Depuis douze ans, les populations de Bonconto boycottent le payement de la taxe rurale. C’était une manière de s’opposer au régime socialiste d’alors. Malgré le changement de régime en 2000, elles continuent de défier les autorités locales en refusant de s’acquitter du payement de cette taxe. Mais leurs enfants essaient de les sensibiliser sur l’importante de son acquittement.
(Correspondance) - Le recouvrement de la taxe rurale reste la principale préoccupation des autorités du Conseil rural de Bonconto situé dans le département de Vélingara. Depuis douze ans, les populations locales boycottent le payement de la taxe rurale. C’était une manière de s’opposer au régime socialiste d’alors. Malgré le changement de régime en 2000, les populations continuent de défier les autorités locales en refusant de s’acquitter du payement de cette taxe. Conséquence, le taux de recouvrement est nul. Il s’y ajoute que la communauté rurale peine à réaliser des infrastructures sociales de base. C’est ce qui fait que la localité tarde à décoller. Et c’est pour inverser la tendance que l’Association des étudiants ressortissants de l’arrondissement de Bonconto a organisé une conférence dimanche dernier à Bonconto autour du thème : ‘Place de la taxe rurale dans le processus de développement local’. C’était en présence du sous-préfet de Bonconto, Moustapha Sarr, du Pcr Omar Sabaly, des jeunes, des femmes et de l’ensemble des chefs de villages de la communauté rurale. L’objectif de cette rencontre, selon Ousmane Camara, président de l’Amicale des étudiants ressortissants de Bonconto à Dakar, ‘c’est de sensibiliser les populations sur l’importance du payement de la taxe rurale. Mais surtout les inciter à mettre un terme au boycott afin de relancer les programmes d’investissement dans la communauté rurale’.
Au cours de cette conférence, le président du Conseil rural a expliqué que l’adversité politique justifie le comportement des populations. Cependant, il a tenu à leur rappeler l’intérêt du payement de la taxe rurale qui participe au développement de la communauté rurale. Puisque c’est avec cette taxe que sera possible la réhabilitation des routes, la construction d’écoles et de puits hydrauliques, etc. Pour Cheikh Omar Baldé, président de la commission d’organisation de l’amicale, le refus des populations de payer la taxe rurale se répercute dans le soutien que le conseil rural devait leur apporter. ’Si nous ne bénéficions pas de subvention pour appuyer les étudiants en nourriture, en location de chambres et en tickets de transports, c’est parce que les caisses du conseil rural sont vides’. Or, révèle Omar Sabaly, le président du conseil rural, ‘le taux de recouvrement depuis 2003 est de 0 %. Pour réaliser certains investissements, j’ai été obligé de reverser mon budget de fonctionnement dans les investissements. C’est ce qui nous a permis de donner les contreparties réclamées par des bailleurs’.
Pour Moustapha Sarr, sous-préfet de Bonconto, le fait que les gens brandissent la pauvreté pour expliquer le refus de payer l’impôt est un alibi qui ne tient pas la route. C’est pourquoi dans les solutions, il a été préconisé la vente de céréales et de privilégier les négociations pour motiver les populations. Le manque de motivation et de transparence est donc à écarter. Pour l’heure, les organisateurs de cette conférence comptent organiser des rencontres similaires dans tous les villages de la communauté rurale pour amener les populations à s’acquitter de cette taxe rurale.
Wal Fadjri
(Correspondance) - Le recouvrement de la taxe rurale reste la principale préoccupation des autorités du Conseil rural de Bonconto situé dans le département de Vélingara. Depuis douze ans, les populations locales boycottent le payement de la taxe rurale. C’était une manière de s’opposer au régime socialiste d’alors. Malgré le changement de régime en 2000, les populations continuent de défier les autorités locales en refusant de s’acquitter du payement de cette taxe. Conséquence, le taux de recouvrement est nul. Il s’y ajoute que la communauté rurale peine à réaliser des infrastructures sociales de base. C’est ce qui fait que la localité tarde à décoller. Et c’est pour inverser la tendance que l’Association des étudiants ressortissants de l’arrondissement de Bonconto a organisé une conférence dimanche dernier à Bonconto autour du thème : ‘Place de la taxe rurale dans le processus de développement local’. C’était en présence du sous-préfet de Bonconto, Moustapha Sarr, du Pcr Omar Sabaly, des jeunes, des femmes et de l’ensemble des chefs de villages de la communauté rurale. L’objectif de cette rencontre, selon Ousmane Camara, président de l’Amicale des étudiants ressortissants de Bonconto à Dakar, ‘c’est de sensibiliser les populations sur l’importance du payement de la taxe rurale. Mais surtout les inciter à mettre un terme au boycott afin de relancer les programmes d’investissement dans la communauté rurale’.
Au cours de cette conférence, le président du Conseil rural a expliqué que l’adversité politique justifie le comportement des populations. Cependant, il a tenu à leur rappeler l’intérêt du payement de la taxe rurale qui participe au développement de la communauté rurale. Puisque c’est avec cette taxe que sera possible la réhabilitation des routes, la construction d’écoles et de puits hydrauliques, etc. Pour Cheikh Omar Baldé, président de la commission d’organisation de l’amicale, le refus des populations de payer la taxe rurale se répercute dans le soutien que le conseil rural devait leur apporter. ’Si nous ne bénéficions pas de subvention pour appuyer les étudiants en nourriture, en location de chambres et en tickets de transports, c’est parce que les caisses du conseil rural sont vides’. Or, révèle Omar Sabaly, le président du conseil rural, ‘le taux de recouvrement depuis 2003 est de 0 %. Pour réaliser certains investissements, j’ai été obligé de reverser mon budget de fonctionnement dans les investissements. C’est ce qui nous a permis de donner les contreparties réclamées par des bailleurs’.
Pour Moustapha Sarr, sous-préfet de Bonconto, le fait que les gens brandissent la pauvreté pour expliquer le refus de payer l’impôt est un alibi qui ne tient pas la route. C’est pourquoi dans les solutions, il a été préconisé la vente de céréales et de privilégier les négociations pour motiver les populations. Le manque de motivation et de transparence est donc à écarter. Pour l’heure, les organisateurs de cette conférence comptent organiser des rencontres similaires dans tous les villages de la communauté rurale pour amener les populations à s’acquitter de cette taxe rurale.
Wal Fadjri