COMITÉ SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE DE L’ISRA : Décloisonner pour intégrer les problématiques climat et énergie



L’Institut sénégalais de Recherches Agricoles (ISRA) a organisé mercredi, sa session du Comité scientifique et technique (CST). Durant trois jours, les chercheurs vont revisiter l’état d’application des recommandations du dernier CST et présenter le programme d’activités techniques de 2010.

En ouvrant les travaux, M. Makane Guissé, directeur de cabinet du ministère de l’Agriculture et de la Pisciculture et des Biocarburants, a salué cet exercice visant à améliorer les performances de la recherche agricole nationale, moteur du développement économique et social du pays et garant de l’atteinte de la souveraineté alimentaire. La recherche, selon M. Guissé, joue un rôle majeur dans la génération de technologies productrices de valeur ajoutée. D’autant que ce CST se tient dans un contexte de maturation de la Grande offensive pour la nourriture et l’abondance (GOANA) dans le cadre de la Stratgégie de croissance accélérée (SCA), de finalisation du deuxième plan stratégique de l’ISRA et d’intégration de l’Institut au système d’évaluation du Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement supérieur (CAMES). La recherche agricole est confrontée à des difficultés que sont l’insuffisance des infrastructures, la réduction drastique des effectifs qui ont tendance à migrer vers d’autres cieux ou institutions internationales, dira M. Guissé. Quant au Dr Taïb Diouf, directeur général de l’ISRA, il a tout d’abord exprimé dans son adresse, sa gratitude aux membres du CST qui, après trois années de pause, ont accepté d’accompagner l’ISR pour relever les défis de l’excellence.

En effet, devant les multiples défis que sont la baisse de la productivité, la dégradation des écosystèmes, les problèmes d’approvisionnement, la forte croissance des villes et l’insuffisance des moyens de recherche et des effectifs, l’ISRA, pense le directeur général, doit développer des stratégies pour une meilleure exécution des activités et rester au cœur du développement agricole. Il s’y ajoute, poursuit-il, que l’environnement de la recherche s’internationalise de plus en plus et de nouvelles questions se posent avec une dimension globale tels que le climat, l’énergie, alors que de nouvelles unités mixtes de recherche se créent, des écoles doctorales aussi. Pour M. Diouf, la CST doit être attentif à tout cela et juger en conséquence de l’opportunité et de la pertinence de la recherche dans un cadre national, certes, mais multidimensionnel. Pour M. Diouf, l’heure n’est plus au cloisonnement institutionnel, à une démarche singulière qui les marginalisera à la périphérie de la dynamique de recherche mondiale, mais plutôt à l’ouverture et à l’intégration. Aussi, M. Diouf d’annoncer que dorénavant, les chercheurs seront évalués par le CAMES et le personnel d’appui le sera à partir d’un système d’évaluation consensuel partagé par tous les partenaires sociaux.

Pape Sanor DRAME
Le Soleil

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Agriculture


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