Louga, 7 mars (APS) – Fatou Ndiaye Seck, présidente du groupement d’intérêt économique ‘’Fonk sa Bopp’’ (se respecter, en wolof) de Louga (Nord) plaide pour un changement d’approche dans l’appui financier aux femmes, estimant que le mode de financement actuel les plonge davantage dans la pauvreté.
‘’Il est aujourd’hui nécessaire de changer d’approche concernant l’aide aux femmes. Les forts taux de remboursement de crédit empêchent tout développement et installent les bénéficiaires dans le cercle vicieux d’un endettement permanent’’, a-t-elle déclaré au cours d’un entretien exclusif avec le correspondant de l’APS.
‘’Il est temps de revoir le mode de fonctionnement des crédits. Le plus clair du temps, l’aide ponctuelle qu’elles reçoivent sert à satisfaire un besoin familial pressent et non à un investissement dans des activités génératrices de revenus’’, a souligné Mme Seck.
‘’Changer de méthode implique une politique favorisant un meilleur accès aux crédits pour les femmes, une dépolitisation de tout ce qui tourne autour de ces activités. Il faudra également éliminer les intermédiaires et primer les performances’’, a-t-elle ainsi préconisé.
Elle a, à cet égard, fait part de son optimisme quant à une amélioration de cette situation, à la faveur notamment de la démarche entreprise par la ministre de la Femme, de l’Enfant et de l’Entrepreneuriat féminin, Mariama Sarr.
‘’Elle m’a reçue à deux reprises et je sens en elle une volonté de rompre avec le passé. Elle a fait appel à moi tout en sachant qu’on n’était pas du même bord politique. Cela démontre une certaine rupture et une volonté de ne pas politiser le développement de la femme’’, s’est réjouie la militante du Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition).
‘’La difficulté principale réside dans l’accès au financement à des taux d’intérêt acceptables. Les institutions financières appliquent des taux d’intérêt usuriers, tandis que des personnes, sous le prétexte d’actions menées pour les femmes, s’enrichissent en réalité’’, a-t-elle déploré.
La présidente du GIE ‘’Fonk Sa Bopp’’ qui célèbre cette année ses dix ans d’existence a en outre souligné la nécessité de former ou de renforcer les capacités des potentielles bénéficiaires des crédits en vue de les orienter vers des activités porteuses pouvant favoriser un remboursement rapide.
En tant que formatrice en leadership féminin, coptée par la NCI des Etats-Unis d’Amérique (National Democratic Institute), Fatou Ndiaye Seck a notamment contribué pour beaucoup à la formation et à l’accompagnement des 120 adhérentes de son GIE dont la majorité évolue aujourd’hui dans le commerce, l’agriculture et l’élevage.
‘’C’est tout récemment que notre GIE a bénéficié d’un financement de 5,5 millions de francs d’une institution financière. Auparavant, nous nous financions sur fonds propres. Cet accompagnement a permis aux femmes de s’orienter sans trop de difficulté dans des activités porteuses’’, a fait valoir la native de Saint-Louis.
Parallèlement, Mme Seck enseignante de formation, âgée d’une cinquantaine d’années, travaille également à l’inspection médicale des écoles de Louga tout en œuvrant dans le volet social à travers des conférences qu’elle organise annuellement.
Elle est également engagée dans la lutte contre les violences dont sont victimes les femmes, au point même d’être régulièrement sollicitée pour régler dans son environnement immédiat et dans son quartier des différends conjugaux.
‘’Il m’arrive souvent de faire venir dans mon salon les couples ou séparément pour les convaincre de régler leurs différends sans avoir recours à la violence. Tout le monde le sait dans le quartier. On m’a même donnée un surnom pour pouvoir me taquiner’’, assure Fatou Ndiaye Seck.
L’activiste consacre par ailleurs son temps libre à la composition de poèmes en français et en langue nationale sur des thèmes portant essentiellement sur la sensibilisation et le respect des droits des femmes. Elle en est d’ailleurs à cinq recueils en quête d’éditeur.
AKS/AD
‘’Il est aujourd’hui nécessaire de changer d’approche concernant l’aide aux femmes. Les forts taux de remboursement de crédit empêchent tout développement et installent les bénéficiaires dans le cercle vicieux d’un endettement permanent’’, a-t-elle déclaré au cours d’un entretien exclusif avec le correspondant de l’APS.
‘’Il est temps de revoir le mode de fonctionnement des crédits. Le plus clair du temps, l’aide ponctuelle qu’elles reçoivent sert à satisfaire un besoin familial pressent et non à un investissement dans des activités génératrices de revenus’’, a souligné Mme Seck.
‘’Changer de méthode implique une politique favorisant un meilleur accès aux crédits pour les femmes, une dépolitisation de tout ce qui tourne autour de ces activités. Il faudra également éliminer les intermédiaires et primer les performances’’, a-t-elle ainsi préconisé.
Elle a, à cet égard, fait part de son optimisme quant à une amélioration de cette situation, à la faveur notamment de la démarche entreprise par la ministre de la Femme, de l’Enfant et de l’Entrepreneuriat féminin, Mariama Sarr.
‘’Elle m’a reçue à deux reprises et je sens en elle une volonté de rompre avec le passé. Elle a fait appel à moi tout en sachant qu’on n’était pas du même bord politique. Cela démontre une certaine rupture et une volonté de ne pas politiser le développement de la femme’’, s’est réjouie la militante du Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition).
‘’La difficulté principale réside dans l’accès au financement à des taux d’intérêt acceptables. Les institutions financières appliquent des taux d’intérêt usuriers, tandis que des personnes, sous le prétexte d’actions menées pour les femmes, s’enrichissent en réalité’’, a-t-elle déploré.
La présidente du GIE ‘’Fonk Sa Bopp’’ qui célèbre cette année ses dix ans d’existence a en outre souligné la nécessité de former ou de renforcer les capacités des potentielles bénéficiaires des crédits en vue de les orienter vers des activités porteuses pouvant favoriser un remboursement rapide.
En tant que formatrice en leadership féminin, coptée par la NCI des Etats-Unis d’Amérique (National Democratic Institute), Fatou Ndiaye Seck a notamment contribué pour beaucoup à la formation et à l’accompagnement des 120 adhérentes de son GIE dont la majorité évolue aujourd’hui dans le commerce, l’agriculture et l’élevage.
‘’C’est tout récemment que notre GIE a bénéficié d’un financement de 5,5 millions de francs d’une institution financière. Auparavant, nous nous financions sur fonds propres. Cet accompagnement a permis aux femmes de s’orienter sans trop de difficulté dans des activités porteuses’’, a fait valoir la native de Saint-Louis.
Parallèlement, Mme Seck enseignante de formation, âgée d’une cinquantaine d’années, travaille également à l’inspection médicale des écoles de Louga tout en œuvrant dans le volet social à travers des conférences qu’elle organise annuellement.
Elle est également engagée dans la lutte contre les violences dont sont victimes les femmes, au point même d’être régulièrement sollicitée pour régler dans son environnement immédiat et dans son quartier des différends conjugaux.
‘’Il m’arrive souvent de faire venir dans mon salon les couples ou séparément pour les convaincre de régler leurs différends sans avoir recours à la violence. Tout le monde le sait dans le quartier. On m’a même donnée un surnom pour pouvoir me taquiner’’, assure Fatou Ndiaye Seck.
L’activiste consacre par ailleurs son temps libre à la composition de poèmes en français et en langue nationale sur des thèmes portant essentiellement sur la sensibilisation et le respect des droits des femmes. Elle en est d’ailleurs à cinq recueils en quête d’éditeur.
AKS/AD