’élevage intensif.
Cette expérience n’a pas été tout le temps couronnée de succès et en 2002, l’ex-chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade, a voulu même céder une partie du ranch à un marabout pour les besoins de l’agriculture, suscitant une levée de bouclier des éleveurs.
Depuis 2013, le président Macky Sall qui s’est rendu sur place, a initié une politique de revitalisation du ranch, une politique mise en œuvre dans le cadre du Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC).
Pour redonner au site sa vocation pastorale, il a promis la construction de forages pour régler la lancinante question de l’eau. Un mur de clôture est également en construction pour marquer les limites du site.
’’Le chef de l’Etat veut faire revivre le ranch qui occupe une place importante dans le développement du pays. Le ranch est situé au cœur de la zone sylvo-pastorale, une zone d’élevage, explique Cheikh Diop, le directeur général du PUDC, relevant que plus de 2 millions de têtes de bétail fréquentent le site.
L’objectif, selon lui, est de mettre en place des infrastructures structurantes comme le nouveau forage avec une capacité de 240 mètres cube et un réseau de 105 Km. D’ici fin juillet, l’ensemble de l’ouvrage sera définitivement réceptionné pour un coût global de 560 millions de francs CFA.
Outre le règlement du problème de l’eau, il y a aussi la construction de pistes pour désenclaver la zone. Il s’agit de relier Dolly à la vallée du fleuve, au Baol, etc, explique Cheikh Diop, relevant que l’ensemble de ces infrastructures y compris les ouvrages hydrauliques, coûteront 3 milliards de francs CFA.
Le directeur général du PUDC a également rappelé "le fort potentiel laitier" du ranch, soulignant qu’un projet d’installation d’une usine de transformation laitière est à l’étude.
Le projet qui devrait être finalisé en fin 2016 permettra de mettre en valeur les "énormes potentialités" dans ce secteur.
A cela s’ajoute aussi le volet électrification rurale qui permettra en même temps d’électrifier tous les forages, selon Cheikh Diop qui voit à travers l’ensemble de ces projets, ’’une volonté du chef de l’Etat de faire revivre le ranch’’. Lui redonner un nouveau souffle.
OID/PON
Le préfet du département de Linguère, l’inspecteur départemental de l’élevage, le maire de Dolly et les chefs de villages, tous sont là pour les besoins de la réception provisoire du forage réalisé dans le cadre du Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC).
Pour une cérémonie de réception provisoire, les habitants ont eu droit à un avant-goût de l’utilité de cet ouvrage. Ce mercredi 24 février 2016, l’eau coule à flots, faisant de l’endroit le point de ralliement des éleveurs et leurs troupeaux.
Tous exultent à l’image d’Adama Sow et 5 de ses collègues qui ont sous leur responsabilité 90 têtes de vaches appartenant à un homme d’affaires. "Nous sommes contents. L’eau est là, c’est la paix. Dieu merci. L’eau est un problème ici. Nous avons deux forages et la demande est forte".
Le son de cloche est le même chez Touradou Ka, chef du village de Dolly. "Les deux forages ne couvrent pas les besoins des populations. C’est un énorme problème. Il arrive qu’un éleveur patiente de 7 h du matin jusqu’à 19 heures le soir pour abreuver ses bêtes. C’est un temps énorme. Voici la difficulté à laquelle nous faisons face. Avec ce nouveau forage, cette difficulté sera un vieux souvenir. Personne n’aura plus soif", se réjouit Touradou Ka.
Le nouveau forage de Dolly appartient à la catégorie dite des "gros systèmes", selon l’expression d’un technicien en hydraulique. L’ouvrage d’une capacité de 240 mètres cube et d’une profondeur de 360 mètres aura une capacité de stockage de 1000 mètres cube.
Il est prévu la réalisation d’un parc mixte pour le bétail et les petit ruminants, une prise d’eau pour les charrettes, 34 bornes fontaines, 14 abreuvoirs, le tout sur un réseau d’adduction d’eau de 105 kilomètres qui va couvrir 15 villages implantés dans le ranch.
Situé dans la communauté rurale de Thiel, le ranch de Dolly, d’une superficie de 87 500 hectares, a été inauguré en 1969 par le président Senghor qui voulait en faire une zone de repli et d’élevage intensif.
Cette expérience n’a pas été tout le temps couronnée de succès et en 2002, l’ex-chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade, a voulu même céder une partie du ranch à un marabout pour les besoins de l’agriculture, suscitant une levée de bouclier des éleveurs.
Depuis 2013, le président Macky Sall qui s’est rendu sur place, a initié une politique de revitalisation du ranch, une politique mise en œuvre dans le cadre du Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC).
Pour redonner au site sa vocation pastorale, il a promis la construction de forages pour régler la lancinante question de l’eau. Un mur de clôture est également en construction pour marquer les limites du site.
’’Le chef de l’Etat veut faire revivre le ranch qui occupe une place importante dans le développement du pays. Le ranch est situé au cœur de la zone sylvo-pastorale, une zone d’élevage, explique Cheikh Diop, le directeur général du PUDC, relevant que plus de 2 millions de têtes de bétail fréquentent le site.
L’objectif, selon lui, est de mettre en place des infrastructures structurantes comme le nouveau forage avec une capacité de 240 mètres cube et un réseau de 105 Km. D’ici fin juillet, l’ensemble de l’ouvrage sera définitivement réceptionné pour un coût global de 560 millions de francs CFA.
Outre le règlement du problème de l’eau, il y a aussi la construction de pistes pour désenclaver la zone. Il s’agit de relier Dolly à la vallée du fleuve, au Baol, etc, explique Cheikh Diop, relevant que l’ensemble de ces infrastructures y compris les ouvrages hydrauliques, coûteront 3 milliards de francs CFA.
Le directeur général du PUDC a également rappelé "le fort potentiel laitier" du ranch, soulignant qu’un projet d’installation d’une usine de transformation laitière est à l’étude.
Le projet qui devrait être finalisé en fin 2016 permettra de mettre en valeur les "énormes potentialités" dans ce secteur.
A cela s’ajoute aussi le volet électrification rurale qui permettra en même temps d’électrifier tous les forages, selon Cheikh Diop qui voit à travers l’ensemble de ces projets, ’’une volonté du chef de l’Etat de faire revivre le ranch’’. Lui redonner un nouveau souffle.
OID/PON