L’agriculture est en train de se féminiser. Mais l’accès aux terres et au crédit pose encore problème. La dernière loi agro sylvo pastorale est toujours, semble-t-il, à l’état de textes. La mise en œuvre est toujours attendue.
Les femmes jouent un rôle important notamment dans les exploitations familiales. Mais certaines contraintes doivent être levées pour donner à la population féminine rurale les moyens de se déployer davantage dans le secteur primaire. 94 % des chefs d’exploitation agricoles sont des hommes, contre seulement six pour cent de femmes. Cette donnée est livrée par le dernier Recensement national de l’agriculture (Rna). Le pourcentage des superficies cultivées affecte 96 % aux hommes et 4 % aux femmes. Le dernier Rna a été réalisé entre 1988 et 1998 et le deuxième recensement général de l’agriculture et de l’élevage est prévu en 2010. Cependant, la loi agro sylvo pastorale de 2004 tarde toujours à être mise en oeuvre. Or, dans l’article 54 de ladite loi, il est dit que ‘l’Etat assure la parité des droits des femmes et des hommes en milieu rural, en particulier dans les exploitations agricole (...)’. Aussi, était-il écrit qu’une autre politique foncière serait définie trois ans après la loi agro-sylvo-pastorale. Ce qui devrait, donc, être fait depuis 2007. L’accès à la terre reste, en effet, problèmatique pour les femmes.
L’étude avait révélé que la moitié de la population masculine exerçant dans l’agriculture acquiert les terres par héritage contre 14 % chez les femmes. Le facteur social qui explique cette disparité est que, dans la religion majoritaire au Sénégal qu’est l’Islam, dans la répartition de l’héritage, la femme dispose de la moitié de la part de l’homme. Ainsi, l’accès aux terres pour les femmes se fait le plus fréquemment par rachat ou par prêt, et parfois sous forme de don. Le deuxième mode d’acquisition présente une certaine précarité dans la mesure où, l’exploitante peut se voir retirer la surface arable du jour au lendemain par le propriétaire.
Les cultures de mil, de l’arachide et du sorgho sont, en majorité, tenues par des hommes. Alors que la riziculture semble être l’apanage des femmes. Les agriculteurs des deux sexes consacrent, par ailleurs, les mêmes proportions dans les cultures de fonio, patate douce, sésame et bissap. Pourtant, chez les populations rurales ayant l’agriculture comme activité principale, il existe une égalité parfaite entre hommes et femmes. L’accès au crédit est, par ailleurs, un autre facteur bloquant des femmes qui ne disposent pas de suffisamment de garantie. Toutefois, la mise en place d’un Fonds national de développement agro-sylvo-pastoral est annoncée.
Les contraintes retardant l’épanouissement des femmes, sur le plan agricole ont été relevées par les statisticiens et les spécialistes de l’agriculture, au cours d’un atelier de présentation des résultats de l’étude du Fonds mondial pour l’alimentation (Fao) et l’Agence nationale de la statistique et de la démographie sur le thème Genre et Recensement agricole.
La rencontre de deux jours qui s’est ouverte hier à Dakar, vise à faire le point sur les actions à mettre en place pour le renforcement de la collecte et l’utilisation de données sexospécifiques, à faciliter le dialogue entre producteurs et utilisateurs de statistiques selon le genre et à contribuer, à moyen terme, à une meilleure utilisation de ces données dans l’élaboration des politiques et programmes de développement agricole et rural équitable. A l’issue de cet atelier, le bilan de l'intégration du genre dans les statistiques nationales sera établi, les besoins de données à des fins de mesure du développement équitable seront appréhendés. Des propositions méthodologiques qui permettent de mieux intégrer la dimension genre dans les instruments de collecte seront, également, définies.
Wal Fadjri
Les femmes jouent un rôle important notamment dans les exploitations familiales. Mais certaines contraintes doivent être levées pour donner à la population féminine rurale les moyens de se déployer davantage dans le secteur primaire. 94 % des chefs d’exploitation agricoles sont des hommes, contre seulement six pour cent de femmes. Cette donnée est livrée par le dernier Recensement national de l’agriculture (Rna). Le pourcentage des superficies cultivées affecte 96 % aux hommes et 4 % aux femmes. Le dernier Rna a été réalisé entre 1988 et 1998 et le deuxième recensement général de l’agriculture et de l’élevage est prévu en 2010. Cependant, la loi agro sylvo pastorale de 2004 tarde toujours à être mise en oeuvre. Or, dans l’article 54 de ladite loi, il est dit que ‘l’Etat assure la parité des droits des femmes et des hommes en milieu rural, en particulier dans les exploitations agricole (...)’. Aussi, était-il écrit qu’une autre politique foncière serait définie trois ans après la loi agro-sylvo-pastorale. Ce qui devrait, donc, être fait depuis 2007. L’accès à la terre reste, en effet, problèmatique pour les femmes.
L’étude avait révélé que la moitié de la population masculine exerçant dans l’agriculture acquiert les terres par héritage contre 14 % chez les femmes. Le facteur social qui explique cette disparité est que, dans la religion majoritaire au Sénégal qu’est l’Islam, dans la répartition de l’héritage, la femme dispose de la moitié de la part de l’homme. Ainsi, l’accès aux terres pour les femmes se fait le plus fréquemment par rachat ou par prêt, et parfois sous forme de don. Le deuxième mode d’acquisition présente une certaine précarité dans la mesure où, l’exploitante peut se voir retirer la surface arable du jour au lendemain par le propriétaire.
Les cultures de mil, de l’arachide et du sorgho sont, en majorité, tenues par des hommes. Alors que la riziculture semble être l’apanage des femmes. Les agriculteurs des deux sexes consacrent, par ailleurs, les mêmes proportions dans les cultures de fonio, patate douce, sésame et bissap. Pourtant, chez les populations rurales ayant l’agriculture comme activité principale, il existe une égalité parfaite entre hommes et femmes. L’accès au crédit est, par ailleurs, un autre facteur bloquant des femmes qui ne disposent pas de suffisamment de garantie. Toutefois, la mise en place d’un Fonds national de développement agro-sylvo-pastoral est annoncée.
Les contraintes retardant l’épanouissement des femmes, sur le plan agricole ont été relevées par les statisticiens et les spécialistes de l’agriculture, au cours d’un atelier de présentation des résultats de l’étude du Fonds mondial pour l’alimentation (Fao) et l’Agence nationale de la statistique et de la démographie sur le thème Genre et Recensement agricole.
La rencontre de deux jours qui s’est ouverte hier à Dakar, vise à faire le point sur les actions à mettre en place pour le renforcement de la collecte et l’utilisation de données sexospécifiques, à faciliter le dialogue entre producteurs et utilisateurs de statistiques selon le genre et à contribuer, à moyen terme, à une meilleure utilisation de ces données dans l’élaboration des politiques et programmes de développement agricole et rural équitable. A l’issue de cet atelier, le bilan de l'intégration du genre dans les statistiques nationales sera établi, les besoins de données à des fins de mesure du développement équitable seront appréhendés. Des propositions méthodologiques qui permettent de mieux intégrer la dimension genre dans les instruments de collecte seront, également, définies.
Wal Fadjri