Dakar, 18 mars (APS) – Un atelier national de plaidoyer pour l’application de la loi contre l’excision a été ouvert mardi à Dakar, afin de permettre aux acteurs engagés dans le processus de réfléchir sur de nouvelles stratégies, afin que les cas d’excision puissent être dénoncés et les procédures judiciaires enclenchées.
‘’Au Sénégal l’excision est pratiquée et le gouvernement a adopté une loi en 1999 pour interdire l’excision. Mais aujourd’hui, force est de constater que depuis l’adoption de la loi, elle a été très peu appliquée. Maintenant, il est important de voir pourquoi il y a ce défaut d’application pour dérouler de nouvelles stratégies’’, a dit le directeur adjoint de la Famille, Mamadou Ndoye.
‘’Il y a des problèmes d’ordre culturel, parce nous sommes dans une société où il est difficile de dénoncer, alors que cette dénonciation doit être la base des procédures judiciaires’’, a-t-il fait observer.
''Alors à ce niveau, a souligné le représentant du ministère de la Famille de la Femme, de la Famille et de l’Enfance, il faudra trouver d’autres mécanismes pour permettre aux contrevenants d’être soumis à la justice’’.
''L’excision étant une pratique qui se fait au niveau de la société, a-t-il fait valoir, il est important que tous les acteurs concernés, les populations, les religieux, les leaders communautaires, les jeunes puissent être mobilisés, parce que les conséquences de l’excision sont catastrophiques pour les jeunes filles’’.
Mamadou Ndoaye a rappelé que le gouvernement du Sénégal a eu à élaborer un Plan national d’accélération de la lutte contre l’excision (2010-2015). Celui-ci vise, selon lui, ''à accélérer le processus par la mise à disposition par les populations de toutes les informations pour permettre une transformation sociale''.
‘’Dans les stratégies, le Plan ne vise pas pour autant à aller contre les coutumes des communautés. Mais l’objectif c’est de protéger les jeunes filles, les femmes en améliorant leur santé et leur mieux-être’’, a dit Mamadou Ndoye.
''Il s’agit de renforcer le niveau d’information par une campagne de sensibilisation'', a-t-il expliqué.
''Des mécanismes institutionnels sont mis en place aussi bien au niveau central avec le Comité technique national qu’au niveau décentralisé avec des mécanismes au niveau régional et départemental'', a ajouté le Directeur adjoint de la Famille.
‘’Il faudra tout faire pour les faire fonctionner et les rendre opérationnels avec un partenariat dynamique entre le ministère de la Justice, de la Jeunesse, de la Santé et les organisations de la société civile qui s’activent au niveau communautaire’’, a-t-il ajouté.
Pour la représentante du directeur Pays de Save Children, Anta Fall, ‘’il y a un mouvement social d’ensemble qu’il faudra renforcer pour aller vers l’abandon de l’excision’’.
Organisé par Save The Children, en partenariat avec l’Organisation de formation et d’appui au développement (OFAD/Nafooré) basée à Kolda (Sud), l’atelier constitue ‘’une étape clef dans le processus d’accélération de l’abandon des violences sexuelles basées sur le genre et les mutilations génitales féminines’’, selon Mme Fall.
‘’L’idée c’est aujourd’hui de voir comment amener l’ensemble des acteurs au niveau national et communautaire à faire de la loi un outil de changement social, parvenir à dénoncer les rares cas d’excision’’, selon la secrétaire exécutive l’OFAD/Nafooré, Salimatou Sabaly Baldé.
Elle a soutenu qu' ‘’aujourd’hui la pratique de l’excision a beaucoup diminué, parce que les membres des communautés et les exciseuses ont été formées, sensibilisées sur les mutilations génitales féminines’’.
''Il s’agit maintenant d’amener les communautés à franchir le pas de la dénonciation quels que soit les liens de parenté, afin que l’abandon de l’excision puisse être une réalité'', a-t-elle ajouté.
La rencontre qui prend fin mercredi a pour objectif de permettre aux organisations de la société civile, aux départements ministériels, aux parlementaires et aux acteurs clés de la lutte contre les violences basées sur le genre de définir des stratégies concertées pour ‘’éveiller la conscience des communautés sur l’importance du cadre juridique en tant que complément de leur système d’organisation communautaire’’.
ADL/AD
‘’Au Sénégal l’excision est pratiquée et le gouvernement a adopté une loi en 1999 pour interdire l’excision. Mais aujourd’hui, force est de constater que depuis l’adoption de la loi, elle a été très peu appliquée. Maintenant, il est important de voir pourquoi il y a ce défaut d’application pour dérouler de nouvelles stratégies’’, a dit le directeur adjoint de la Famille, Mamadou Ndoye.
‘’Il y a des problèmes d’ordre culturel, parce nous sommes dans une société où il est difficile de dénoncer, alors que cette dénonciation doit être la base des procédures judiciaires’’, a-t-il fait observer.
''Alors à ce niveau, a souligné le représentant du ministère de la Famille de la Femme, de la Famille et de l’Enfance, il faudra trouver d’autres mécanismes pour permettre aux contrevenants d’être soumis à la justice’’.
''L’excision étant une pratique qui se fait au niveau de la société, a-t-il fait valoir, il est important que tous les acteurs concernés, les populations, les religieux, les leaders communautaires, les jeunes puissent être mobilisés, parce que les conséquences de l’excision sont catastrophiques pour les jeunes filles’’.
Mamadou Ndoaye a rappelé que le gouvernement du Sénégal a eu à élaborer un Plan national d’accélération de la lutte contre l’excision (2010-2015). Celui-ci vise, selon lui, ''à accélérer le processus par la mise à disposition par les populations de toutes les informations pour permettre une transformation sociale''.
‘’Dans les stratégies, le Plan ne vise pas pour autant à aller contre les coutumes des communautés. Mais l’objectif c’est de protéger les jeunes filles, les femmes en améliorant leur santé et leur mieux-être’’, a dit Mamadou Ndoye.
''Il s’agit de renforcer le niveau d’information par une campagne de sensibilisation'', a-t-il expliqué.
''Des mécanismes institutionnels sont mis en place aussi bien au niveau central avec le Comité technique national qu’au niveau décentralisé avec des mécanismes au niveau régional et départemental'', a ajouté le Directeur adjoint de la Famille.
‘’Il faudra tout faire pour les faire fonctionner et les rendre opérationnels avec un partenariat dynamique entre le ministère de la Justice, de la Jeunesse, de la Santé et les organisations de la société civile qui s’activent au niveau communautaire’’, a-t-il ajouté.
Pour la représentante du directeur Pays de Save Children, Anta Fall, ‘’il y a un mouvement social d’ensemble qu’il faudra renforcer pour aller vers l’abandon de l’excision’’.
Organisé par Save The Children, en partenariat avec l’Organisation de formation et d’appui au développement (OFAD/Nafooré) basée à Kolda (Sud), l’atelier constitue ‘’une étape clef dans le processus d’accélération de l’abandon des violences sexuelles basées sur le genre et les mutilations génitales féminines’’, selon Mme Fall.
‘’L’idée c’est aujourd’hui de voir comment amener l’ensemble des acteurs au niveau national et communautaire à faire de la loi un outil de changement social, parvenir à dénoncer les rares cas d’excision’’, selon la secrétaire exécutive l’OFAD/Nafooré, Salimatou Sabaly Baldé.
Elle a soutenu qu' ‘’aujourd’hui la pratique de l’excision a beaucoup diminué, parce que les membres des communautés et les exciseuses ont été formées, sensibilisées sur les mutilations génitales féminines’’.
''Il s’agit maintenant d’amener les communautés à franchir le pas de la dénonciation quels que soit les liens de parenté, afin que l’abandon de l’excision puisse être une réalité'', a-t-elle ajouté.
La rencontre qui prend fin mercredi a pour objectif de permettre aux organisations de la société civile, aux départements ministériels, aux parlementaires et aux acteurs clés de la lutte contre les violences basées sur le genre de définir des stratégies concertées pour ‘’éveiller la conscience des communautés sur l’importance du cadre juridique en tant que complément de leur système d’organisation communautaire’’.
ADL/AD