Environ 2 milliards d’êtres humains, soit un tiers de la population mondiale, sont infectés par le bacille tuberculeux et plus de deux millions en meurent chaque année. Pour mettre un terme à la recrudescence de cette maladie au Sénégal, le Programme de lutte contre la tuberculose a mis sur pied une stratégie qui implique aussi bien les leaders politiques que religieux.
La tuberculose ne se guérit pas de nos jours. Pis, elle connaît une inquiétante résurgence liée au Vih/sida avec lequel elle forme un redoutable couple sur le continent africain, notamment dans la région ouest-africaine. L’information est du coordinateur du programme national de lutte contre la tuberculose (Pnt), le Dr Mame Bocar Lô. Selon ce dernier, ce fait reflète la réalité de la co-infection tuberculose-Vih (Tb-Vih) qui est la première cause de morbidité et de mortalité chez les Personnes vivant avec le Vih (PvVih). Le Dr Lô s’exprimait mardi dernier à l’atelier d’information et de sensibilisation sur la maladie à l’intention des leaders politiques et religieux. Un atelier de deux jours qui a permis aux élus locaux de s’imprégner des méthodes à adopter pour combattre la tuberculose. Il s'agissait, selon le coordinateur du Pnt, de créer chez eux le réflexe de sensibiliser les cas suspects de tuberculose à aller vers les établissements de santé. Mais également de pousser les familles à éviter de stigmatiser les malades.
A cet effet, le projet du Pnt développe une approche centrée sur le patient tuberculeux. Il s'agit d'une stratégie multicentrique et pluridisciplinaire qui implique, en plus du personnel sanitaire, la famille du malade et d'autres acteurs communautaires. Selon Mame Bocar Lô, les pays africains ont intérêt à prendre le taureau par les cornes, en lançant des programmes nationaux de lutte contre la maladie et en développant des stratégies de prise en charge du patient tuberculeux pour assurer la survie de leurs malades. Malheureusement, poursuit le coordinateur du Ptn, ces stratégies destinées à détecter les cas en vue d'une meilleure prise en charge ont montré des insuffisances. Les cas suspects n'étaient pas forcément référés aux structures de santé où les malades tuberculeux étaient souvent en abandon de traitement.
Aussi, en vue de mettre un terme à la recrudescence de la tuberculose au Sénégal, le Programme national de lutte contre la tuberculose a décidé d’impliquer davantage les leaders politiques et religieux. ‘L'approche centrée sur le patient est novatrice et vise à consulter le malade dans son environnement social pour mieux s'imprégner des difficultés pouvant faire obstacle à la réussite du traitement’, affirme Mame Bocar Lô.
D’après le représentant du ministre de la Santé, Massamba Thioro Sall, les pouvoirs publics déploient de gros efforts pour lutter contre la tuberculose, une maladie sociale qui bénéficie d'une prise en charge gratuite. ’Des médicaments sont mis gratuitement à la disposition de ceux qui en souffrent’, avoue-t-il. Cependant, confie-t-il, son département a besoin de l’appui des élus locaux pour améliorer les résultats du Pnt, car, selon lui, le Sénégal ne détecte que 60 % sur les 70 % des cas attendus annuellement. L’implication des élus locaux peut également conduire à la réduction du problème de la tuberculose.
Pour le premier vice-président du Conseil régional de Dakar, Ousmane Badiane, cette initiative du Pnt vient à son heure, car elle va permettre aux décideurs locaux de renforcer leurs connaissances sur la maladie afin d'améliorer la qualité de la prise en charge du malade tuberculeux au sein de leurs localités. ‘Il est donc important pour nous de capitaliser les données et de documenter les études ou recherches effectuées dans le cadre de la lutte contre la tuberculose pour mieux sensibiliser la population’, dira Ousmane Badiane.
Paule Kadja TRAORE
Wal Fadjri
La tuberculose ne se guérit pas de nos jours. Pis, elle connaît une inquiétante résurgence liée au Vih/sida avec lequel elle forme un redoutable couple sur le continent africain, notamment dans la région ouest-africaine. L’information est du coordinateur du programme national de lutte contre la tuberculose (Pnt), le Dr Mame Bocar Lô. Selon ce dernier, ce fait reflète la réalité de la co-infection tuberculose-Vih (Tb-Vih) qui est la première cause de morbidité et de mortalité chez les Personnes vivant avec le Vih (PvVih). Le Dr Lô s’exprimait mardi dernier à l’atelier d’information et de sensibilisation sur la maladie à l’intention des leaders politiques et religieux. Un atelier de deux jours qui a permis aux élus locaux de s’imprégner des méthodes à adopter pour combattre la tuberculose. Il s'agissait, selon le coordinateur du Pnt, de créer chez eux le réflexe de sensibiliser les cas suspects de tuberculose à aller vers les établissements de santé. Mais également de pousser les familles à éviter de stigmatiser les malades.
A cet effet, le projet du Pnt développe une approche centrée sur le patient tuberculeux. Il s'agit d'une stratégie multicentrique et pluridisciplinaire qui implique, en plus du personnel sanitaire, la famille du malade et d'autres acteurs communautaires. Selon Mame Bocar Lô, les pays africains ont intérêt à prendre le taureau par les cornes, en lançant des programmes nationaux de lutte contre la maladie et en développant des stratégies de prise en charge du patient tuberculeux pour assurer la survie de leurs malades. Malheureusement, poursuit le coordinateur du Ptn, ces stratégies destinées à détecter les cas en vue d'une meilleure prise en charge ont montré des insuffisances. Les cas suspects n'étaient pas forcément référés aux structures de santé où les malades tuberculeux étaient souvent en abandon de traitement.
Aussi, en vue de mettre un terme à la recrudescence de la tuberculose au Sénégal, le Programme national de lutte contre la tuberculose a décidé d’impliquer davantage les leaders politiques et religieux. ‘L'approche centrée sur le patient est novatrice et vise à consulter le malade dans son environnement social pour mieux s'imprégner des difficultés pouvant faire obstacle à la réussite du traitement’, affirme Mame Bocar Lô.
D’après le représentant du ministre de la Santé, Massamba Thioro Sall, les pouvoirs publics déploient de gros efforts pour lutter contre la tuberculose, une maladie sociale qui bénéficie d'une prise en charge gratuite. ’Des médicaments sont mis gratuitement à la disposition de ceux qui en souffrent’, avoue-t-il. Cependant, confie-t-il, son département a besoin de l’appui des élus locaux pour améliorer les résultats du Pnt, car, selon lui, le Sénégal ne détecte que 60 % sur les 70 % des cas attendus annuellement. L’implication des élus locaux peut également conduire à la réduction du problème de la tuberculose.
Pour le premier vice-président du Conseil régional de Dakar, Ousmane Badiane, cette initiative du Pnt vient à son heure, car elle va permettre aux décideurs locaux de renforcer leurs connaissances sur la maladie afin d'améliorer la qualité de la prise en charge du malade tuberculeux au sein de leurs localités. ‘Il est donc important pour nous de capitaliser les données et de documenter les études ou recherches effectuées dans le cadre de la lutte contre la tuberculose pour mieux sensibiliser la population’, dira Ousmane Badiane.
Paule Kadja TRAORE
Wal Fadjri