D’un coût global de 61 millions de francs Cfa pour une durée de 24 mois, ce projet vise certaines régions du pays couvrant les points de départ les plus animés et les plus actifs du pays, à l’image de Nioro où des milliers d’enfants prennent départ tous les ans pour rallier les différentes capitales régionales sénégalaises avec des maîtres coraniques peu soucieux de leur éducation, et très mobiles dans leurs déplacements inter urbains.
Située en bordure de la frontière qui sépare la Gambie du Sénégal, la ville de Nioro de par son passé historique marqué par une implantation profonde de la région musulmane, a toujours constitué un réceptacle pour la sous région et servi de grenier aux maîtres coraniques itinérants en quête d’effectifs. Avec la loi gambienne interdisant la mendicité des enfants sur toute l’étendue du territoire anglophone, cette situation s’est accrue ces dernières années. La plupart des maîtres coraniques chassés de Gambie se sont installés aujourd’hui à Keur Ayip ou à Médina Sabakh où ils poursuivent encore leurs activités sur le dos des enfants.
Ainsi cette rencontre à laquelle participaient, la directrice exécutive du Parrer, Mme Mame Diarra Gaye, le coordonnateur national de « Symbiose Sénégal », Cheikh Bar, les autorités administratives, les maîtres coraniques, les chefs de villages, la société civile, les organisations partenaires au développement et autres élus locaux, s’inscrit dans une logique parfaite d’éradiquer, ou à défaut, réduire au plus faible degré ce fléau qu'est la mendicité des enfants dans la rue. Même s’il est encore évident que 40 % des enfants en situation de mendicité au Sénégal viennent de la sous région et que 80 % de cette même tranche d’âge sont issues des « daaras », selons certaines études, l’ampleur de la mendicité des enfants au Sénégal est surtout favorisée par la complicité entre les parents et les maîtres coraniques.
C'est pourquoi, le partenariat pour le retrait et la réinsertion des enfants de la rue veut surtout développer dans les communautés rurales de Kaymor, Médina Sabakh, Ngayène Sabakh, Diamagadio, Mabo et Paoskoto, un projet participatif, capable de renverser cette tendance à partir de la source même. Ce projet consiste en effet à « décourager les parents de confier leurs enfants aux maîtres coraniques itinérants dans une cinquantaine de villages et des régions de Kaolack et Kaffrine ».
Sur le terrain, outre l’implantation de sous projets pour mieux assurer la prévention, autrement dit poser les conditions de la rehausse du niveau de vie des parents, des commissions mixtes seront installées à tous les niveaux, (régional, départemental communautaire) afin de poursuivre convenablement la sensibilisation, la communication, et l’éducation en direction des cadres de concertation villageoise tels que les « Penc » et les « Keppaar ».
Abdoulaye FALL
Sud Quotidien
Située en bordure de la frontière qui sépare la Gambie du Sénégal, la ville de Nioro de par son passé historique marqué par une implantation profonde de la région musulmane, a toujours constitué un réceptacle pour la sous région et servi de grenier aux maîtres coraniques itinérants en quête d’effectifs. Avec la loi gambienne interdisant la mendicité des enfants sur toute l’étendue du territoire anglophone, cette situation s’est accrue ces dernières années. La plupart des maîtres coraniques chassés de Gambie se sont installés aujourd’hui à Keur Ayip ou à Médina Sabakh où ils poursuivent encore leurs activités sur le dos des enfants.
Ainsi cette rencontre à laquelle participaient, la directrice exécutive du Parrer, Mme Mame Diarra Gaye, le coordonnateur national de « Symbiose Sénégal », Cheikh Bar, les autorités administratives, les maîtres coraniques, les chefs de villages, la société civile, les organisations partenaires au développement et autres élus locaux, s’inscrit dans une logique parfaite d’éradiquer, ou à défaut, réduire au plus faible degré ce fléau qu'est la mendicité des enfants dans la rue. Même s’il est encore évident que 40 % des enfants en situation de mendicité au Sénégal viennent de la sous région et que 80 % de cette même tranche d’âge sont issues des « daaras », selons certaines études, l’ampleur de la mendicité des enfants au Sénégal est surtout favorisée par la complicité entre les parents et les maîtres coraniques.
C'est pourquoi, le partenariat pour le retrait et la réinsertion des enfants de la rue veut surtout développer dans les communautés rurales de Kaymor, Médina Sabakh, Ngayène Sabakh, Diamagadio, Mabo et Paoskoto, un projet participatif, capable de renverser cette tendance à partir de la source même. Ce projet consiste en effet à « décourager les parents de confier leurs enfants aux maîtres coraniques itinérants dans une cinquantaine de villages et des régions de Kaolack et Kaffrine ».
Sur le terrain, outre l’implantation de sous projets pour mieux assurer la prévention, autrement dit poser les conditions de la rehausse du niveau de vie des parents, des commissions mixtes seront installées à tous les niveaux, (régional, départemental communautaire) afin de poursuivre convenablement la sensibilisation, la communication, et l’éducation en direction des cadres de concertation villageoise tels que les « Penc » et les « Keppaar ».
Abdoulaye FALL
Sud Quotidien