"Aujourd’hui, 900 millions d’êtres humains boivent encore de l’eau insalubre et 2,5 milliards de personnes ne disposent pas d’un assainissement satisfaisant". Ces problèmes concernent également plus de 70 % de la population urbaine des pays en développement. Ces populations souffrent quotidiennement de cette situation "choquante" dont les conséquences sont éclipsées par d’autres problèmes de développement tels que le VIH/Sida. Ces informations sont contenues dans une contribution de Mme Jae So, la directrice du Programme pour l’eau et l’assainissement (Wsp), publiée à l’occasion de la Semaine mondiale de l’eau qui se tient cette semaine à Stockholm.
Dans ce document intitulé "La salubrité de l’eau et l’assainissement : encore hors de portée pour des milliards d’êtres humains" la directrice du Wsp (Water and Sanitation programme) financé par les bailleurs de fonds et administré par la Banque mondiale (Bm) va plus loin. Selon Mme Jae So, "davantage d’enfants de moins de cinq ans décèdent des suites de maladies causées par la mauvaise qualité de l’eau et de l’assainissement que des effets combinés du VIH/Sida, du paludisme et de la tuberculose".
Suffisant pour que la directrice du Wsp invite à se référer aux réponses tirées d’études dans les pays en développement pour trouver des solutions à Stockholm et au-delà. Ces études réalisées au Bangladesh, au Brésil, au Honduras, en Inde, au Kenya, au Pakistan, au Pérou, aux Philippines, au Sénégal, en Tanzanie, en Ouganda et en Zambie montrent que les problèmes vont bien au-delà des investissements de base en infrastructures. Ils concernent aussi les systèmes sous-jacents de fourniture de services abordables, hygiéniques et durables.
De même, "les intérêts propres des vendeurs d’eau, des propriétaires, des fonctionnaires et du personnel des services publics pouvaient parfois s’opposer à l’amélioration des services fournis aux pauvres". Il y a également les questions de propriété foncière et de régime foncier qui créent souvent des obstacles à la fourniture de services aux populations pauvres. Pour remédier à ces manquements, Mme Jae So propose entre autres aux gouvernants de donner aux populations pauvres la possibilité de participer à la phase de planification et de conception, le développement de services acceptables dans les communautés qui ne sont pas desservies par les services publics en reconnaissant l’existence de fournisseurs de services privés, en les légitimant et en leur accordant des financements.
A ces solutions s’ajoutent des campagnes de sensibilisation publiques encourageant les hommes politiques et d’autres à œuvrer en faveur de l’accès des pauvres aux services d’eau et d’assainissement, l’autorisation des personnes pauvres à utiliser des formes de documentation différentes de celle traditionnelle comme certificat de résidence puisqu’un grand nombre d’entre elles sont dépourvues de titres de propriété foncière classiques. Une forme d’action consiste à fournir des services d’eau et d’assainissement aux pauvres vivant en milieu urbain. Ce qui permettrait de "continuer de progresser jusqu’en 2015 et au-delà". Cela suppose une harmonisation des efforts grâce à des initiatives telles que le Cadre mondial d’action, la mise en place de cadres juridiques et réglementaires à même d’encourager la responsabilisation et la participation de nouveaux acteurs, en vue de faciliter la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement en matière d’eau et assainissement.
Cette contribution paraît au moment où des centaines de professionnels de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène se penchent sur ces questions afin de trouver des réponses permettant de "réduire les millions de morts et de cas de maladie, ainsi que les milliards de dollars de pertes économiques, résultant chaque année de la mauvaise qualité de l’eau et de l’assainissement".
Sud Quotidien
Dans ce document intitulé "La salubrité de l’eau et l’assainissement : encore hors de portée pour des milliards d’êtres humains" la directrice du Wsp (Water and Sanitation programme) financé par les bailleurs de fonds et administré par la Banque mondiale (Bm) va plus loin. Selon Mme Jae So, "davantage d’enfants de moins de cinq ans décèdent des suites de maladies causées par la mauvaise qualité de l’eau et de l’assainissement que des effets combinés du VIH/Sida, du paludisme et de la tuberculose".
Suffisant pour que la directrice du Wsp invite à se référer aux réponses tirées d’études dans les pays en développement pour trouver des solutions à Stockholm et au-delà. Ces études réalisées au Bangladesh, au Brésil, au Honduras, en Inde, au Kenya, au Pakistan, au Pérou, aux Philippines, au Sénégal, en Tanzanie, en Ouganda et en Zambie montrent que les problèmes vont bien au-delà des investissements de base en infrastructures. Ils concernent aussi les systèmes sous-jacents de fourniture de services abordables, hygiéniques et durables.
De même, "les intérêts propres des vendeurs d’eau, des propriétaires, des fonctionnaires et du personnel des services publics pouvaient parfois s’opposer à l’amélioration des services fournis aux pauvres". Il y a également les questions de propriété foncière et de régime foncier qui créent souvent des obstacles à la fourniture de services aux populations pauvres. Pour remédier à ces manquements, Mme Jae So propose entre autres aux gouvernants de donner aux populations pauvres la possibilité de participer à la phase de planification et de conception, le développement de services acceptables dans les communautés qui ne sont pas desservies par les services publics en reconnaissant l’existence de fournisseurs de services privés, en les légitimant et en leur accordant des financements.
A ces solutions s’ajoutent des campagnes de sensibilisation publiques encourageant les hommes politiques et d’autres à œuvrer en faveur de l’accès des pauvres aux services d’eau et d’assainissement, l’autorisation des personnes pauvres à utiliser des formes de documentation différentes de celle traditionnelle comme certificat de résidence puisqu’un grand nombre d’entre elles sont dépourvues de titres de propriété foncière classiques. Une forme d’action consiste à fournir des services d’eau et d’assainissement aux pauvres vivant en milieu urbain. Ce qui permettrait de "continuer de progresser jusqu’en 2015 et au-delà". Cela suppose une harmonisation des efforts grâce à des initiatives telles que le Cadre mondial d’action, la mise en place de cadres juridiques et réglementaires à même d’encourager la responsabilisation et la participation de nouveaux acteurs, en vue de faciliter la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement en matière d’eau et assainissement.
Cette contribution paraît au moment où des centaines de professionnels de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène se penchent sur ces questions afin de trouver des réponses permettant de "réduire les millions de morts et de cas de maladie, ainsi que les milliards de dollars de pertes économiques, résultant chaque année de la mauvaise qualité de l’eau et de l’assainissement".
Sud Quotidien